Une suite. En photo.
Style & Neurosis
Tentative de capture du temps qui passe.
mardi 24 juillet 2012
samedi 21 juillet 2012
-466°-
Mettre de l'ordre. Une activité bien fructueuse pour ceux qui disposent de temps à tuer. Que ce soit dans ses idées ou ses affaires... Lors de la rencontre du directeur commercial de quelque marque de mode belge renommée, les conceptions que j'avais de ce secteur se sont précisées et mes espoirs d'y mettre les pieds un jour se sont vus redorés. Suite aux nombreuses heures au cours desquelles je plonge dans l'Atlas de la Mythologie Grecque, mes connaissances de ces histoires merveilleuses s'affinent. Après m'être immergé dans les centaines de photos prises au cours de mon séjour à Shanghai, je m'apprête à créer un album devant me permettre de revivre cette atmosphère si particulière, partagée jadis avec entre autres Charlotte, que j'ai revue lundi soir. Grâce à quelques passages chez Ikea et autres achats, je réaménage une fois de plus ma chambre afin de réaffirmer sa valeur symbolique de sanctuaire, petit endroit où je peux me retirer paisiblement, entouré des objets qui me sont chers.
Autant d'activités que je me presse d'accomplir tant que j'en ai le temps. Car j'anticipe que, après mes deux semaines à la caisse du Delhaize, que je vis pour la dernière fois, mon emploi du temps se fera plus chargé suite à mes débuts au sein du groupe L'Oréal. Néanmoins, je suis extrêmement curieux et c'est avec réjouissance que je vois la date du 1er août approcher. Comme pour s'imprégner le plus fort et le plus durablement possible de l'autre, je passe de nombreux jours en compagnie de Jérémy. Des instants dans le signe de la légèreté, où tout souci semble s'évaporer. Je profite également autant que je le peux de mes amis. Samedi soir, comme pour prolonger la soirée de mon anniversaire, j'ai été manger et boire un verre à Bruxelles, en comité plus restreint mais toujours avec autant de plaisir.
Et puis je réalise qu'il est peut-être temps d'abandonner certaines choses, telle l'écriture d'un blog. Maintenant que je passe des bancs aux bureaux, ces écrits qui ont témoigné de ma vie d'étudiant peuvent prendre fin. Comme je commence à véritablement vivre ma vie, je n'ai plus le besoin de l'écrire... ?
dimanche 8 juillet 2012
-465°-
And that is how I turned 23 in excellent company!
{Emilie, Jacques, David, Abir, Jérémy, Pauline & Lauranne}
{Emilie, Jacques, David, Abir, Jérémy, Pauline & Lauranne}
samedi 7 juillet 2012
-464°-
Nous avions perdu espoir de pouvoir partir vers quelques contrées étrangères lorsque nous sommes tombés sur un last minute des plus intéressants. Et pas n'importe lequel. Sept nuits à l'hôtel Popi Star à Gouvia, Corfou. Pour moi qui rêvais depuis des années de découvrir la Grèce, l'évasion vers cette île apparaissait comme une chance inouïe.
Après quelques 2h30 de vol, nous arrivons sur l'île verdoyante de Kerkyra. Un peu plus tard encore, nous découvrons le village où nous séjournerons. Un endroit plein de charme qui sent bon la sérénité. Notre premier jour est emblématique des suivants, du moins lorsque nous ne partons pas à la découverte de quelques coins reculés. Repos sur la plage de galets sous un soleil radieux, baigné par le son des vagues, imprégné de l'air marin. Le bonheur de ne rien faire, si ce n'est développer un teint hâlé que l'on souhaiterait ne plus quitter.
Le lendemain commence un marathon de trois jours au cours desquels nous partons à la découverte des merveilles de l'île grâce à la location d'une voiture. A commencer par l'Achilleion, ce magnifique palais construit en 1892 à la demande d'Elisabeth de Wittelsbach, Impératrice d'Autriche, mieux connue sous le nom de Sissi. Tout comme moi, celle-ci était fascinée par la mythologie grecque, c'est pourquoi elle a décoré son palais de multiples représentations des dieux et héros grecs. Au cours de cette visite j'ai donc pu admirer tous ces merveilleux personnages que je découvrais davantage au cours de quelque lecture à la plage. Nous découvrons ensuite le Sud de l'île avec ses montagnes et ses vallées ornées d'une végétation riche. Le soir, promenade dans la capitale, au milieu de décors faisant écho à ceux de Venise.
La prochaine étape est la région de Paleokastritsa, réputée pour être l'une des plus belles d'Europe. Nous y visitons le petit monastère bâti en 1228 qui surplombe un paradis d'eau turquoise, avant de gravir la montagne sur laquelle trônent les ruines du Fort d'Angelokastro, pic où le bleu du ciel et de la mer se confondent. Une merveille. Nous découvrons ensuite Sidari et son littoral constitués de rochers qui ont pris des formes spectaculaire sous l'érosion du vent et de l'eau. Suivent encore le petit village de pêcheurs de Kassiopi, ainsi que le centre touristique Ipsos.
Nous visitons encore la petite église d'Ipapanti, ainsi que la Marina de Gouvia, et nous contentons pour le reste de flâner à la plage ou à la piscine de l'hôtel. Au cours de quelques déjeuners, nous découvrons également un apéritif local à base de kumquats. Un séjour de rêve donc, de par le soleil, de par l'absence absolue de contraintes et enfin de par la compagnie de mon amour, Jérémy. Ce personnage au coeur tendre qui n'a de cesse de me faire sentir aimé et avec qui je passe des moments formidables.
vendredi 6 juillet 2012
vendredi 29 juin 2012
-462°-
Séminaire d'accompagnement du mémoire : 19
Séminaire d'accompagnement du stage : 15
Mémoire : 14
Stage avec accompagnement : 13
Information Technology : 14
Management Economics : 16
Organizational Behavior and Human Resources Management : 16
International Business : 16
Réussite avec Distinction.
Adieu Louvain School of Management (et bon vent)!
Mes pensées sont déjà bien loin de Louvain-la-Neuve...
mercredi 27 juin 2012
-461°-
L'attente semble enfin être venue à terme. Après une semaine partagée entre la préparation de la défense de mon mémoire et la compagnie de mes amis les plus chers, je peux prétendre à un état d'esprit de pleine sérénité et satisfaction. Car, à peine l'épreuve finale à la Louvain School of Management terminée, j'ai reçu une nouvelle des plus réjouissantes...
Déjà entièrement détaché de mon statut d'étudiant, je considérais la défense du mémoire comme une formalité et je préférais donc la chaleur humaine à quelque présentation PowerPoint. Après avoir passé quelques jours avec Jérémy, l'occasion entre autres de faire la visite du Musée Hergé, j'ai rencontré Abir vendredi pour un petit-déjeuner à la crêperie bretonne ainsi quelques achats estivaux. Le soir même, c'est avec Emilie que je me suis réuni autour d'un verre dans le centre de Wavre. Parce que j'anticipe que les mois à venir seront synonymes de changement, la rencontre de mes deux meilleures amies dans ces endroits familiers avait quelque chose de rassurant.
Samedi Jérémy et moi avons été invités par Mathieu à nous joindre à la soirée d'anniversaire en l'honneur de son petit frère, indice supplémentaire de l'estime qu'il nous porte. A peine avais-je dit au revoir à Soufian et Mathieu que je partais à la rencontre d'un autre duo de garçons: John et Théo. En ce dimanche particulièrement pluvieux, nous avons traversé Liège pour que je puisse admirer quelques-unes des pièces de sa collection de fin d'études, avant de rentrer à leur appartement et profiter d'une après-midi au calme, partagée entre "Fenêtre sur cour" d'Hitchcock et quelques parties d'échecs.
Mercredi soir je rencontrais Lauranne, Wendy, Maud et Caroline pour rattraper le temps perdu et célébrer la réussite de mon mémoire. Mais pas uniquement cela. Deux jours seulement après mon second entretien chez L'Oréal, j'ai reçu la bonne nouvelle: je suis accepté pour le poste d'Assistant Chef de Produits Helena Rubinstein. Ainsi se termine le chapitre estudiantin de ma vie et commence avec éclat celui des débuts sur le marché du travail. Que pourrais-je demander de plus? Si ce n'est le départ vers quelques contrées ensoleillées...
lundi 18 juin 2012
-460°-
Ne pas savoir. L'un des pires supplices qui puisse exister pour certaines personnes. Ces personnes qui vivent en se projetant systématiquement dans l'avenir et qui subitement s'en trouvent incapables parce que cet avenir dépend de quelque décision résidant dans les mains d'autrui. Je ne sais toujours pas qui sera mon futur employeur ou si j'en aurai ne fut-ce qu'un et l'incertitude me ronge. Heureusement, une certitude me permet d'envisager l'avenir proche. Du 28 juin au 5 juillet je me rendrai à Corfou avec Jérémy, une perspective qui rayonne à ce point dans mon agenda que les jours ordinaires en deviennent plus supportables.
Ne pas savoir où je me dirige est d'autant plus frustrant que mes journées sont souvent vides. Je vis dans l'attente. L'attente de nouvelles. L'attente de la défense de mon mémoire afin de pouvoir boucler définitivement ce chapitre. Dans de pareilles circonstances, la lecture m'apparaît plus que jamais comme un moyen d'évasion idéal. Après le récit de Coco Chanel, c'est "La nuit des princes charmants" qui me transporte dans d'autres contrées. Car on peut voyager avec son esprit autant que l'on peut voyager physiquement.
Le 1er juin je me rendais à Bruxelles pour les Apéros Urbains en compagnie d'Emilie et sa bande d'amis. Le 6 juin j'étais à Anvers pour la soirée d'ouverture de Nu_Fashion #1, l'occasion de revoir mes anciennes collègues du FFI, en particulier Lune. Ce weekend, Jérémy et moi avons successivement été transportés par "Snow White and the Huntsman", film qui m'a pleinement comblé malgré la longue anticipation, et "Passions et prairie", pièce dans laquelle jouait mon ami Soufian. Ainsi, à défaut de pouvoir me perdre dans quelque travail, je me perds dans de nouvelles découvertes.
lundi 11 juin 2012
-459°-
En cette période de voyages, je me plonge dans "L'Irrégulière" d'Elmonde Charles-Roux, ou encore "L'itinéraire de Coco Chanel". Anvers, Etterbeek, Berchem-Saint-Agathe. Et finalement, ce choix de lecture s'avère adéquat, la raison de ces voyages n'étant autre que la recherche d'un emploi. Au fil des gares et au fil des chapitres, je découvre ce personnage singulier ayant toujours eu la volonté d'"arriver", de transcender le milieu dont elle était issue, de parvenir à quelque chose. Un désir, une volonté de fer, qui ont valu à cette femme aux origines paysannes de devenir "l'un des plus grands cerveaux de la mode" de son époque. Une source d'inspiration inébranlable.
Pourtant, autant je m'identifie à sa passion, sa volonté de faire ses preuves, autant le rejet et le déni de ses origines m'est chose inconnue. Une raison évidente est que je n'ai pas souffert comme elle de son milieu. Mais au-delà de cela, j'en viens à penser que mon éducation loin de l'univers de la mode et du luxe est une bénédiction. J'en retire ma capacité d'émerveillement, mon éternelle fascination. Peut-être aussi ce désir de me prouver, de démontrer tort aux personnes qui croient que celles passionnées de mode sont superficielles, en manque de perspective, en somme, dénuées d'intellect.
Après toutes ces années d'étude, de préparation, toutes ces années au cours desquelles je n'ai jamais perdu de vue mon objectif, tout en vivant néanmoins dans le doute, je découvre aujourd'hui que mes efforts ne furent peut-être pas vains. Après avoir été à la rencontre des responsables de plusieurs marques - de mode masculine, de luxe, de cosmétiques - je me rends compte que cet univers auquel j'ai si longtemps rêvé d'accéder n'est pas forcément inaccessible moyennant rigueur, travail et passion. A présent, mon avenir est entre les mains de ceux que j'ai rencontrés. Il me faut vivre dans l'attente. Dans l'espérance.
lundi 28 mai 2012
-458°-
Il est des moments où je crains que l'amour ne se fane, la présence répétée de l'autre rendant la perception terne, les sentiments se décolorant. Heureusement, ces instants de doute sont systématiquement balayés par l'une ou l'autre réunion qui restaure l'éclat de la relation. Vendredi soir, profitant du fait qu'il ait la maison pour lui seul, Jérémy m'a gâté avec une soirée romantique au cours de laquelle il a cuisiné et qui s'est cloturée par un film dans les bras l'un de l'autre. Et dire que demain je peux encore m'attendre à une surprise de sa part. Voilà un an jour pour jour que nous nous sommes rencontrés, et pourtant les sentiments ne faiblissent pas. Ses baisers continuent de me transporter ailleurs. Son étreinte continue d'être la plus rassurante. Sa présence continue de m'apporter un bonheur exceptionnel. J'ignore de quoi l'avenir est fait, mais je sais que je tiens en lui une personne au coeur immense, se manifestant dans un amour fou et des centaines d'attentions. Et peut-être suffit-il de cela pour envisager l'avenir main dans la main.
Autant ma relation est composée de couleurs vives, autant mon esprit est empli de pastels lorsqu'il s'agit de mes prochaines tenues estivales. Et j'ai tout le loisir d'y songer maintenant que mon mémoire est terminé. Ce projet dont on parle depuis des années comme une épreuve insurmontable... Alors, lorsqu'il apparaît finalement qu'il était possible de le boucler avec succès, un poids énorme est soulevé. Néanmoins, avec mon regard éternellement tourné vers l'avenir, je me concentre déjà sur la prochaine étape plutôt que de me reposer sur cet acquis: l'obtention d'entretiens en vue d'un job. "Pas de crédit sur le passé (...) Le succès annule" comme le disait Karl Lagerfeld en 2006. Une autre personne, plus proche, vers laquelle je peux toujours me tourner pour des propos inspirants est Soufian. En ce lundi de Pentecôte, nous nous sommes promenés dans Jette, profitant d'un soleil radiant et d'un dialogue libre. L'occasion de redécouvrir une fois encore nos similarités et la force de cette amitié qui dure depuis quatre ans.
mercredi 23 mai 2012
lundi 21 mai 2012
-456°-
Summer's in the air and
Baby, heaven's in your eyes
{Lana Del Rey - National Anthem}
L'amour entre deux personnes. Il est peu de sujets qui définissent tant la vie humaine que celui-là. L'art, la littérature, la musique, le cinéma... peu importe la discipline artistique vers laquelle on se tourne, l'amour est partout. L'amour fascine par son caractère universel. Nous sommes tous à la recherche de cette connexion unique avec un autre être. Il fascine parce qu'il est inexplicable. Pourquoi s'éprend-on d'une certaine personne et pas d'une autre? Il fascine par sa force. Au nom de l'amour, nous sommes prêts à souffrir et le lien semble pouvoir survivre à de multiples épreuves.
Frappé par Cupidon depuis longtemps, cette donne ne m'est pas nouvelle. Ce weekend encore, j'ai pu constater combien le sentiment amoureux est imperméable aux aléas du temps. Et je ne suis pas le seul à avoir été frappé d'une flèche. Emilie semble aujourd'hui construire une belle histoire avec son J., ce qui m'assure qu'elle est heureuse elle aussi. Vendredi soir néanmoins, nous étions tous deux seuls, l'occasion de passer une soirée ensemble à son appartement. Le lendemain, c'est en compagnie de Jérémy et Pauline que j'ai été voir "De Rouille et d'Os", oeuvre cinématique à la beauté singulière qui montre que l'amour peut naître de façon improbable. Ainsi, deux personnes à priori différentes peuvent s'avérer parfaitement complémentaires.
mercredi 16 mai 2012
-455°-
Le temps passe et, petit à petit, nous devons commencer à prendre notre vie en main. Fini de compter sur les parents pour prendre les décisions. A présent, nous sommes les adultes et il revient à nous de prendre les décisions difficiles. D'autant plus difficiles que souvent, il n'existe pas de réponse qui soit bonne ou mauvaise. Simplement, différentes possibilités, chacune avec leurs bons et leurs mauvais côtés. Il ne s'agit pas tant de faire le bon choix que de faire celui qui nous convient le mieux.
Avec le mémoire qui se clôture, mon regard se tourne déjà vers le monde du travail. Une perspective pleine d'incertitudes et source de bien des peurs. Mais à la fois, je me découvre envahi d'excitation et avide de nouveaux défis. Bientôt je dirai adieu au statut d'étudiant et alors que certains s'en trouvent probablement mélancoliques, je suis tout simplement heureux d'avoir atteint la ligne d'arrivée après ce marathon de plusieurs années. Le prochain chapitre de ma vie est sur le point de commencer et j'ai hâte de tourner la page pour le découvrir.
Alors que les cours et les syllabus seront bientôt oubliés, les personnes que j'ai rencontrées au cours de mon parcours n'iront pas aux oubliettes. Je pense notamment à Abir, avec qui j'ai partagé une très belle soirée samedi dernier, en trio avec Jérémy. Un verre suivi d'un thaï. Tout comme le vendredi suivant, lorsque nous nous sommes retrouvés avec David, un ami cher que nous n'avions oublié malgré une longue absence. Un verre suivi d'un Rabelais. D'autres personnes qui sont dans ma vie depuis quelques années sont Soufian et Mathieu, avec qui j'ai passé une après-midi "comme au bon vieux temps" à l'occasion de la Belgian Pride. Et puis il y a Jérémy, dont l'arrivée dans ma vie s'est faite plus tardivement. Néanmoins, c'est avec lui que je passe aujourd'hui le plus de temps.
samedi 5 mai 2012
-453°-
Il s'avère que mes craintes relatives au fait que je délaisse mes amis pour mon couple n'avaient pas lieu d'être. Car lorsque ma relation avec Jérémy semblait être arrivée à un terme, j'ai immédiatement pu compter sur le soutien de mes proches. Soufian, John, Emilie, mes deux frères, tous étaient prêts à m'écouter et à m'aider pour surmonter cette épreuve. Tous également étaient surpris, tant ma relation avec Jérémy semblait se porter à merveilles. On ne souhaite pas ennuyer les autres avec ses problèmes, on préfère se fier qu'à soi-même, on veut maintenir intacte l'image qu'ont les autres de nous... Les raisons qui nous poussent à cacher certains épisodes sombres de notre vie peuvent être multiples. Mais lorsque Jérémy a déclaré les mots de la fin, je ne pouvais faire autrement qu'exposer nos blessures à ceux que j'aime. Désirer la perfection est tentant et facile. Aimer quelqu'un dénué de défauts ne présente aucun mérite. La preuve d'un amour véritable est d'aimer l'autre en dépit de ses failles et apprendre à les accepter. L'amour est un combat et ce qui en signe la fin est que les protagonistes baissent les bras. Nos caractères opposés peuvent causer une légère averse d'escalader en une tempête destructrice. Néanmoins, je n'étais pas prêt à abandonner.
Vendredi, vers 09:10, quelque chose m'a retiré de mon sommeil. La conscience encore légèrement endormie, j'ai levé la tête et j'ai aperçu une silhouette. Je n'ai pas eu peur, car elle m'était familière. Je ne savais simplement pas déterminer de qui il s'agissait. Jusqu'à ce que j'entende sa voix. Les mots me manquant que trop souvent, j'avais mis à plat toutes mes pensées la veille dans un email. Jérémy l'a lu et a décidé de me revenir, dès le lendemain matin. Et juste comme ça, notre histoire a repris où nous l'avions laissée. Nos retrouvailles ont donné à cette journée une saveur toute particulière. Après s'être retrouvés, nous avons été nous balader à Louvain-la-Neuve, nous sommes allés nous promener autour du lac de Genval et nous avons terminé la journée autour d'un excellent repas en compagnie de sa famille. Et nous ne nous sommes plus quittés. Dimanche, mardi, jeudi... Ayant eu un aperçu de la vie séparée, la distance semble peser encore davantage.
Néanmoins, j'ai un mémoire à écrire et des amitiés que je ne souhaite pas perdre de vue. Samedi soir, je me suis rendu à Bruxelles pour fêter l'anniversaire d'Emilie. L'occasion de rencontrer son Jacques, mais également ses amies, Hélène et Pauline. Il aura suffit d'une soirée pour que des liens se tissent avec ces nouvelles personnes. Me déhanchant sur la piste de danse avec les filles, j'ai passé un excellent moment. Quelques jours plus tard, je suis revenu à la capitale, cette fois pour voir des amis plus anciens, John et Théo. Nous avons fait une énorme promenade autour de la ville, l'occasion de parler de tout et de rien, l'occasion surtout de se rattraper sur les événements de nos vies respectives. Et puis mercredi, c'est Abir que j'ai revue après son évasion au Maroc. Une amitié plus ancienne encore, d'autant plus précieuse. Moyennant un rythme quelque peu effréné, peut-être peut-on finalement avoir tout: l'amour, les amis et le succès dans les études. I'm very lucky.
dimanche 22 avril 2012
-452°-
La soirée organisée par le FFI, le mariage d'Irène et Jean, la nouvelle vie de couple d'Emilie... Cette semaine j'ai réalisé combien la vie humaine est conçue suivant le mode du "deux par deux". Lana Del Rey chante "They say that the world was built for two" et comme tant d'autres fois, je me retrouve dans ses paroles. Il n'est pas étonnant dès lors que le fait d'être célibataire soit parfois assimilé à celui d'avoir la lèpre, pour citer mon éternel modèle Carrie Bradshaw. Mais à partir de quand la vie à deux devient-elle compromettante? En jetant un oeil à mes photos sur facebook, je me rends compte que j'y apparais systématiquement aux côtés de Jérémy. Un ami m'envoie un message: "Plus jamais connecté. Amour et mémoire je suppose que ça prend beaucoup de temps". Une fois en couple, il est inévitable que le temps passé avec ses amis s'amoindrisse. Ces amis nous en veulent-ils? S'agit-il de mauvaise volonté ou est-ce justifié? Former la moitié d'un couple revient-il à ne former plus que la moitié d'une entité extérieure? Il est certain qu'une fois touché par la flèche de Cupidon, on cesse de former une entité indépendante. Mais où se situe le bon équilibre? Comment faire pour qu'identité propre, compagnon et vie sociale coexistent dans la bonne entente?
Mercredi soir j'étais invité par mes anciennes collègues à la soirée d'ouverture du pop-up store organisé par le FFI lors des stocksales à Anvers. Les invitations personnelles mentionnaient la possibilité de venir avec un "+1" et Jérémy était le mien. Au-delà de l'événement et de la beauté du bâtiment historique, c'était géniale de revoir tous ceux qui ont fait partie de mon aventure anversoise. Agnes, Marie, Jasmijn, Cléo, Sarah, Lisa, Thomas, Christoph, Jolien, et bien sûr Lune. Tous étaient là. Et pour la première fois, j'ai réalisé que le monde de la mode flamande m'avait manqué. Après notre virée à Anvers, Jérémy et moi sommes revenus du côté sud du pays pour dîner chez "Monsieur Constant", le décor de notre première rencontre. Un souvenir qui paraît bien lointain au vue de la profondeur de notre relation. Le lendemain, Jérémy m'a surpris en restant toute la journée chez moi. Un pur moment de complicité.
Vendredi soir, Jérémy et moi avons enchaîné deux anniversaires. D'abord celui de son papa, que l'on a fêté autour d'un excellent repas italien. Ensuite celui de son amie Elisa, dont la célébration se tenait dans un bar dans le centre de Bruxelles. Le lendemain, j'étais le "+1" de Jérémy à l'événement rendant officiel un nouveau couple: un mariage "sénior" dans la famille du papa. De la nourriture, de nouvelles têtes et de l'amour. J'ai fini par quitter Jérémy dimanche après-midi après un autre dîner en compagnie de son adorable papa, pour rejoindre Emilie à Wavre. Désormais elle aussi goûte à la vie de couple et tout semble se passer à merveilles, si ce n'est que mon amie a peur que son caractère indépendant ne vienne mettre des bâtons dans les roues. Ayant peur de devenir un concept inséparable de celui de "Jérémy&Gerrit", je ne la comprends que trop bien. Mais, peut-être est-il temps de cesser ces réflexions et simplement se contenter du fait que, lorsque l'on est avec l'autre, on est heureux.
lundi 16 avril 2012
-451°-
La seule chose pouvant s'approcher d'un grand amour sont les grandes amitiés. Voilà trois dimanches successifs que Jérémy et moi nous réunissons avec Mathieu et Soufian. Il y a quinze jours c'était à l'occasion d'un dîner chez Mathieu. Dimanche dernier c'était au You que nous nous sommes retrouvés pour une nuit dansante des plus réussies. Et hier, Mathieu et Soufian ont fait le déplacement jusque chez moi pour une après-midi à la campagne. Dîner en famille, promenade dans les décors verts environnants, glace et papotage. Une amitié qui se fait de plus en plus forte et de plus en plus complice avec ces deux garçons vraiment super.
Une autre grande amie est Abir. Puisque celle-ci partait pour deux semaines au Maroc, je me suis libéré vendredi après-midi pour qu'on passe du temps ensemble à la capitale. Un moment génial comme j'en ai toujours vécu avec elle, partagé entre shopping, dessert McDonald et "The Best Exotic Marigold Hotel". Et puis il y a Jérémy, avec qui les moments les plus simples restent les meilleurs. Préparation du repas ensemble et moments intimes chez moi mercredi soir. Repas avec sa famille et moments romantiques chez lui samedi soir.
Lorsque par le passé j'entendais dire des personnes - réelles ou fictives - qu'elles préféraient renoncer à l'amour parce qu'elles avaient peur, je me disais que ces personnes étaient lâches ou qu'elles étaient à la recherche d'excuses. Aujourd'hui je comprends mieux leur position. En effet, il n'est rien de plus effrayant que de ressentir qu'on perd le contrôle. Or, tomber amoureux est exactement ça. En confiant son coeur à l'autre, on devient dépendant de lui. Il occupe toutes nos pensées, ses mots sont les déterminants de notre bonheur ou malheur, ses actes nous font sourire ou pleurer. Alors pourquoi renonce-t-on ainsi volontairement à son indépendance? Parce que le bonheur que nous procure l'autre est le meilleur de tous. Un bon film, une veste géniale, un magazine exceptionnel... tout devient pâle comparé à l'amour qui transparaît dans le regard de l'autre. Alors ça fait mal d'être séparés, tout comme ça fait mal de perdre les commandes, mais ce mal n'est rien comparé au fait de devoir se passer de lui.
dimanche 8 avril 2012
-449°-
En plein dans la rédaction de mon mémoire, il semblerait que mes réflexions d'ordre académique me plongent dans des réflexions d'ordre plus profond. Je devrais être au meilleur de ma forme, ce mémoire étant la dernière étape à franchir avec succès avant d'obtenir mon diplôme, d'autant plus qu'il s'agit d'un sujet qui me passionne. Et pourtant... je ne me suis jamais senti aussi perdu. Heureusement, je peux compter sur mes amis pour y voir plus clair.
Dimanche soir j'ai partagé un repas en double couple avec Soufian et Mathieu à la maison de ce dernier. Lundi soir j'ai partagé un autre repas en double couple avec Olivier et Anne-Sophie dans un restaurant italien à Wavre. Deux soirées excellentes qui se sont suivies d'une nuit aux côtés de Jérémy.
Mercredi j'ai quitté le sol belge pour me rendre au Luxembourg à la rencontre d'Abir. Son stage étant venu à terme, il s'agissait de ma dernière chance de voir ce pays où elle a débuté sa vie professionnelle. Peu après mon arrivée mercredi soir, nous avons été rejoints par des collègues stagiaires à elle, avec qui nous avons été manger Népalais. Un repas épicé s'est suivi d'un verre au "Banana's" et très vite il était temps qu'on prenne la route. Le lendemain, nous sommes partis à la découverte des endroits plein de charmes dont regorge le Luxembourg. Des parcs, des ponts, des dénivelés, des places, des bâtiments anciens, des cours d'eau... J'ai très vite compris pourquoi Abir est tombée amoureuse de ce lieu. Un passage à la "Chocolate House" pour deux parts de gâteau gargantuesques. Un tour au centre commercial pour s'essayer aux tendances de l'été chez Zara et H&M. Il était près de 16:30 lorsque nous avons définitivement quitté le Luxembourg, en route pour retrouver le sol belge. Mais, les adieux ne seront que de courte durée pour Abir, puisqu'elle s'est vue offerte un contrat débutant en septembre prochain.
Vendredi soir Emilie est venue chez moi et nous avons profité d'une soirée parfaitement tranquille à la maison. Traiteur chinois, "American beauty" et confessions des plus heureuses. Alors que leur relation ne faisait encore que commencer il y a quelques semaines, il semblerait qu'Emilie et Jacques forment à présent un couple à part entière. Une nouvelle qui m'a rempli d'une joie profonde parce que j'ai pu voir sans le moindre doute le bonheur qu'apporte cette nouvelle situation à mon amie.
Ainsi, mes meilleures amies vont de l'avant. Un emploi, un copain. Et de les voir heureuses me rend heureux moi aussi. Car la vérité est que je vais de l'avant aussi. Après avoir passé dix mois ensemble, ma relation avec Jérémy me procure toujours des papillons dans le ventre. Un constat qui me rend convaincu qu'il pourrait bien être le bon. Un dîner en tête-à-tête chez "Mie Katoen", la séance de 22:15 de "Snow White", une autre nuit à ses côtés. Je n'aurais jamais pensé dire la chose suivante, que ce soit pour lui ou n'importe quel autre garçon mais... vivre loin de lui se fait de plus en plus difficile.
dimanche 1 avril 2012
-448°-
Après trois mois à Anvers, le temps est venu de quitter la capitale de la mode et de dire au revoir à mes collègues du Flanders Fashion Institute. A l'image de ce stage plein de bons moments, ma dernière semaine dans les locaux du ModeNatie était des plus agréables. Lundi ma maître de stage a procédé à mon évaluation finale, l'occasion pour moi d'apprendre qu'elle a apprécié mon stage autant que je l'ai fait. Mardi j'ai assisté au séminaire qu'organisait le FFI autour de la communication, ou "How to reach press as a designer". Mercredi j'ai été me promener dans les rues commerçantes avec Lune sur le temps de midi, à la recherche d'un cadeau pour mes futures ex-collègues. Jeudi ces dernières ont organisé une petite fête en mon honneur et celui de Joyce, mon départ correspondant avec son anniversaire. Et vendredi j'ai pu visiter l'exposition "Une vie à la mode - Vêtements de femme 1750-1950" au MoMu ensemble avec les deux autres stagiaires. Une semaine parfaite à l'image des relations que j'ai construites avec ces dames, en particulier la stagiaire ayant été à mes côtés dès le début: Lune. J'espère sincèrement que nos chemins se croiseront à nouveau dans le futur. Dans tous les cas, notre prochaine rencontre est déjà fixée: les (CON)TEMPORARY FASHION DAYS.
Comme si tout cela ne suffisait pas, vendredi soir je me suis rendu au Bal de l'IHECS au Mont des Arts en compagnie de Jérémy. Impossible de résister à l'invitation de son prince charmant de venir avec lui au bal afin qu'il puisse enfin vous présenter à tous ses amis. Un dîner chez Aurélie, une pré-soirée chez Nicolas et nous voilà au Square avec sa salle gigantesque. Quelques pas de danse avec Elisa et Camille, et très vite nous avons été rattrapés par les aiguilles de l'horloge. Une soirée qui s'est écoulée trop vite mais qui restera gravée dans ma mémoire, ne fut-ce que parce qu'on formait un si joli couple avec nos costumes accordés. Le lendemain, la journée a démarré tardivement et lentement. Flânerie à l'appartement jusqu'à ce que son papa nous emmène dîner au "Dukes Tapas" où nous avons profité d'un repas délicieux. Dimanche, jour de la séparation. Une séparation d'autant plus douloureuse qu'elle signait le début d'une nouvelle ère. Après m'être plongé dans l'univers de l'high fashion, il est temps d'investiguer celui du luxe avec ce mémoire "Quelles sont les spécificités du marketing de luxe en Chine".
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