jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le dimanche 4 octobre 2009

Les êtres humains sont des créatures complexes, nous le savons tous. Mais, nous ne nous en rendons pas toujours compte, étant donné que la majeure partie de cette complexité se déroule dans notre tête. En permanence ça cojitte au sein de nous-même et, tant que la télépathie restera hors de notre portée, les personnes autour de nous en seront parfaitement inconscientes. Nombreuses, tellement nombreuses sont nos réflexions...

On se dit que les choses ne sont pas telles que l'on s'y attendait. On est déçu, et ce uniquement parce qu'on s'est créé une image toute faite d'une situation. Et on ne peut donc en vouloir qu'à soi-même.
Lorsque j'ai pris la décision de cohabiter avec les filles, c'est avant tout parce que je ne voulais pas passer une autre année seul. Les connaissant, je savais que ça se passerait bien. J'étais persuadé que je ne devrais plus manger seul, plus passer de soirées seul. Mais, la réalité est autre. Et je ne peux pas leur en vouloir. Elles ont leur vie et c'est bien ainsi. Une vie qui inclut un amour. Un amour présent qui, bien qu'il ne soit pas à l'eau de rose, leur apporte beaucoup. Ce qui ne fait que souligner davantage ma solitude.
Face aux personnes qui nous entourent, il nous arrive de nous dire combien nous sommes chanceux, combien nous sommes heureux de la personne que nous sommes. Ou au contraire, nous les envions, car celles-ci détiennent un élément qui nous est inaccessible. Lorsque je vois les filles avec leur petit copain, cela me met le sourire au visage. Parce que c'est rassurant de voir qu'il existe encore de la tendresse et parce que je suis sincèrement heureux pour elles. Mais, après, cela me ronge en moi. Non seulement parce que je ne suis pas parvenu à trouver cette personne, mais surtout parce que je me demande si un jour je pourrai aimer de cette façon fusionnelle. J'ai de l'amour à donner, je le sais. Mais, je suis à ce point rationnel que je doute qu'un jour je puisse vivre de la passion.
Le temps passe à une telle allure que nous avons parfois l'impression que nous ne pouvons plus le suivre, qu'il mène la course et qu'il nous est difficile de le rattraper. Les quatre saisons en sont un bon exemple. Hier j'ai été pris au dépourvu. Il soufflait un vent puissant, il régnait un froid qui vous parcourt le corps entier. Il a fallu sortir un pull et réchauffer la maison. Face à ce changement j'ai eu un sentiment d'inachevé. Comme si je n'en avais pas encore fini avec l'été. Il va falloir s'y faire. Pour ne pas que les jours à venir ne paraissent tristes.

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