jeudi 11 août 2011

-164°-


Initialement publié le dimanche 8 février 2009

Help, I have done it again
I have been here many times before
Hurt myself again today

And, the worst part is there's no-one else to blame

Ce matin en me levant je me réjouissais. Je me réjouissais car j'avais décrété que ce matin je m'octroyais un léger excès, notamment des tartines au nutella pour le petit déjeuner (il faut savoir qu'au fond de moi se cache un accro du chocolat). Tout était là. Du pain frais et le pot de nutella. Mais le résultat fut déplorable. Je n'avais pas pris en compte qu'avec le froid qui règne, le nutella serait gelé. A tel point qu'en voulant l'étaller sur ma tranche de pain, je l'ai réduite en miettes. Alors me voilà avec mes tartines misérables, râlant intérieurement. Faute à qui? Personne.
J'ai compris un peu plus tard que ma vie sentimentale se résumait à cela. A chaque fois je parviens à me blesser et le pire est qu'il n'y a pas de coupable. Car ma blessure ne vient pas de ce que l'autre a fait, pas du tout. Elle vient du fait que la personne n'est pas ou ne fait pas ce que j'aurais voulu. A chaque fois c'est le même cinéma. Il suffit que quelqu'un me prête attention et je m'emballe. Je commence à imaginer toutes sortes de scénarios avec cette personne. Je vois en elle quelque chose que celle-ci ne voit pas en moi.
Quel est mon problème? Pas seulement le problème qui fait que personne ne voit d'histoire avec moi. Mais surtout le problème qui fait que je suis comme je suis. Pourquoi suis-je tellement obsédé par l'attention? Est-ce lié à un évènement dans mon enfance? Est-ce que durant celle-ci je n'ai pas eu assez d'attention et que suite à cela aujourd'hui j'en cherche partout où je peux en trouver? Est-ce là la raison qui explique mon comportement, mes choix vestimentaires? Une chose est sûre, j'ai eu ma dose de déceptions. Quoique, je ne peux même pas utiliser ce terme puisque mon malheur ne vient pas d'une chose que l'autre aurait fait. Il vient seulement de moi, de mes conclusions hâtives. 'Désillusion' est probablement plus approprié. Car à chaque fois je m'imagine des choses qui ne sont pas. Tant d'illusions...

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