jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le mardi 2 février 2010

Il est de ces événements qui conditionnent définitivement le déroulement futur de nos vies. Des événements qui mènent nos existences dans une certaine direction sans retour en arrière possible. Des événements dont les conséquences sont de portée encore bien plus grande que nous ne pouvons l'imaginer. Devant l'arrivée d'un tel événement, la peur est grande. La peur de rater le virage dont nous pensons qu'il doit être le nôtre, pour ainsi se retrouver sur un chemin qui ne correspondrait pas à nos aspirations. La peur de passer à côté d'une vie qui puisse être la plus épanouissante pour nous. La peur que le tournant que nous nous apprêtons à prendre ne soit pas celui qui nous apportera le plus grand bonheur.

C'est ainsi qu'en marchant en direction du centre d'examen où je ferais le fameux GMAT (Graduate Management Admission Test) ce lundi 1er février, je me suis efforcé de respirer pleinement afin de vider mon esprit de toutes ces angoisses. Quatre heures plus tard, je sortais du centre avec un score de 600. Alors que je refaisais le chemin vers la gare, j'avais du mal à contenir mon excitation. Extérieurement je faisais tout mon possible pour paraître normal, mais intérieurement, je me sentais crier et sauter de joie. Ce test qui me trottait dans la tête, qui me hantait depuis des mois était enfin derrière moi. Mon admission dans une école de management à Paris se trouvait à présent un peu plus à ma portée. Et ce faisant, cette vie dont je rêvais depuis tant d'années.

Ce même jour, en fin d'après-midi, un cours de "questions de sciences religieuses" a marqué le début d'un nouveau quadrimestre. Bien que celui-ci ne fut pas des plus passionnants, et que la reprise des cours procure un sentiment étrange de déjà-vu mélangé à une peur de l'inconnu, je me sentais parfaitement bien. Les retrouvailles avec Aline y était certainement pour quelque chose, mais au-delà de cela, il y avait le fait que nos pensées seraient à présent occupées par de nouveaux défis, aussi éprouvants soient-ils. Et c'est exactement ce qu'il me fallait, cette semaine de repos/préparation du GMAT ayant été bien trop propice à des pertes dans des considérations sombres et tristes.

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