samedi 21 juillet 2012

-466°-


Mettre de l'ordre. Une activité bien fructueuse pour ceux qui disposent de temps à tuer. Que ce soit dans ses idées ou ses affaires... Lors de la rencontre du directeur commercial de quelque marque de mode belge renommée, les conceptions que j'avais de ce secteur se sont précisées et mes espoirs d'y mettre les pieds un jour se sont vus redorés. Suite aux nombreuses heures au cours desquelles je plonge dans l'Atlas de la Mythologie Grecque, mes connaissances de ces histoires merveilleuses s'affinent. Après m'être immergé dans les centaines de photos prises au cours de mon séjour à Shanghai, je m'apprête à créer un album devant me permettre de revivre cette atmosphère si particulière, partagée jadis avec entre autres Charlotte, que j'ai revue lundi soir. Grâce à quelques passages chez Ikea et autres achats, je réaménage une fois de plus ma chambre afin de réaffirmer sa valeur symbolique de sanctuaire, petit endroit où je peux me retirer paisiblement, entouré des objets qui me sont chers.

Autant d'activités que je me presse d'accomplir tant que j'en ai le temps. Car j'anticipe que, après mes deux semaines à la caisse du Delhaize, que je vis pour la dernière fois, mon emploi du temps se fera plus chargé suite à mes débuts au sein du groupe L'Oréal. Néanmoins, je suis extrêmement curieux et c'est avec réjouissance que je vois la date du 1er août approcher. Comme pour s'imprégner le plus fort et le plus durablement possible de l'autre, je passe de nombreux jours en compagnie de Jérémy. Des instants dans le signe de la légèreté, où tout souci semble s'évaporer. Je profite également autant que je le peux de mes amis. Samedi soir, comme pour prolonger la soirée de mon anniversaire, j'ai été manger et boire un verre à Bruxelles, en comité plus restreint mais toujours avec autant de plaisir.

Et puis je réalise qu'il est peut-être temps d'abandonner certaines choses, telle l'écriture d'un blog. Maintenant que je passe des bancs aux bureaux, ces écrits qui ont témoigné de ma vie d'étudiant peuvent prendre fin. Comme je commence à véritablement vivre ma vie, je n'ai plus le besoin de l'écrire... ?

dimanche 8 juillet 2012

-465°-


And that is how I turned 23 in excellent company!
{Emilie, Jacques, David, Abir, Jérémy, Pauline & Lauranne}

samedi 7 juillet 2012

-464°-


Nous avions perdu espoir de pouvoir partir vers quelques contrées étrangères lorsque nous sommes tombés sur un last minute des plus intéressants. Et pas n'importe lequel. Sept nuits à l'hôtel Popi Star à Gouvia, Corfou. Pour moi qui rêvais depuis des années de découvrir la Grèce, l'évasion vers cette île apparaissait comme une chance inouïe.

Après quelques 2h30 de vol, nous arrivons sur l'île verdoyante de Kerkyra. Un peu plus tard encore, nous découvrons le village où nous séjournerons. Un endroit plein de charme qui sent bon la sérénité. Notre premier jour est emblématique des suivants, du moins lorsque nous ne partons pas à la découverte de quelques coins reculés. Repos sur la plage de galets sous un soleil radieux, baigné par le son des vagues, imprégné de l'air marin. Le bonheur de ne rien faire, si ce n'est développer un teint hâlé que l'on souhaiterait ne plus quitter.

Le lendemain commence un marathon de trois jours au cours desquels nous partons à la découverte des merveilles de l'île grâce à la location d'une voiture. A commencer par l'Achilleion, ce magnifique palais construit en 1892 à la demande d'Elisabeth de Wittelsbach, Impératrice d'Autriche, mieux connue sous le nom de Sissi. Tout comme moi, celle-ci était fascinée par la mythologie grecque, c'est pourquoi elle a décoré son palais de multiples représentations des dieux et héros grecs. Au cours de cette visite j'ai donc pu admirer tous ces merveilleux personnages que je découvrais davantage au cours de quelque lecture à la plage. Nous découvrons ensuite le Sud de l'île avec ses montagnes et ses vallées ornées d'une végétation riche. Le soir, promenade dans la capitale, au milieu de décors faisant écho à ceux de Venise.

La prochaine étape est la région de Paleokastritsa, réputée pour être l'une des plus belles d'Europe. Nous y visitons le petit monastère bâti en 1228 qui surplombe un paradis d'eau turquoise, avant de gravir la montagne sur laquelle trônent les ruines du Fort d'Angelokastro, pic où le bleu du ciel et de la mer se confondent. Une merveille. Nous découvrons ensuite Sidari et son littoral constitués de rochers qui ont pris des formes spectaculaire sous l'érosion du vent et de l'eau. Suivent encore le petit village de pêcheurs de Kassiopi, ainsi que le centre touristique Ipsos.

Nous visitons encore la petite église d'Ipapanti, ainsi que la Marina de Gouvia, et nous contentons pour le reste de flâner à la plage ou à la piscine de l'hôtel. Au cours de quelques déjeuners, nous découvrons également un apéritif local à base de kumquats. Un séjour de rêve donc, de par le soleil, de par l'absence absolue de contraintes et enfin de par la compagnie de mon amour, Jérémy. Ce personnage au coeur tendre qui n'a de cesse de me faire sentir aimé et avec qui je passe des moments formidables.

vendredi 29 juin 2012

-462°-


Séminaire d'accompagnement du mémoire : 19
Séminaire d'accompagnement du stage : 15
Mémoire : 14
Stage avec accompagnement : 13
Information Technology : 14
Management Economics : 16
Organizational Behavior and Human Resources Management : 16
International Business : 16

Réussite avec Distinction.
Adieu Louvain School of Management (et bon vent)!
Mes pensées sont déjà bien loin de Louvain-la-Neuve...

mercredi 27 juin 2012

-461°-


L'attente semble enfin être venue à terme. Après une semaine partagée entre la préparation de la défense de mon mémoire et la compagnie de mes amis les plus chers, je peux prétendre à un état d'esprit de pleine sérénité et satisfaction. Car, à peine l'épreuve finale à la Louvain School of Management terminée, j'ai reçu une nouvelle des plus réjouissantes...

Déjà entièrement détaché de mon statut d'étudiant, je considérais la défense du mémoire comme une formalité et je préférais donc la chaleur humaine à quelque présentation PowerPoint. Après avoir passé quelques jours avec Jérémy, l'occasion entre autres de faire la visite du Musée Hergé, j'ai rencontré Abir vendredi pour un petit-déjeuner à la crêperie bretonne ainsi quelques achats estivaux. Le soir même, c'est avec Emilie que je me suis réuni autour d'un verre dans le centre de Wavre. Parce que j'anticipe que les mois à venir seront synonymes de changement, la rencontre de mes deux meilleures amies dans ces endroits familiers avait quelque chose de rassurant.

Samedi Jérémy et moi avons été invités par Mathieu à nous joindre à la soirée d'anniversaire en l'honneur de son petit frère, indice supplémentaire de l'estime qu'il nous porte. A peine avais-je dit au revoir à Soufian et Mathieu que je partais à la rencontre d'un autre duo de garçons: John et Théo. En ce dimanche particulièrement pluvieux, nous avons traversé Liège pour que je puisse admirer quelques-unes des pièces de sa collection de fin d'études, avant de rentrer à leur appartement et profiter d'une après-midi au calme, partagée entre "Fenêtre sur cour" d'Hitchcock et quelques parties d'échecs.

Mercredi soir je rencontrais Lauranne, Wendy, Maud et Caroline pour rattraper le temps perdu et célébrer la réussite de mon mémoire. Mais pas uniquement cela. Deux jours seulement après mon second entretien chez L'Oréal, j'ai reçu la bonne nouvelle: je suis accepté pour le poste d'Assistant Chef de Produits Helena Rubinstein. Ainsi se termine le chapitre estudiantin de ma vie et commence avec éclat celui des débuts sur le marché du travail. Que pourrais-je demander de plus? Si ce n'est le départ vers quelques contrées ensoleillées...

lundi 18 juin 2012

-460°-


Ne pas savoir. L'un des pires supplices qui puisse exister pour certaines personnes. Ces personnes qui vivent en se projetant systématiquement dans l'avenir et qui subitement s'en trouvent incapables parce que cet avenir dépend de quelque décision résidant dans les mains d'autrui. Je ne sais toujours pas qui sera mon futur employeur ou si j'en aurai ne fut-ce qu'un et l'incertitude me ronge. Heureusement, une certitude me permet d'envisager l'avenir proche. Du 28 juin au 5 juillet je me rendrai à Corfou avec Jérémy, une perspective qui rayonne à ce point dans mon agenda que les jours ordinaires en deviennent plus supportables.

Ne pas savoir où je me dirige est d'autant plus frustrant que mes journées sont souvent vides. Je vis dans l'attente. L'attente de nouvelles. L'attente de la défense de mon mémoire afin de pouvoir boucler définitivement ce chapitre. Dans de pareilles circonstances, la lecture m'apparaît plus que jamais comme un moyen d'évasion idéal. Après le récit de Coco Chanel, c'est "La nuit des princes charmants" qui me transporte dans d'autres contrées. Car on peut voyager avec son esprit autant que l'on peut voyager physiquement.

Le 1er juin je me rendais à Bruxelles pour les Apéros Urbains en compagnie d'Emilie et sa bande d'amis. Le 6 juin j'étais à Anvers pour la soirée d'ouverture de Nu_Fashion #1, l'occasion de revoir mes anciennes collègues du FFI, en particulier Lune. Ce weekend, Jérémy et moi avons successivement été transportés par "Snow White and the Huntsman", film qui m'a pleinement comblé malgré la longue anticipation, et "Passions et prairie", pièce dans laquelle jouait mon ami Soufian. Ainsi, à défaut de pouvoir me perdre dans quelque travail, je me perds dans de nouvelles découvertes.

lundi 11 juin 2012

-459°-


En cette période de voyages, je me plonge dans "L'Irrégulière" d'Elmonde Charles-Roux, ou encore "L'itinéraire de Coco Chanel". Anvers, Etterbeek, Berchem-Saint-Agathe. Et finalement, ce choix de lecture s'avère adéquat, la raison de ces voyages n'étant autre que la recherche d'un emploi. Au fil des gares et au fil des chapitres, je découvre ce personnage singulier ayant toujours eu la volonté d'"arriver", de transcender le milieu dont elle était issue, de parvenir à quelque chose. Un désir, une volonté de fer, qui ont valu à cette femme aux origines paysannes de devenir "l'un des plus grands cerveaux de la mode" de son époque. Une source d'inspiration inébranlable.

Pourtant, autant je m'identifie à sa passion, sa volonté de faire ses preuves, autant le rejet et le déni de ses origines m'est chose inconnue. Une raison évidente est que je n'ai pas souffert comme elle de son milieu. Mais au-delà de cela, j'en viens à penser que mon éducation loin de l'univers de la mode et du luxe est une bénédiction. J'en retire ma capacité d'émerveillement, mon éternelle fascination. Peut-être aussi ce désir de me prouver, de démontrer tort aux personnes qui croient que celles passionnées de mode sont superficielles, en manque de perspective, en somme, dénuées d'intellect.

Après toutes ces années d'étude, de préparation, toutes ces années au cours desquelles je n'ai jamais perdu de vue mon objectif, tout en vivant néanmoins dans le doute, je découvre aujourd'hui que mes efforts ne furent peut-être pas vains. Après avoir été à la rencontre des responsables de plusieurs marques - de mode masculine, de luxe, de cosmétiques - je me rends compte que cet univers auquel j'ai si longtemps rêvé d'accéder n'est pas forcément inaccessible moyennant rigueur, travail et passion. A présent, mon avenir est entre les mains de ceux que j'ai rencontrés. Il me faut vivre dans l'attente. Dans l'espérance.

lundi 28 mai 2012

-458°-


Il est des moments où je crains que l'amour ne se fane, la présence répétée de l'autre rendant la perception terne, les sentiments se décolorant. Heureusement, ces instants de doute sont systématiquement balayés par l'une ou l'autre réunion qui restaure l'éclat de la relation. Vendredi soir, profitant du fait qu'il ait la maison pour lui seul, Jérémy m'a gâté avec une soirée romantique au cours de laquelle il a cuisiné et qui s'est cloturée par un film dans les bras l'un de l'autre. Et dire que demain je peux encore m'attendre à une surprise de sa part. Voilà un an jour pour jour que nous nous sommes rencontrés, et pourtant les sentiments ne faiblissent pas. Ses baisers continuent de me transporter ailleurs. Son étreinte continue d'être la plus rassurante. Sa présence continue de m'apporter un bonheur exceptionnel. J'ignore de quoi l'avenir est fait, mais je sais que je tiens en lui une personne au coeur immense, se manifestant dans un amour fou et des centaines d'attentions. Et peut-être suffit-il de cela pour envisager l'avenir main dans la main.

Autant ma relation est composée de couleurs vives, autant mon esprit est empli de pastels lorsqu'il s'agit de mes prochaines tenues estivales. Et j'ai tout le loisir d'y songer maintenant que mon mémoire est terminé. Ce projet dont on parle depuis des années comme une épreuve insurmontable... Alors, lorsqu'il apparaît finalement qu'il était possible de le boucler avec succès, un poids énorme est soulevé. Néanmoins, avec mon regard éternellement tourné vers l'avenir, je me concentre déjà sur la prochaine étape plutôt que de me reposer sur cet acquis: l'obtention d'entretiens en vue d'un job. "Pas de crédit sur le passé (...) Le succès annule" comme le disait Karl Lagerfeld en 2006. Une autre personne, plus proche, vers laquelle je peux toujours me tourner pour des propos inspirants est Soufian. En ce lundi de Pentecôte, nous nous sommes promenés dans Jette, profitant d'un soleil radiant et d'un dialogue libre. L'occasion de redécouvrir une fois encore nos similarités et la force de cette amitié qui dure depuis quatre ans.

lundi 21 mai 2012

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Summer's in the air and
Baby, heaven's in your eyes
{Lana Del Rey - National Anthem}

L'amour entre deux personnes. Il est peu de sujets qui définissent tant la vie humaine que celui-là. L'art, la littérature, la musique, le cinéma... peu importe la discipline artistique vers laquelle on se tourne, l'amour est partout. L'amour fascine par son caractère universel. Nous sommes tous à la recherche de cette connexion unique avec un autre être. Il fascine parce qu'il est inexplicable. Pourquoi s'éprend-on d'une certaine personne et pas d'une autre? Il fascine par sa force. Au nom de l'amour, nous sommes prêts à souffrir et le lien semble pouvoir survivre à de multiples épreuves.

Frappé par Cupidon depuis longtemps, cette donne ne m'est pas nouvelle. Ce weekend encore, j'ai pu constater combien le sentiment amoureux est imperméable aux aléas du temps. Et je ne suis pas le seul à avoir été frappé d'une flèche. Emilie semble aujourd'hui construire une belle histoire avec son J., ce qui m'assure qu'elle est heureuse elle aussi. Vendredi soir néanmoins, nous étions tous deux seuls, l'occasion de passer une soirée ensemble à son appartement. Le lendemain, c'est en compagnie de Jérémy et Pauline que j'ai été voir "De Rouille et d'Os", oeuvre cinématique à la beauté singulière qui montre que l'amour peut naître de façon improbable. Ainsi, deux personnes à priori différentes peuvent s'avérer parfaitement complémentaires.

mercredi 16 mai 2012

-455°-


Le temps passe et, petit à petit, nous devons commencer à prendre notre vie en main. Fini de compter sur les parents pour prendre les décisions. A présent, nous sommes les adultes et il revient à nous de prendre les décisions difficiles. D'autant plus difficiles que souvent, il n'existe pas de réponse qui soit bonne ou mauvaise. Simplement, différentes possibilités, chacune avec leurs bons et leurs mauvais côtés. Il ne s'agit pas tant de faire le bon choix que de faire celui qui nous convient le mieux.

Avec le mémoire qui se clôture, mon regard se tourne déjà vers le monde du travail. Une perspective pleine d'incertitudes et source de bien des peurs. Mais à la fois, je me découvre envahi d'excitation et avide de nouveaux défis. Bientôt je dirai adieu au statut d'étudiant et alors que certains s'en trouvent probablement mélancoliques, je suis tout simplement heureux d'avoir atteint la ligne d'arrivée après ce marathon de plusieurs années. Le prochain chapitre de ma vie est sur le point de commencer et j'ai hâte de tourner la page pour le découvrir.

Alors que les cours et les syllabus seront bientôt oubliés, les personnes que j'ai rencontrées au cours de mon parcours n'iront pas aux oubliettes. Je pense notamment à Abir, avec qui j'ai partagé une très belle soirée samedi dernier, en trio avec Jérémy. Un verre suivi d'un thaï. Tout comme le vendredi suivant, lorsque nous nous sommes retrouvés avec David, un ami cher que nous n'avions oublié malgré une longue absence. Un verre suivi d'un Rabelais. D'autres personnes qui sont dans ma vie depuis quelques années sont Soufian et Mathieu, avec qui j'ai passé une après-midi "comme au bon vieux temps" à l'occasion de la Belgian Pride. Et puis il y a Jérémy, dont l'arrivée dans ma vie s'est faite plus tardivement. Néanmoins, c'est avec lui que je passe aujourd'hui le plus de temps.

samedi 5 mai 2012

-454°-

-453°-


Il s'avère que mes craintes relatives au fait que je délaisse mes amis pour mon couple n'avaient pas lieu d'être. Car lorsque ma relation avec Jérémy semblait être arrivée à un terme, j'ai immédiatement pu compter sur le soutien de mes proches. Soufian, John, Emilie, mes deux frères, tous étaient prêts à m'écouter et à m'aider pour surmonter cette épreuve. Tous également étaient surpris, tant ma relation avec Jérémy semblait se porter à merveilles. On ne souhaite pas ennuyer les autres avec ses problèmes, on préfère se fier qu'à soi-même, on veut maintenir intacte l'image qu'ont les autres de nous... Les raisons qui nous poussent à cacher certains épisodes sombres de notre vie peuvent être multiples. Mais lorsque Jérémy a déclaré les mots de la fin, je ne pouvais faire autrement qu'exposer nos blessures à ceux que j'aime. Désirer la perfection est tentant et facile. Aimer quelqu'un dénué de défauts ne présente aucun mérite. La preuve d'un amour véritable est d'aimer l'autre en dépit de ses failles et apprendre à les accepter. L'amour est un combat et ce qui en signe la fin est que les protagonistes baissent les bras. Nos caractères opposés peuvent causer une légère averse d'escalader en une tempête destructrice. Néanmoins, je n'étais pas prêt à abandonner.

Vendredi, vers 09:10, quelque chose m'a retiré de mon sommeil. La conscience encore légèrement endormie, j'ai levé la tête et j'ai aperçu une silhouette. Je n'ai pas eu peur, car elle m'était familière. Je ne savais simplement pas déterminer de qui il s'agissait. Jusqu'à ce que j'entende sa voix. Les mots me manquant que trop souvent, j'avais mis à plat toutes mes pensées la veille dans un email. Jérémy l'a lu et a décidé de me revenir, dès le lendemain matin. Et juste comme ça, notre histoire a repris où nous l'avions laissée. Nos retrouvailles ont donné à cette journée une saveur toute particulière. Après s'être retrouvés, nous avons été nous balader à Louvain-la-Neuve, nous sommes allés nous promener autour du lac de Genval et nous avons terminé la journée autour d'un excellent repas en compagnie de sa famille. Et nous ne nous sommes plus quittés. Dimanche, mardi, jeudi... Ayant eu un aperçu de la vie séparée, la distance semble peser encore davantage.

Néanmoins, j'ai un mémoire à écrire et des amitiés que je ne souhaite pas perdre de vue. Samedi soir, je me suis rendu à Bruxelles pour fêter l'anniversaire d'Emilie. L'occasion de rencontrer son Jacques, mais également ses amies, Hélène et Pauline. Il aura suffit d'une soirée pour que des liens se tissent avec ces nouvelles personnes. Me déhanchant sur la piste de danse avec les filles, j'ai passé un excellent moment. Quelques jours plus tard, je suis revenu à la capitale, cette fois pour voir des amis plus anciens, John et Théo. Nous avons fait une énorme promenade autour de la ville, l'occasion de parler de tout et de rien, l'occasion surtout de se rattraper sur les événements de nos vies respectives. Et puis mercredi, c'est Abir que j'ai revue après son évasion au Maroc. Une amitié plus ancienne encore, d'autant plus précieuse. Moyennant un rythme quelque peu effréné, peut-être peut-on finalement avoir tout: l'amour, les amis et le succès dans les études. I'm very lucky.

dimanche 22 avril 2012

-452°-


La soirée organisée par le FFI, le mariage d'Irène et Jean, la nouvelle vie de couple d'Emilie... Cette semaine j'ai réalisé combien la vie humaine est conçue suivant le mode du "deux par deux". Lana Del Rey chante "They say that the world was built for two" et comme tant d'autres fois, je me retrouve dans ses paroles. Il n'est pas étonnant dès lors que le fait d'être célibataire soit parfois assimilé à celui d'avoir la lèpre, pour citer mon éternel modèle Carrie Bradshaw. Mais à partir de quand la vie à deux devient-elle compromettante? En jetant un oeil à mes photos sur facebook, je me rends compte que j'y apparais systématiquement aux côtés de Jérémy. Un ami m'envoie un message: "Plus jamais connecté. Amour et mémoire je suppose que ça prend beaucoup de temps". Une fois en couple, il est inévitable que le temps passé avec ses amis s'amoindrisse. Ces amis nous en veulent-ils? S'agit-il de mauvaise volonté ou est-ce justifié? Former la moitié d'un couple revient-il à ne former plus que la moitié d'une entité extérieure? Il est certain qu'une fois touché par la flèche de Cupidon, on cesse de former une entité indépendante. Mais où se situe le bon équilibre? Comment faire pour qu'identité propre, compagnon et vie sociale coexistent dans la bonne entente?

Mercredi soir j'étais invité par mes anciennes collègues à la soirée d'ouverture du pop-up store organisé par le FFI lors des stocksales à Anvers. Les invitations personnelles mentionnaient la possibilité de venir avec un "+1" et Jérémy était le mien. Au-delà de l'événement et de la beauté du bâtiment historique, c'était géniale de revoir tous ceux qui ont fait partie de mon aventure anversoise. Agnes, Marie, Jasmijn, Cléo, Sarah, Lisa, Thomas, Christoph, Jolien, et bien sûr Lune. Tous étaient là. Et pour la première fois, j'ai réalisé que le monde de la mode flamande m'avait manqué. Après notre virée à Anvers, Jérémy et moi sommes revenus du côté sud du pays pour dîner chez "Monsieur Constant", le décor de notre première rencontre. Un souvenir qui paraît bien lointain au vue de la profondeur de notre relation. Le lendemain, Jérémy m'a surpris en restant toute la journée chez moi. Un pur moment de complicité.

Vendredi soir, Jérémy et moi avons enchaîné deux anniversaires. D'abord celui de son papa, que l'on a fêté autour d'un excellent repas italien. Ensuite celui de son amie Elisa, dont la célébration se tenait dans un bar dans le centre de Bruxelles. Le lendemain, j'étais le "+1" de Jérémy à l'événement rendant officiel un nouveau couple: un mariage "sénior" dans la famille du papa. De la nourriture, de nouvelles têtes et de l'amour. J'ai fini par quitter Jérémy dimanche après-midi après un autre dîner en compagnie de son adorable papa, pour rejoindre Emilie à Wavre. Désormais elle aussi goûte à la vie de couple et tout semble se passer à merveilles, si ce n'est que mon amie a peur que son caractère indépendant ne vienne mettre des bâtons dans les roues. Ayant peur de devenir un concept inséparable de celui de "Jérémy&Gerrit", je ne la comprends que trop bien. Mais, peut-être est-il temps de cesser ces réflexions et simplement se contenter du fait que, lorsque l'on est avec l'autre, on est heureux.

lundi 16 avril 2012

-451°-


La seule chose pouvant s'approcher d'un grand amour sont les grandes amitiés. Voilà trois dimanches successifs que Jérémy et moi nous réunissons avec Mathieu et Soufian. Il y a quinze jours c'était à l'occasion d'un dîner chez Mathieu. Dimanche dernier c'était au You que nous nous sommes retrouvés pour une nuit dansante des plus réussies. Et hier, Mathieu et Soufian ont fait le déplacement jusque chez moi pour une après-midi à la campagne. Dîner en famille, promenade dans les décors verts environnants, glace et papotage. Une amitié qui se fait de plus en plus forte et de plus en plus complice avec ces deux garçons vraiment super.

Une autre grande amie est Abir. Puisque celle-ci partait pour deux semaines au Maroc, je me suis libéré vendredi après-midi pour qu'on passe du temps ensemble à la capitale. Un moment génial comme j'en ai toujours vécu avec elle, partagé entre shopping, dessert McDonald et "The Best Exotic Marigold Hotel". Et puis il y a Jérémy, avec qui les moments les plus simples restent les meilleurs. Préparation du repas ensemble et moments intimes chez moi mercredi soir. Repas avec sa famille et moments romantiques chez lui samedi soir.

Lorsque par le passé j'entendais dire des personnes - réelles ou fictives - qu'elles préféraient renoncer à l'amour parce qu'elles avaient peur, je me disais que ces personnes étaient lâches ou qu'elles étaient à la recherche d'excuses. Aujourd'hui je comprends mieux leur position. En effet, il n'est rien de plus effrayant que de ressentir qu'on perd le contrôle. Or, tomber amoureux est exactement ça. En confiant son coeur à l'autre, on devient dépendant de lui. Il occupe toutes nos pensées, ses mots sont les déterminants de notre bonheur ou malheur, ses actes nous font sourire ou pleurer. Alors pourquoi renonce-t-on ainsi volontairement à son indépendance? Parce que le bonheur que nous procure l'autre est le meilleur de tous. Un bon film, une veste géniale, un magazine exceptionnel... tout devient pâle comparé à l'amour qui transparaît dans le regard de l'autre. Alors ça fait mal d'être séparés, tout comme ça fait mal de perdre les commandes, mais ce mal n'est rien comparé au fait de devoir se passer de lui.

dimanche 8 avril 2012

-450°-

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En plein dans la rédaction de mon mémoire, il semblerait que mes réflexions d'ordre académique me plongent dans des réflexions d'ordre plus profond. Je devrais être au meilleur de ma forme, ce mémoire étant la dernière étape à franchir avec succès avant d'obtenir mon diplôme, d'autant plus qu'il s'agit d'un sujet qui me passionne. Et pourtant... je ne me suis jamais senti aussi perdu. Heureusement, je peux compter sur mes amis pour y voir plus clair.

Dimanche soir j'ai partagé un repas en double couple avec Soufian et Mathieu à la maison de ce dernier. Lundi soir j'ai partagé un autre repas en double couple avec Olivier et Anne-Sophie dans un restaurant italien à Wavre. Deux soirées excellentes qui se sont suivies d'une nuit aux côtés de Jérémy.

Mercredi j'ai quitté le sol belge pour me rendre au Luxembourg à la rencontre d'Abir. Son stage étant venu à terme, il s'agissait de ma dernière chance de voir ce pays où elle a débuté sa vie professionnelle. Peu après mon arrivée mercredi soir, nous avons été rejoints par des collègues stagiaires à elle, avec qui nous avons été manger Népalais. Un repas épicé s'est suivi d'un verre au "Banana's" et très vite il était temps qu'on prenne la route. Le lendemain, nous sommes partis à la découverte des endroits plein de charmes dont regorge le Luxembourg. Des parcs, des ponts, des dénivelés, des places, des bâtiments anciens, des cours d'eau... J'ai très vite compris pourquoi Abir est tombée amoureuse de ce lieu. Un passage à la "Chocolate House" pour deux parts de gâteau gargantuesques. Un tour au centre commercial pour s'essayer aux tendances de l'été chez Zara et H&M. Il était près de 16:30 lorsque nous avons définitivement quitté le Luxembourg, en route pour retrouver le sol belge. Mais, les adieux ne seront que de courte durée pour Abir, puisqu'elle s'est vue offerte un contrat débutant en septembre prochain.

Vendredi soir Emilie est venue chez moi et nous avons profité d'une soirée parfaitement tranquille à la maison. Traiteur chinois, "American beauty" et confessions des plus heureuses. Alors que leur relation ne faisait encore que commencer il y a quelques semaines, il semblerait qu'Emilie et Jacques forment à présent un couple à part entière. Une nouvelle qui m'a rempli d'une joie profonde parce que j'ai pu voir sans le moindre doute le bonheur qu'apporte cette nouvelle situation à mon amie.

Ainsi, mes meilleures amies vont de l'avant. Un emploi, un copain. Et de les voir heureuses me rend heureux moi aussi. Car la vérité est que je vais de l'avant aussi. Après avoir passé dix mois ensemble, ma relation avec Jérémy me procure toujours des papillons dans le ventre. Un constat qui me rend convaincu qu'il pourrait bien être le bon. Un dîner en tête-à-tête chez "Mie Katoen", la séance de 22:15 de "Snow White", une autre nuit à ses côtés. Je n'aurais jamais pensé dire la chose suivante, que ce soit pour lui ou n'importe quel autre garçon mais... vivre loin de lui se fait de plus en plus difficile.

dimanche 1 avril 2012

-448°-


Après trois mois à Anvers, le temps est venu de quitter la capitale de la mode et de dire au revoir à mes collègues du Flanders Fashion Institute. A l'image de ce stage plein de bons moments, ma dernière semaine dans les locaux du ModeNatie était des plus agréables. Lundi ma maître de stage a procédé à mon évaluation finale, l'occasion pour moi d'apprendre qu'elle a apprécié mon stage autant que je l'ai fait. Mardi j'ai assisté au séminaire qu'organisait le FFI autour de la communication, ou "How to reach press as a designer". Mercredi j'ai été me promener dans les rues commerçantes avec Lune sur le temps de midi, à la recherche d'un cadeau pour mes futures ex-collègues. Jeudi ces dernières ont organisé une petite fête en mon honneur et celui de Joyce, mon départ correspondant avec son anniversaire. Et vendredi j'ai pu visiter l'exposition "Une vie à la mode - Vêtements de femme 1750-1950" au MoMu ensemble avec les deux autres stagiaires. Une semaine parfaite à l'image des relations que j'ai construites avec ces dames, en particulier la stagiaire ayant été à mes côtés dès le début: Lune. J'espère sincèrement que nos chemins se croiseront à nouveau dans le futur. Dans tous les cas, notre prochaine rencontre est déjà fixée: les (CON)TEMPORARY FASHION DAYS.

Comme si tout cela ne suffisait pas, vendredi soir je me suis rendu au Bal de l'IHECS au Mont des Arts en compagnie de Jérémy. Impossible de résister à l'invitation de son prince charmant de venir avec lui au bal afin qu'il puisse enfin vous présenter à tous ses amis. Un dîner chez Aurélie, une pré-soirée chez Nicolas et nous voilà au Square avec sa salle gigantesque. Quelques pas de danse avec Elisa et Camille, et très vite nous avons été rattrapés par les aiguilles de l'horloge. Une soirée qui s'est écoulée trop vite mais qui restera gravée dans ma mémoire, ne fut-ce que parce qu'on formait un si joli couple avec nos costumes accordés. Le lendemain, la journée a démarré tardivement et lentement. Flânerie à l'appartement jusqu'à ce que son papa nous emmène dîner au "Dukes Tapas" où nous avons profité d'un repas délicieux. Dimanche, jour de la séparation. Une séparation d'autant plus douloureuse qu'elle signait le début d'une nouvelle ère. Après m'être plongé dans l'univers de l'high fashion, il est temps d'investiguer celui du luxe avec ce mémoire "Quelles sont les spécificités du marketing de luxe en Chine".

lundi 26 mars 2012

-447°-

446


Don't make me sad, don't make me cry
Sometimes love is not enough and the road gets tough
I don't know why
{Lana Del Rey - Born To Die}

La chose avec l'amour c'est que l'on n'a jamais fait le tour de la question. Et heureusement d'ailleurs. Contrairement aux amitiés peut-être, l'amour ne reste vivant qu'à condition qu'il existe une perpétuelle tension entre les protagonistes. Dès lors, on peut dire que la relation entre Jérémy et moi est loin d'être morte. Chaque personne est différente et vient avec son lot de qualités et défauts. Lorsque les différends deviennent trop grands, se pose la question de savoir si c'est en raison d'une incompatibilité des deux caractères ou d'un manque d'acceptation de l'autre sous toutes ses facettes. Et puis soudain l'on se rend compte que la personne est devenue comme sa famille. Elle peut nous rendre fou par moments, mais on ne peut imaginer sa vie sans elle. Lorsque la tempête s'est posée, c'est dans ses bras que l'on veut se réfugier.

Samedi après-midi j'ai rejoint Abir à la capitale afin de discuter autour d'un verre. Sous un soleil rayonnant nous nous sommes dirigés vers la place Saint-Géry où l'après-midi s'est écoulé en un clin d'oeil. Alors qu'Abir rentrait dîner auprès de sa famille, j'ai été manger chinois avec Jérémy avant qu'on ne se rende au Centre Culturel de Jette. Nous allions y voir la représentation de Tartuffe, pas tellement parce que c'est un classique, mais bien parce que Soufian et Mathieu y tenait le rôle de Damis et Valère. Pour moi qui ne connais rien au théâtre, une pièce de Molière aurait pu être indigeste, mais que du contraire, j'ai beaucoup apprécié de voir mes amis à l'oeuvre. Le lendemain, un autre soleil resplendissant s'est levé et avant que je ne le sache, la journée se terminait avec une balade main dans la main au sein de la réserve naturelle près de chez moi. Le crépuscule est reculé d'une heure et avec ça, on se sent vivre un petit peu plus chaque jour.

mercredi 21 mars 2012

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Le temps avance et les choses disparaissent, mais uniquement pour laisser place à d'autres. L'hiver commence son exil et permet ainsi au printemps de s'installer et réchauffer les coeurs. Le gel connaît ses dernières heures et les fleurs peuvent enfin se réveiller. Les célibataires cessent de pleurer leur état et découvrent les joies de la vie à deux. Car de la même façon que les saisons fluctuent immanquablement, nous-mêmes et les gens autour de nous changent. Et avec ce job, cette relation ou encore ce déménagement, les opportunités de voir ses amis se font plus rares. Pourtant, on ne peut que s'en réjouir, car ces changements sont généralement source d'un bonheur plus grand pour ceux concernés. Simplement, on se rend compte que rien n'est éternel; que tout connaît forcément une fin; que d'autres choses nous procurant du bonheur sont à jamais révolues. L'attachement donne accès aux plus belles émotions - joie, amour, partage - et tout à la fois il nous rend sujet à la pire de toutes: la perte.

Vendredi soir Emilie est venue chez moi après une absence bien trop longue. Mais tout comme moi, il semblerait que ma meilleure amie ait été occupée au cours des dernières semaines et elle avait donc un événement des plus heureux à me raconter. Nous avons alors entamé la trilogie "X-men" dont la clôture se ferait le lendemain. Alors qu'Emilie prenait la route pour Louvain-la-Neuve, j'ai pris le train en direction de Bruxelles afin d'y rejoindre mon chéri. Quelques heures passées à flâner, et nous voilà à l'habituel restaurant italien avec son adorable papa. Après le dîner, c'est Pauline qui s'est jointe à nous et nous avons terminé la soirée en trio au "Bowling Stone".

Et nous voilà déjà dimanche. Systématiquement, les adieux sont difficiles en ce 7e jour de la semaine. A chaque fois, après avoir eu un avant-goût de la vie commune, le retour à l'état solitaire se fait douloureux. Mais peut-être est-ce pour le meilleur. Peut-être est-ce parce que nous ne nous voyons pas en permanence que les instants ensembles gardent cette magie si forte. Peut-être est-ce pour cette raison que ses lèvres gardent leur goût irrésistible. Peut-être est-ce pour cela que la fusion de nos corps continue de nous transporter dans une autre dimension.

lundi 12 mars 2012

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Every now and then, the stars align
Boy and girl meet by the great design
Could it be that you and me are the lucky ones?
{Lana Del Rey - Lucky Ones}

Tomber amoureux. Une véritable aventure, avec son lot de rebondissements et de peurs. Entre autres, la peur que l'amour s'estompe. La peur que les sables du temps emportent les sentiments, les fassent faner comme les fleurs à l'arrivée de l'hiver. La peur que ce qui était autrefois intense et rayonnant puisse devenir terne sous l'effet des jours se succédant. Pourtant, les sentiments ne suivent pas forcément cette voie. Au contraire, à la plus grande surprise des protagonistes, l'amour peut s'amplifier avec le temps, tel le vin qui devient meilleur avec les années. Alors qu'on pensait avoir atteint le sommet, on continue de découvrir des altitudes plus élevées. On se retrouve face à face avec des émotions d'une telle force qu'on ignorait leur existence. On réalise que, peut-être, pour quelques êtres chanceux, le temps est une donne sans pertinence. L'amour apparaît sans limite et plein de mystère. Deux êtres séparés, ignorant l'existence de l'autre, finissent par se rencontrer et vivent une telle passion qu'ils ne peuvent plus imaginer la vie sans cette personne. Soudain, l'existence prend son sens dans les quelques instants de parfaite symbiose avec l'autre. Les instants où l'union se fait à ce point puissante que le lien peut se ressentir physiquement. Les instants où le bruit cesse et seuls résonnent les coeurs battant à l'unisson.

Détente au cours d'un bain chaud, corps entrelacés le temps d'une matinée, partage d'une soirée d'anniversaire avec des amis, étreinte devant un film effrayant, promenade dans la ville, flânerie dans un parc, ressourcement dans les bois. Un weekend hors du temps et de l'espace.

lundi 5 mars 2012

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Après avoir travaillé pendant plusieurs semaines sur "Showroom Belgium at Paris Fashion Week" dans le cadre de mon stage, j'ai laissé Anvers derrière moi pour me rendre à la capitale française et assister en personne à cet événement ayant fait l'objet de nombreux préparatifs au FFI. Un weekend prolongé dans la ville lumière qui était également l'occasion de revoir Christine et Sarah, les amies françaises avec qui j'ai partagé l'expérience shanghaienne. Avant l'inauguration du showroom en ce samedi 3 mars, une soirée d'ouverture devait se tenir en collaboration avec notre sponsor, la marque de bière belge Duvel. Avec près de 400 invités ayant confirmé leur présence, nous avions de grandes attentes. Celles-ci ont été largement comblées, la soirée étant un franc succès. Outre des représentants de la presse écrite et de blogs, quelques grands noms ont franchi les portes de la Galerie Magda Danysz, telle la célèbre Diane Pernet. Ajoutons à cela que le mannequin belge renommé Hannelore Knuts jouait les DJ et l'on comprend que j'ai eu ma dose de célébrités mode ce soir-là.

Le lendemain, les choses se sont déroulées de façon plus calme, les journalistes et acheteurs internationaux venant à la galerie pour effectivement découvrir les collections. Parmi eux, deux collaboratrices de Vogue Italia sont venues voir Black Balloon et leur "nouveau chic", Céline De Schepper et son univers rétro, WOLF. by Sofie Claes et ses inspirations géométriques, a.KNACKFUSS et ses pièces empruntées d'influences mens wear, Lisa Colpaert et ses imprimés mystérieux. Des stylistes aussi talentueux que sympathiques avec qui j'ai pu échanger quelques mots plutôt que de correspondre par emails. Ensemble avec Céline et Alice j'ai d'ailleurs été rendre une visite au showroom de Jean-Paul Lespagnard, un autre talent issu de notre pays. Le soir, Christine m'a emmené dîner au "Coffee Parisien" avant qu'on ne fasse une promenade nocturne dans les rues charmantes du 5e arrondissement.

Dimanche la journée a commencé tranquillement avec un brunch élaboré à l'appartement de Christine en compagnie de son amie Daphné, que j'avais déjà pu rencontrer à Shanghai. L'après-midi, nous nous sommes rendus à la Pinacothèque pour y voir l'exposition consacrée aux expressionnistes allemands de 1905 à 1920. Nous avons ensuite poursuivi avec une balade articulée autour des plus belles merveilles de Paris, telle la Place des Concordes, le Jardin des Tuileries, le Pont des Arts, la Cathédrale Notre-Dame de Paris, l'Hôtel de Ville, les rues du Marais, la Place des Vosges... Dommage que la pluie soit venue entraver l'appréciation de ces vues comme tirées de cartes postales, cela n'a cependant rien enlevé à mon éternelle admiration pour l'architecture du XIXe siècle. Comme le disait Christine, véritable experte de la ville, à Paris jamais rien ne change vraiment, et voilà ce qui fait tout son charme à mes yeux. L'homme et le temps sont sans effet sur elle, son romantisme et son historicité restant parfaitement intacts.

Retrouvailles avec d'anciennes amies, expérience personnelle du monde de la mode, visite des plus beaux coins de Paris, soit une évasion rêvée, avec néanmoins un léger arrière-goût amer: la réalisation que tout cela n'a pas la même saveur en l'absence de l'être aimé.

lundi 27 février 2012

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Que mon séjour à Shanghai y soit pour quelque chose ou non, je l'ignore. Toujours est-il que, plus que jamais, je voyage d'un point à l'autre, d'un coin de la Belgique au suivant.

Vendredi soir, après une semaine à Anvers, je me suis rendu à Liège, afin d'y célébrer le 21ième anniversaire de mon ami John. L'appartement qu'il partage avec son copain Théo est confortable, plein de charme et... parfaitement inadapté pour accueillir une vingtaine d'invités. Pourtant, la superficie limitée ne nous a pas empêchés de passer une bonne soirée. Comme si le manque d'espace avait aidé à surmonter la peur d'aller vers l'autre puisque, pour la plupart d'entre nous, le seul élément lieur était John lui-même.

Le lendemain, après une nuit trop courte, j'ai pris le train en direction de Nivelles à la rencontre de Jérémy. Ce dernier avait eu l'excellente idée de se rendre au cinéma pour y voir "The Iron Lady". Un personnage des plus inspirants, un thème touchant, une actrice d'exception... j'aurais pu en parler toute la soirée. Mais après le cinéma, direction le restaurant, en compagnie de sa maman, cette dame qui me donne vraiment l'impression d'avoir trouvé en Jérémy une seconde famille.

D'ailleurs, le jour suivant nos familles se sont rapprochées physiquement. Ensemble avec Jérémy et moi, Pascale est rentrée à Néthen pour y rencontrer tout le monde. Et une fois de plus, je n'aurais pu espérer meilleur déroulement. Une après-midi des plus sympathiques renforçant encore une fois notre sentiment de former un véritable couple, rendant les adieux d'autant plus déchirants, même si la séparation ne durerait que deux jours.

Mais avant cela, en ce lundi 27 février, il me fallait me rendre à Louvain-la-Neuve pour un travail de groupe dans le cadre du Séminaire d'accompagnement du stage. Un moment qui aurait pu être des plus déplaisants si ce n'avait été pour la présence d'Abir. Après avoir quitté les locaux de la LSM, nous avons été manger chez notre Italien préféré pour rattraper le temps perdu, notamment ce samedi après-midi qui nous avait été volé suite à son accident de voiture. La vérité est que ce qui a été perdu ce jour-là ne pourra jamais être récupéré et que mon amie continue d'en ressentir les conséquences.

On grandit, on entre dans le monde professionnel, on laisse derrière soi les cours, on tombe amoureux, on voyage, on rencontre de nouvelles personnes, on surmonte des épreuves. Les événements de la vie peuvent être à ce point bouleversants que l'on en arrive parfois à se demander qui l'on est. Parce qu'autant une personnalité peut être immuable, autant une personne peut changer. On est plus heureux, on est davantage prudent, on est moins naïf, moins téméraire, moins ignorant, plus ouvert, plus occupé, plus pragmatique... Confronté à un environnement en évolution permanente, impossible de rester le même. Alors on peut être terrifié à l'idée d'un jour ne plus se reconnaître, ou au contraire accepter cette donne. Parce que celui qui n'avance pas, forcément recule. Parce que pour certaines personnes, l'inertie est équivalente à la mort. Parce que malgré tout, les relations qui comptent, elles, continuent d'exister, encore et toujours.

lundi 20 février 2012

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"It's like we're living in Paris and running off to Provence for the weekend."

Jeudi soir je me suis rendu à Louvain-la-Neuve pour une réunion post-échange avec les filles: Lauranne, Wendy, Maud et Caroline. Autour de quelque plat aux saveurs italiennes, nous avons parlé et ri comme nous avions pu le faire cet été, au cours d'un barbecue pré-échange chez Maud. Nous avions tant de choses à discuter que le sujet dont tout le monde parlait quelques jours plus tôt n'a même pas fait apparition au cours de la soirée: la Saint-Valentin.

Mécontent de mon éternelle vie de célibataire, je me suis longtemps rangé du côté des cyniques méprisant cette fête à force d'arguments chargés de termes tels que "commercial" et "marketing". Par la suite, un événement survenu le 14 février 2010 a définitivement fini de me convaincre que jamais je ne participerais à cette mascarade collective. Et pourtant. A l'aube de mes neuf mois de vie de couple avec Jérémy, j'y ai vu une opportunité de célébrer l'amour nous unissant. Et je me suis dis que, plutôt que de condamner ce jour de fête, je pouvais en faire usage pour faire plaisir à cet être qui m'apporte tant de bonheur. Il est certain qu'il ne faille pas attendre ce jour pour mettre à l'honneur son bien aimé, mais il y est ce petit peu plus propice. Alors qu'y a-t-il de si mal à inviter son chéri au restaurant pour encore une fois se retrouver rien qu'à deux? Saint-Valentin ou pas.

Un couple auquel Jérémy et moi nous identifions parfois est celui formé par Soufian et Mathieu. Parce qu'une même complicité les unit. Parce qu'on partage les mêmes valeurs. Parce que la composition de nos couples respectifs n'est pas sans parallèles. J'étais encore à Shanghai lorsqu'ils ont lancé le projet de passer un weekend ensemble dans une maison de campagne située dans l'Ardenne. Et voilà que nous y étions déjà.

Au cours d'une partie de "Destins", il suffit d'approximativement une heure pour qu'une vie défile devant les yeux des joueurs. De la même façon, ce weekend à Transinne s'est écoulé en un clin d'oeil. Loin de la ville, loin du bruit, loin des technologies quotidiennes, j'ai véritablement compris ce que signifie l'expression "recharger ses batteries". Au calme dans cette ancienne demeure perdue au milieu de vastes étendues, nous avons savouré les joies des choses simples. L'un ou l'autre jeu de société, quelques films dans les bras de sa moitié, de bons repas, une promenade au sein de décors pittoresques, des réunions autour du feu. Un weekend vraiment génial avec des amis vraiment formidables.

dimanche 12 février 2012

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Et soudain, on semble plongé dans le scénario d'un drame hollywoodien. Pourtant, la semaine avait débuté de façon exemplaire. Mardi soir, comme à son habitude, Jérémy est venu chez moi pour une autre soirée de tendresse et d'amour. Le remède idéal pour éviter la routine des soirées en semaine. Le lendemain, à Louvain-la-Neuve, à 20:00 précise, j'ai rencontré Maxence et Charlotte, mes deux amis belges de Shanghai. C'était étrange d'être à nouveau réuni avec ces personnes qui faisaient partie de cette réalité lointaine qu'est Shanghai; comme rencontrer des personnages que l'on se souvient avoir vus dans un vieux rêve. Une chose est sûre, il s'agit d'amitiés qui durent au-delà de ce séjour partagé, justement parce que l'on a vécu ensemble cette expérience inoubliable. Vendredi soir enfin, j'ai entamé le weekend en compagnie d'Emilie avec laquelle j'ai enfin été voir "The Girl With The Dragon Tattoo", film qui a pu me captiver tout au long de ses 158 minutes.

Samedi s'annonçait comme une journée idyllique. A l'occasion de la visite du copain d'Abir, nous avions prévu de visiter la capitale en double tandem. La Grand-Place, Manneken Pis, le Parc Royal, et d'autres endroits encore, suivi d'un bon dîner en l'honneur de l'anniversaire de Faouzi. Mais, un événement imprévu est venu compromettre notre projet. Un chauffard sans conscience a croisé le chemin d'Abir et, en l'espace de quelques secondes, celle-ci s'est retrouvée à l'hôpital plutôt que sur la route vers l'aéroport pour y prendre son cher et tendre. Quelques secondes à peine, et la vie peut basculer entièrement. En entendant Abir en pleures à l'autre bout du fil, j'avais l'impression d'être secoué autant qu'elle l'avait été. Immédiatement, ma maman et moi avons pris la route pour Charleroi et ensuite Namur. Abir nous fait le récit de l'accident, elle semble aller bien. En dépit de ce mauvais tour du destin, il semblerait qu'elle ait eu beaucoup de chance. Mon amie est sauve.

Et parallèlement à tout cela, un conflit paraissant sans issue avec Jérémy. Des divergences dans le caractère qui semblent s'être muées en obstacles infranchissables. Des attentes restant sans réponse qui poussent l'un à prononcer les mots de la fin. Je n'interromps cependant pas mon intention de le voir. Assis côte à côté sur son lit, place au dialogue. Très vite, on se rend à l'évidence: l'amour est là, la complicité est là, alors pourquoi se bat-on? Quelques instants plus tard encore, un coupable apparaît: les non-dits. Et avec ça, tous les nuages disparaissent et un ciel bleu refait surface. Jérémy et moi sommes différents à plus d'un point de vue, mais, qu'est-ce que l'on s'aime. Et qu'est-ce qu'il m'aime. Une telle quantité d'amour, une telle intensité dans les sentiments, ne se rencontre probablement qu'une fois au cours d'une vie. Ainsi, j'ai tout de même eu droit à une fin de weekend idyllique. Des moments qui s'écoulent que trop vite.

dimanche 5 février 2012

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Quatrième semaine déjà que je passe mes jours dans la capitale de la mode, et pourtant ceux-ci n'ont pas encore commencé à se ressembler. Mardi soir le FFI organisait un séminaire avec pour thème "Creative Entrepreneurship - Starting Out in Fashion & Arts", présenté par Stefan Siegel, fondateur du site Not Just A Label, venu spécialement de Londres pour l'occasion. Une présentation très intéressante à laquelle j'ai pu assister en même temps que les jeunes créateurs ayant répondu positivement à l'appel. Jeudi j'étais entouré une fois de plus de créateurs, à l'occasion de la conférence de presse au cours de laquelle étaient présentés les designers participant prochainement à SHOWROOM BELGIUM durant la semaine de la mode à Paris. Non seulement j'ai ainsi pu assister en personne à l'événement que j'avais organisé depuis Anvers, ce fut également l'opportunité rêvée de découvrir un avant-goût des collections et de parler aux créateurs. Inutile de répéter combien ce stage est jouissif.

Vendredi les premiers flocons de neige ont commencé à tomber et depuis, les paysages n'ont eu de cesse d'être immaculés. Cela ne m'a cependant pas empêché de rencontrer Abir dans le centre de Bruxelles samedi après-midi, like in the old days. Après une visite de l'exposition au Bozar rassemblant une centaine de polaroids de l'artiste américain Cy Twombly nous ayant laissé quelque peu dubitatif, nous sommes allés chez Häagen-Dazs pour nous réchauffer et savourer l'une ou l'autre gourmandise chocolatée. J'ai été rassuré de voir que, malgré les changements, malgré notre avancée vers l'âge adulte, notre complicité reste la même et nous pouvons parler de tous les sujets, et tout à la fois rire comme des enfants. Une fois le soleil couché, j'ai rejoint Jérémy et sa meilleure amie Pauline pour un restaurant thaï, suivi d'un cocktail au "Drug Opera".

Après cette soirée en trio, Jérémy et moi sommes rentrés à l'appart de son père pour poursuivre le weekend en amoureux. Une nuit passionnée, une matinée lente, un restaurant italien avec le papa, une après-midi tranquille. Les ingrédients d'une vie en couple rêvée. Et pourtant. Malgré l'amour, malgré l'histoire commune, malgré la complicité, des embûches peuvent apparaître sur le chemin. Parce que l'amour seul ne suffit pas. Parce que chacun est un être infiniment complexe, avec ses qualités et défauts. Parce que l'on souhaite toujours la perfection. Le choix qui se pose alors à nous est de laisser le noir dominer et renoncer, ou de se remettre en question et poursuivre. Et si l'on opte pour la seconde alternative, on en ressort encore plus fort et lié que jamais parce qu'ayant entraperçu la rupture, on a pu réaliser combien celle-ci serait déchirante.

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lundi 30 janvier 2012

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Le rythme de la vie peut parfois paraître frénétique. Lever tôt, trajet en train, journée au bureau, autre trajet en train et avant qu'on ne le sache, le soleil se couche à nouveau. Autrefois je n'aurais peut-être pas trouvé un moyen de ralentir cette course, mais aujourd'hui j'ai quelque chose que mon coeur n'a que trop longtemps désiré: l'amour. Et je découvre des joies que je n'aurais jamais pensé autant savourer: celles de former un véritable couple. Un statut qui se reflète le mieux dans les événements les plus simples et anodins. Dîner ensemble avec la famille, se prélasser dans le fauteuil devant la télé, partager des trajets en voiture, pouvoir dormir profondément dans le même lit, s'éveiller avec l'autre à ses côtés. Non seulement je découvre un niveau de complicité que jamais je n'avais développé avec un autre garçon, mais j'ai l'impression de pouvoir influencer l'avancée des aiguilles de l'horloge. Dans ses bras, le temps semble s'arrêter, tout autour semble s'effacer et une bulle imperméable au monde extérieur semble se former. Dans son étreinte, je ressens un bien-être tout aussi inexplicable que celui qu'un enfant éprouve avec son compagnon en peluche.

Après déjà avoir passé la nuit de mercredi à jeudi chez moi, Jérémy m'a rejoint à Néthen vendredi soir après que je sois rentré du stage. Le weekend s'est amorcé avec une longue matinée de détente au lit, le plaisir de pouvoir se lever à sa guise. L'après-midi, nous nous sommes engagés dans une activité un tant soit peu plus physique, puisque nous nous sommes rendus à la patinoire. Noël étant définitivement derrière nous mais les jours froids se poursuivant, il s'agit de l'une de ces activités infiniment réjouissantes lorsque pratiquées en hiver. En véritable duo amoureux, nous avons ensuite pris la route pour Nivelles, afin de passer une partie de la soirée en compagnie de sa maman. Après le dîner et les rires avec cette personne adorable, la Smart s'est vue encore une fois sollicitée à l'occasion d'un voyage jusqu'à la capitale. Il était déjà 22:30 lorsque nous y avons rejoint Soufian et Mathieu, autre duo amoureux, qui étaient en compagnie de trois amies. Après un verre dans un bar, nous avons marché les quelques pas glacials nous séparant de "Chez Maman" où nous sommes restés dans une ambiance festive et chaleureuse jusque 02:30. Le lendemain, j'ai quitté Nivelles pour me rendre à Louvain-la-Neuve à la rencontre d'une autre personne chère: Emilie. Autant c'était étrange, voir même déplaisant, de me promener dans ces rues décor d'un chapitre de ma vie que je considère comme bouclé, autant c'était jouissif de me retrouver avec Emilie à la "Crêperie Bretonne" autour d'une gourmandise pour se raconter nos semaines respectives. Et dans la tradition de nos rencontres, nous nous sommes ensuite rendus au "Cinéscope" pour aller voir "A dangerous method".

Ainsi, les jours du lundi au vendredi s'envolent en un clin d'oeil, pour ensuite entamer deux jours de réunion avec des proches. Une cadence nouvelle et parfois épuisante, mais qui me plaît énormément.

lundi 23 janvier 2012

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"Gerrit au salon de l'auto c'est comme Martine au bordel." - Soufian

La semaine dernière s'est écoulée à une allure folle. Parce que je trouve progressivement mes marques au FFI. Parce que j'ai pu rendre une visite à l'exposition consacrée à Walter Van Beirendonck au MoMu. Et parce que le weekend qui se profilait à l'horizon s'annonçait des plus agréables. Immédiatement après être rentré du travail vendredi soir, j'ai été rejoint par Jérémy et nous avons pris le train en direction de Liège. Une fois descendus à la gare des Guillemins, nous avons été accueillis par John et Théo, ainsi que leur ami Raphaël. Alors que John se rappelait encore de la date exacte de notre dernière réunion, quelques jours avant mon départ pour Shanghai, il m'a fallu revoir ce jeune couple pour me rappeler combien leur amitié m'était chère. Comme à leur habitude, ils nous ont reçus les bras ouverts dans leur petit appartement avec un bon repas, du vin et leur lot de plaisanteries. La soirée était déjà bien avancée lorsque nous avons été rejoints par d'autres amis à eux, formant ainsi un véritable rassemblement gay, à l'exception de Brenda, seule fille du groupe. Nous nous sommes rendus à l'Open Bar, lieu où nous n'avions de cesse d'attirer les regards du public à force de monopoliser le petit podium. Il est regrettable que le public présent ait été si réduit (et si médiocre), mais cela ne nous a nullement empêché de passer une bonne soirée. J'aurais aimé encore passer du temps avec John et Théo le lendemain, mais Jérémy et moi avions déjà d'autres projets.

"I used to write about finding love. Now I want to write about what happens after you've found it." - Carrie Bradshaw

Quelques heures après avoir quitté Liège, nous étions à Bruxelles, aux portes du Salon de l'Auto. A première vue ma présence pourrait y constituer un parfait paradoxe, moi qui n'ai pas mon permis de conduire et pour qui toutes les voitures apparaissent comme parfaitement substituables. Mais pour quelqu'un me connaissant davantage cela n'apparaitrait pas si étonnant, tel John qui me répétait combien Jérémy et moi étions mignons ensemble. Car autant je suis un passionné de mode, autant Jérémy aime les automobiles. C'est pourquoi je l'y ai accompagné, parce que j'étais curieux, et parce que tout moment passé avec Jérémy est agréable. Le soir nous avons été invités au restaurant par son papa, plus précisément au "Golden City" où nous avons profité du buffet chinois à volonté, signature parfaite de cette belle journée. Le weekend en amoureux s'est poursuivi le lendemain avec un second restaurant le midi, Italien cette fois, et de nombreux câlins l'après-midi. Etrange comme la séparation peut être difficile après avoir vécu en symbiose pendant deux jours seulement. Et pourtant.

vendredi 13 janvier 2012

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Samedi soir je me suis rendu à Bruxelles pour passer la soirée auprès de mon chéri. Après le dîner en compagnie de son papa, direction le Kinepolis situé au pied de l'Atomium, dont les boules scintillaient de mille et une lumières. Nous avons été voir "Happy New Year", rassemblement de nombre de stars pour ce film dont on ressort avec le sourire et l'esprit léger. Et pour moi aussi, cette nouvelle année aurait un début heureux, puisque lundi commençait mon stage au "Flanders Fashion Institute" à Anvers.

Pour commencer il y a la ville: Anvers. Véritable épicentre de la mode belge, elle est d'un charme infini, de part ses bâtiments historiques, ses habitants stylés et son quartier regroupant les plus belles enseignes. Au milieu de celui-ci, un superbe immeuble datant du 19e siècle que l'on surnomme "ModeNatie". En son sein, on retrouve le MoMu - le musée de la mode, la section Mode de l'Académie Royale des Beaux Arts, la boutique Yohji Yamamoto, ainsi que la salle lumineuse au quatrième étage, réservée au FFI. Je ne pouvais espérer meilleure localisation. Ensuite, il y a les tâches à accomplir. En tant que Junior Assistant, il me revient d'apporter mon soutien à l'organisation des divers projets mis sur pied par le FFI, à savoir "Showroom Belgium" à la London Fashion Week, "Showroom Belgium" à la Paris Fashion Week et les "(Con)Temporary Fashion Days". Ajoutons à cela le site web du FFI et l'on comprend facilement que le risque d'ennui est inexistant. Enfin, il y a les personnes avec qui je travaille. Mes trois collègues bien sûr, ces dames dynamiques, motivées et ouvertes d'esprit, mais également les visiteurs, tels que des jeunes stylistes espérant y voir plus clair dans leur carrière.

La face obscure de la chose est que je passe beaucoup de temps dans les transports en commun pour me rendre jusqu'à cette ville tant convoitée, et que mon esprit semble dès lors être monopolisé par mon travail toute la journée durant, à l'exception des quelques trois heures à ma disposition avant que les lumières ne s'éteignent. C'est pourquoi il est bon d'introduire dans la semaine un petit événement procurant la secousse sauvant de la routine. Et cet événement porte le nom de Jérémy. Jeudi soir j'ai passé mes quelques heures de libre chez moi avec lui, avant de m'endormir dans son étreinte. Et après tout ce temps, force est de constater que sa fragrance reste la plus belle et rassurante qu'il soit.

samedi 7 janvier 2012

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Les fêtes sont une période à partager en famille. Qu'il s'agisse de la famille dans laquelle on est né, ou la famille que l'on s'est créé soi-même. La famille sont les personnes auprès desquelles on rentre après un périple, tel un long voyage à l'autre bout du monde. Ce sont les personnes avec lesquelles un soutien mutuel prend place de façon naturelle, par exemple lorsque des frères plus jeunes traversent à leur tour cette période difficile que sont les examens de janvier. Ce sont les personnes avec lesquelles on partage les événements récurrents de la vie, tel que le début des soldes en compagnie d'un frère et de sa copine. Ce sont les personnes qui se réjouissent de votre réussite, tel un examen théorique pour le permis accompli avec succès. Ce sont les personnes avec lesquelles on se réunit autour de la table, que ce soit pour un repas, ou pour partager une certaine pâtisserie dénommée "Galette des Rois". Ce sont les personnes avec lesquelles on peut parler des heures sans s'en rendre compte, telle une meilleure amie rencontrée en fin de semaine autour d'un verre.

Ce sont également les personnes avec lesquelles il est difficilement concevable d'avoir des secrets. C'est pourquoi, après avoir vécu plusieurs années en craignant sa réaction, j'ai attendu d'être seul avec mon père pour lui parler de mon orientation sexuelle. Et heureusement, à peine avais-je entamé mon discours que ce dernier m'a interrompu en disant qu'il savait. Et heureusement, sa réaction fut bonne, meilleure que je ne l'avais espéré. Au vu du nombre de fois que Jérémy et moi nous sommes vus depuis mon retour, il avait compris qu'il s'agissait de davantage qu'une relation amicale entre deux garçons. Ce ne fut pas différent au cours de cette semaine...

Nous nous étions quittés le matin, et pourtant, en ce calme dimanche après-midi, j'éprouvais un manque que je n'avais plus ressenti depuis longtemps. Le sentiment de ne savoir que faire, d'être entièrement perdu lorsque séparé de l'être cher. C'est pourquoi Jérémy est venu chez moi le soir même, l'occasion de partager une soirée magique, inoubliable même, en ce 1er janvier 2012. Nous nous sommes revus le mardi soir, Jérémy ayant insisté pour qu'on aille manger Thaï à Bruxelles, et ce malgré les intempéries. Ce n'est qu'une fois entré dans le restaurant que j'ai compris la raison de sa persistance: une réunion surprise avec Soufian et Mathieu, attention qui m'a fait plaisir au plus haut point. Un excellent repas s'est suivi d'un cocktail dans l'atmosphère cosy du bar "Goupil le Fol" et très vite les liens étaient à nouveau aussi soudés qu'avant. Il n'aura fallu attendre que jeudi pour que l'on se revoit, puisque je me suis rendu à Nivelles pour un diner and sleep-over, l'occasion également de revoir cette maman drôle et chaleureuse.

dimanche 1 janvier 2012

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Plus d'une semaine depuis mon retour, et les anciennes habitudes ont repris leur place. Cependant, cela n'empêche nullement que mes journées soient des plus festives. Mercredi soir, Jérémy et moi nous sommes rendus à la "Brasserie Edouard" à Grez-Doiceau pour célébrer nos sept mois de couple. Après avoir dû vivre nos anniversaires précédents séparés, Jérémy a voulu marquer celui-ci  grâce à une soirée magnifique en tête-à-tête. Tout au long du repas - apéro, entrée, plat - la conversation s'est faite riche, avec pour thème central l'avenir, ou plutôt notre avenir. Ensemble. Le lendemain, la conversation s'est faite tout aussi abondante à Bruxelles, bien que pour une raison différente, notamment les retrouvailles avec Abir. Retour aux sources puisque nous nous sommes rendus au "People" ainsi qu'au restaurant chinois où nous avions été manger lors de notre dernière entrevue avant mon départ. Tant d'événements s'étaient déroulés depuis, mais notre amitié est restée parfaitement intacte. Vendredi après-midi j'ai retrouvé Emilie à Louvain-la-Neuve pour que nous allions voir "Carnage", alors que le lendemain nous étions captivés par le DVD de "Black Swan". Samedi enfin, j'ai fêté le réveillon à Nivelles en compagnie de mon chéri, sa maman et sa grand-mère.

Le passage d'une année à une autre est synonyme de voeux pour celle se profilant à l'horizon. Et ces voeux prennent souvent la forme du souhait que cette année soit meilleure que la précédente. Seulement, 2011 aura été tellement savoureuse pour moi que pareil souhait m'apparaît surréaliste. Non seulement 2011 aura été l'année dans le signe de Shanghai, mais également et surtout celle de l'amour. Celle où je l'ai trouvé, le vrai. Chaque fois que je me plonge dans ses yeux bleus, ma respiration s'interrompt, tant je suis submergé par le fait de connaître aujourd'hui une complicité si unique avec un être aussi beau et tendre. Une chose est certaine, 2012 sera différente, dans le signe de la nouveauté. Plus de cours, mais bien un mémoire et un stage. Alors que je serai à Anvers, Abir sera au Luxembourg, rendant ainsi rares les opportunités de passer du temps avec l'amie précieuse qui faisait autrefois mon quotidien d'étudiant. Sans cesse, nos vies évoluent. Toujours, le changement est au coin de la rue, donne source d'une multitude d'émotions contradictoires. Heureusement, autant les activités et décors sont changeants, autant les personnages qui comptent restent présents, qu'ils soient proches ou non.