jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le dimanche 15 février 2009

La Saint-Valentin. Pour certains ce weekend était un weekend à l'idée duquel ils se réjouissaient. Pour d'autres, il s'agissait d'un weekend comme les autres. Pour d'autres encore, il s'agissait d'une période redoutée. Pour ces derniers, la vie a dû être bien pénible ces dernier jours. Car quoiqu'on fasse, c'était partout. Dans le centre commercial, de gros coeurs rouges servent de décoration. Dans les magasins on est assomé de toutes sortes d'offres spéciales. Les publicités qui nous sautent dessus sur le net traitent toutes du même sujet. Même au journal télévisé le sujet est abordé. Fort heureusement je ne fais pas partie de ces personnes qui redoutent le 14 février. Ou disons que le jour des amoureux est tombé au bon moment. Il y a une semaine encore, ma vie sentimentale était source de déprime. Mais tout comme les décorations qui doivent faire place aux nouvelles une fois qu'elles sont dépassées, mon humeur est des plus versatile. Il suffit parfois d'une petite chose pour que mon humeur prenne un virage radical. Cette chose étant cette fois mes amitiés. Pourquoi devrais-je attendre cette personne soit-disant spéciale alors que j'ai déjà toutes ces amies géniales? J'ai réalisé que j'étais stupide de cesser de vivre parce que j'étais en attente de l'amour. La vie c'est aujourd'hui. Pas hier, pas demain, aujourd'hui.

Par contre, lorsqu'il s'agit de passer un samedi soir à la maison, presqu'à tous les coups mon moral fait une chute libre. C'est pourquoi j'ai décidé d'emmener Emilie au cinéma. On a été voir "The reader", film basé sur un livre qu'Emilie avait dû lire en rhéto. Emilie m'a appris que Kate Winslet a reçu son premier oscar pour son rôle dans ce film et ce n'est pas pour rien. Nous connaissons tous les horreurs que l'homme a enduré dans les camps lors de la seconde guerre mondiale. Mais que savons-nous de ceux qui avaient pour rôle de garder ces camps? Le film soulève la question éternelle de la part de responsabilité des bourreaux. Combien est-ce que les gardiens peuvent être considérés comme coupable? Est-ce des monstres parce qu'ils ont commis des actes monstrueux ou doit-on considérer qu'ils ne faisaient qu'accomplir leur tâche? Instinctivement nous vouons à ces personnages une haine inconditionnelle. Mais ce film émouvant nous invite au questionnement en nous confrontant à l'humanité d'un des bourreaux.

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