dimanche 6 novembre 2011

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Après quelques 2h30 d'avion, nous arrivons à Chongqing, l'une des plus grandes villes au monde avec ses 30 millions d'habitants, et la première halte de notre périple à travers la région du Sichuan. Ensemble avec Anne-Charlotte, Lydie, Monica, Max, Maxence et Eric, on se rend directement à l'auberge de jeunesse pour une bonne nuit de sommeil. Le lendemain, direction l'Est, plus précisément Dazu et ses Sculptures Rupestres inscrites au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. Le site "Baoding", entouré de verdure sauvage, regorge de sculptures colorées taillées dans la roche devant représenter la philosophie bouddhiste. Au milieu de la vallée, rencontre avec le célèbre Bouddha couché de quelques 30 mètres de long. La beauté de l'endroit nous procure à tous un sentiment de sérénité profonde. Le soir, de retour à Chongqing, on décide de se promener afin de découvrir cette ville à la physionomie inhabituelle, avec sa grande rivière côtoyant des reliefs impressionnants. Les jeux de lumière, les habitants dansant à l'unisson, la modernité des ponts, la "street food"... Il est minuit lorsque l'on rejoint finalement l'auberge pour y passer une seconde et dernière nuit.

Car le lendemain, on prend le train pour Chengdu, la capitale du Sichuan. On dépose nos affaires à l'hôtel et l'on repart immédiatement. Direction Leshan, cette ville devenue célèbre en 803, année à laquelle le Bouddha Géant a été terminé. On se promène sur la falaise longeant le grand cours d'eau, on fait un passage à la pagode, pour ensuite se retrouver face à face avec le front du fameux personnage ayant été érigé dans l'espoir de pouvoir contrôler la rivière. Ce monument de 71 mètres de haut nous laisse sans voix. On descend les escaliers étroits le long de la falaise jusqu'à atteindre les pieds du Bouddha, pour ainsi entamer la seconde partie du programme. Dans un décor digne d'une jungle tropicale, on fait la rencontre de Bouddhas de toutes les tailles, que ce soit sous la forme de statues ou taillés dans la roche. La verdure exotique alliée aux anciennes cavernes procurent un sentiment de dépaysement total. On rentre à Chengdu avec le dernier bus et l'on profite d'un "hot pot" pour le dîner.

Afin de minimiser le nombre d'heures de sommeil passées à l'hôtel et maximiser celles dans le bus pour notre prochaine destination, on prolonge la soirée dans un bar richement décoré pour Halloween, fête que l'on avait presque oubliée. Il est près de 18:00 lorsque l'on arrive enfin à Jiu Zhai Gong après un trajet de dix heures à travers les montagnes. On s'offre quelque chose à manger qui ne sort pas d'un emballage plastique et l'on s'achète quelques équipements supplémentaires pour s'armer contre le froid régnant en pareille altitude. Le lendemain matin, levé de bonne heure pour profiter pleinement du Parc National vivement conseillé dans nos guides touristiques. Il s'avère que leurs éloges n'étaient pas exagérés. Les sommets de montagne enneigés, les arbres aux couleurs automnales, les cascades par dizaines, les lacs d'un bleu vert hallucinant, les troncs sommeillant dans le fond de l'eau, ... Un véritable petit bout de paradis où l'on passe la journée entière.

On parcourt une nouvelle fois les 340 kilomètres qui nous séparent de Chengdu et l'on dit définitivement adieu au froid glacial. Le jour suivant, exploration de la capitale. On commence par le "Wuhou Shrine", temple à l'étendue surprenante dont on tombe immédiatement sous le charme. Bassines ornées, calligraphies gravées dans la roche, bonzaïs, portes circulaires, ... pour des photographies très "chinoises". Suivent ensuite une promenade dans la "Jinli Street", une halte dans le Quartier Tibétain, un passage à la Tombe de Wangjian, un tour au Temple Taoïste Qingyanggong où l'on se pose un moment dans une maison de thé, avant la visite du Musée de Sichuan. Le soir, on mange au "Fiesta Thaï", avant de goûter à la vie nocturne de Chengdu.

On ne prolonge pas la fête trop longtemps car le lendemain, ascension de Qingcheng Shan. Labyrinthe d'une flore variée, cette montagne sacrée a tout d'une forêt tropicale, caractéristique mise encore davantage en avant par la pluie et la brume. Sur notre périple jusqu'au sommet, rencontre de nombreux temples, commençant à se ressembler tous. L'après-midi on se rend à Dujiangyan, site connu pour son oeuvre datant du IIIe siècle av. J.-C. qui est à la fois digue, système de dérivation et d'irrigation, permettant ainsi une gestion optimale du bassin de Chengdu. Outre la falaise verte et ses multiples pavillons, on se souviendra du pont suspendu semblant avoir une volonté propre à force de basculer de gauche à droite. De retour à la ville, on fait l'expérience, décevante, d'un restaurant tibétain.

Pour notre dernier jour, on a gardé l'un des éléments au sommet de notre liste de choses à faire, à savoir la visite du Centre de Reproduction de Pandas. On ne compte aujourd'hui que quelques 1500 pandas géants au monde, dont 80% vivent dans la région du Sichuan, le reste vivant dans deux autres régions de la Chine. Nous sommes tous à un moment donné tombés amoureux d'une peluche ou autre de cette espèce emblématique de la Chine. Le sentiment d'attendrissement par lequel on est envahi lorsqu'on les voit en réalité est encore bien plus fort. On en voit de tous les âges, allant de jeunes dans leur berceau, à des adolescents et adultes partageant leur temps entre sieste et mâchage de bambou. L'après-midi, on flâne au "Peoples Park" de Chengdu avec ses maintes activités, le chant et la danse principalement, avant de reprendre l'avion pour Shanghai.

Voyage en groupe plutôt qu'en comité réduit, étalé sur une semaine plutôt que sur quelques jours, dans une région entière plutôt qu'une ville. Soit, une aventure unique au cours de laquelle on a pu voir le véritable visage de la Chine, comme jamais auparavant.

1 commentaire:

  1. J'adore ! Et en plus de nous livrer tes émotions, tu écris vraiment bien!
    Et je suis trop jalouse pour les pandas! ;-)

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