lundi 28 mai 2012

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Il est des moments où je crains que l'amour ne se fane, la présence répétée de l'autre rendant la perception terne, les sentiments se décolorant. Heureusement, ces instants de doute sont systématiquement balayés par l'une ou l'autre réunion qui restaure l'éclat de la relation. Vendredi soir, profitant du fait qu'il ait la maison pour lui seul, Jérémy m'a gâté avec une soirée romantique au cours de laquelle il a cuisiné et qui s'est cloturée par un film dans les bras l'un de l'autre. Et dire que demain je peux encore m'attendre à une surprise de sa part. Voilà un an jour pour jour que nous nous sommes rencontrés, et pourtant les sentiments ne faiblissent pas. Ses baisers continuent de me transporter ailleurs. Son étreinte continue d'être la plus rassurante. Sa présence continue de m'apporter un bonheur exceptionnel. J'ignore de quoi l'avenir est fait, mais je sais que je tiens en lui une personne au coeur immense, se manifestant dans un amour fou et des centaines d'attentions. Et peut-être suffit-il de cela pour envisager l'avenir main dans la main.

Autant ma relation est composée de couleurs vives, autant mon esprit est empli de pastels lorsqu'il s'agit de mes prochaines tenues estivales. Et j'ai tout le loisir d'y songer maintenant que mon mémoire est terminé. Ce projet dont on parle depuis des années comme une épreuve insurmontable... Alors, lorsqu'il apparaît finalement qu'il était possible de le boucler avec succès, un poids énorme est soulevé. Néanmoins, avec mon regard éternellement tourné vers l'avenir, je me concentre déjà sur la prochaine étape plutôt que de me reposer sur cet acquis: l'obtention d'entretiens en vue d'un job. "Pas de crédit sur le passé (...) Le succès annule" comme le disait Karl Lagerfeld en 2006. Une autre personne, plus proche, vers laquelle je peux toujours me tourner pour des propos inspirants est Soufian. En ce lundi de Pentecôte, nous nous sommes promenés dans Jette, profitant d'un soleil radiant et d'un dialogue libre. L'occasion de redécouvrir une fois encore nos similarités et la force de cette amitié qui dure depuis quatre ans.

lundi 21 mai 2012

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Summer's in the air and
Baby, heaven's in your eyes
{Lana Del Rey - National Anthem}

L'amour entre deux personnes. Il est peu de sujets qui définissent tant la vie humaine que celui-là. L'art, la littérature, la musique, le cinéma... peu importe la discipline artistique vers laquelle on se tourne, l'amour est partout. L'amour fascine par son caractère universel. Nous sommes tous à la recherche de cette connexion unique avec un autre être. Il fascine parce qu'il est inexplicable. Pourquoi s'éprend-on d'une certaine personne et pas d'une autre? Il fascine par sa force. Au nom de l'amour, nous sommes prêts à souffrir et le lien semble pouvoir survivre à de multiples épreuves.

Frappé par Cupidon depuis longtemps, cette donne ne m'est pas nouvelle. Ce weekend encore, j'ai pu constater combien le sentiment amoureux est imperméable aux aléas du temps. Et je ne suis pas le seul à avoir été frappé d'une flèche. Emilie semble aujourd'hui construire une belle histoire avec son J., ce qui m'assure qu'elle est heureuse elle aussi. Vendredi soir néanmoins, nous étions tous deux seuls, l'occasion de passer une soirée ensemble à son appartement. Le lendemain, c'est en compagnie de Jérémy et Pauline que j'ai été voir "De Rouille et d'Os", oeuvre cinématique à la beauté singulière qui montre que l'amour peut naître de façon improbable. Ainsi, deux personnes à priori différentes peuvent s'avérer parfaitement complémentaires.

mercredi 16 mai 2012

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Le temps passe et, petit à petit, nous devons commencer à prendre notre vie en main. Fini de compter sur les parents pour prendre les décisions. A présent, nous sommes les adultes et il revient à nous de prendre les décisions difficiles. D'autant plus difficiles que souvent, il n'existe pas de réponse qui soit bonne ou mauvaise. Simplement, différentes possibilités, chacune avec leurs bons et leurs mauvais côtés. Il ne s'agit pas tant de faire le bon choix que de faire celui qui nous convient le mieux.

Avec le mémoire qui se clôture, mon regard se tourne déjà vers le monde du travail. Une perspective pleine d'incertitudes et source de bien des peurs. Mais à la fois, je me découvre envahi d'excitation et avide de nouveaux défis. Bientôt je dirai adieu au statut d'étudiant et alors que certains s'en trouvent probablement mélancoliques, je suis tout simplement heureux d'avoir atteint la ligne d'arrivée après ce marathon de plusieurs années. Le prochain chapitre de ma vie est sur le point de commencer et j'ai hâte de tourner la page pour le découvrir.

Alors que les cours et les syllabus seront bientôt oubliés, les personnes que j'ai rencontrées au cours de mon parcours n'iront pas aux oubliettes. Je pense notamment à Abir, avec qui j'ai partagé une très belle soirée samedi dernier, en trio avec Jérémy. Un verre suivi d'un thaï. Tout comme le vendredi suivant, lorsque nous nous sommes retrouvés avec David, un ami cher que nous n'avions oublié malgré une longue absence. Un verre suivi d'un Rabelais. D'autres personnes qui sont dans ma vie depuis quelques années sont Soufian et Mathieu, avec qui j'ai passé une après-midi "comme au bon vieux temps" à l'occasion de la Belgian Pride. Et puis il y a Jérémy, dont l'arrivée dans ma vie s'est faite plus tardivement. Néanmoins, c'est avec lui que je passe aujourd'hui le plus de temps.

samedi 5 mai 2012

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Il s'avère que mes craintes relatives au fait que je délaisse mes amis pour mon couple n'avaient pas lieu d'être. Car lorsque ma relation avec Jérémy semblait être arrivée à un terme, j'ai immédiatement pu compter sur le soutien de mes proches. Soufian, John, Emilie, mes deux frères, tous étaient prêts à m'écouter et à m'aider pour surmonter cette épreuve. Tous également étaient surpris, tant ma relation avec Jérémy semblait se porter à merveilles. On ne souhaite pas ennuyer les autres avec ses problèmes, on préfère se fier qu'à soi-même, on veut maintenir intacte l'image qu'ont les autres de nous... Les raisons qui nous poussent à cacher certains épisodes sombres de notre vie peuvent être multiples. Mais lorsque Jérémy a déclaré les mots de la fin, je ne pouvais faire autrement qu'exposer nos blessures à ceux que j'aime. Désirer la perfection est tentant et facile. Aimer quelqu'un dénué de défauts ne présente aucun mérite. La preuve d'un amour véritable est d'aimer l'autre en dépit de ses failles et apprendre à les accepter. L'amour est un combat et ce qui en signe la fin est que les protagonistes baissent les bras. Nos caractères opposés peuvent causer une légère averse d'escalader en une tempête destructrice. Néanmoins, je n'étais pas prêt à abandonner.

Vendredi, vers 09:10, quelque chose m'a retiré de mon sommeil. La conscience encore légèrement endormie, j'ai levé la tête et j'ai aperçu une silhouette. Je n'ai pas eu peur, car elle m'était familière. Je ne savais simplement pas déterminer de qui il s'agissait. Jusqu'à ce que j'entende sa voix. Les mots me manquant que trop souvent, j'avais mis à plat toutes mes pensées la veille dans un email. Jérémy l'a lu et a décidé de me revenir, dès le lendemain matin. Et juste comme ça, notre histoire a repris où nous l'avions laissée. Nos retrouvailles ont donné à cette journée une saveur toute particulière. Après s'être retrouvés, nous avons été nous balader à Louvain-la-Neuve, nous sommes allés nous promener autour du lac de Genval et nous avons terminé la journée autour d'un excellent repas en compagnie de sa famille. Et nous ne nous sommes plus quittés. Dimanche, mardi, jeudi... Ayant eu un aperçu de la vie séparée, la distance semble peser encore davantage.

Néanmoins, j'ai un mémoire à écrire et des amitiés que je ne souhaite pas perdre de vue. Samedi soir, je me suis rendu à Bruxelles pour fêter l'anniversaire d'Emilie. L'occasion de rencontrer son Jacques, mais également ses amies, Hélène et Pauline. Il aura suffit d'une soirée pour que des liens se tissent avec ces nouvelles personnes. Me déhanchant sur la piste de danse avec les filles, j'ai passé un excellent moment. Quelques jours plus tard, je suis revenu à la capitale, cette fois pour voir des amis plus anciens, John et Théo. Nous avons fait une énorme promenade autour de la ville, l'occasion de parler de tout et de rien, l'occasion surtout de se rattraper sur les événements de nos vies respectives. Et puis mercredi, c'est Abir que j'ai revue après son évasion au Maroc. Une amitié plus ancienne encore, d'autant plus précieuse. Moyennant un rythme quelque peu effréné, peut-être peut-on finalement avoir tout: l'amour, les amis et le succès dans les études. I'm very lucky.