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Initialement publié le mardi 20 juillet 2010

Samedi soir, autour d'un verre, dans un café à Wavre, j'ai fait le récit de mon séjour à Paris à Emilie. Cette dernière devant se consacrer à son travail de fin d'études, je regrette que nous ne passions pas plus de temps ensemble durant ces vacances. Alors que la soirée progressait, il m'est venu à l'idée que nous pourrions aller à l'une des séances de 22h30 au cinéma de Louvain-la-neuve. Le temps de vérifier à l'aide de mon Blackberry et d'un réseau libre qu'ils jouaient bien Twilight et c'était décidé. Celui-ci m'a plu bien plus cette seconde fois, probablement parce que j'ai remarqué de manière beaucoup plus nette la présence de ce pour quoi cet univers m'a tant séduit initialement, à savoir l'illustration du sentiment le plus puissant qu'est l'amour. Mystère de la nature humaine, lorsque l'amour est absent de notre vie, on semble le chercher partout autour de soi. Au terme de cette oeuvre, alors que les notes de "Eclipse (All Yours)" commence à se faire entendre au loin, la magnifique Bella confirme à Edward qu'elle souhaite renoncer à sa forme humaine, qu'elle souhaite changer. Là encore, il y a la représentation d'un sentiment universel. Mais, comme si souvent avec le cinéma, la réalité est toute autre et ne présente pas nécessairement une issue.

Ce que je suis en force de changer par contre, c'est ma chambre dans le foyer familial. Et c'est donc ce à quoi je vais me consacrer dans les jours à venir, échangeant le mélange de bleu/jaune des murs avec les éléments de déco rouges pour un décor digne d'une photo en noir et blanc. Des photos j'en ai retrouvé bon nombre, mais pas seulement cela. Ne faisant que rarement les choses à moitié, j'ai décidé d'opérer un grand rangement dans mes placards et autres tiroirs. C'est incroyable combien d'affaires une personne accumule en quelques années. Des affaires qui sont bonnes à jeter, d'autres qui finissent dans une boîte en carton au grenier, et puis d'autres encore qui semblent d'une valeur inestimable. Tous ces petits objets dont la taille semble inversement proportionnelle à leur valeur sentimentale et que l'on retrouve par-ci, par-là. Devant l'éparpillement de ces objets, pas étonnant que les souvenirs eux aussi se perdent. C'est pourquoi, dans l'espoir que tout se conserve de manière ordonnée dans mon esprit, j'ai rassemblé tous ces clichés, ces papiers et ces petites choses dans un même endroit, en sécurité.

Là où il semblerait qu'un rangement soit également nécessaire est dans ma tête, dans mes projets. Devant la déclinaison de ma candidature pour un stage chez McKinsey & Company pour cause d'absence de poste qui corresponde à mes "compétences particulières" (et ce, après leur avoir détaillé mes activités extra-études qui sont la mode, la musique, le cinéma, l'art, la lecture, l'écriture, la photographie, les voyages), je me suis longuement questionné. Une chose est sûre, les bonnes notes ne suffisent pas, il faut prouver que l'on fait d'autres choses à côté de ses études. Cependant, il semblerait que ces occupations doivent répondre à une certaine nature. J'ai compris, dorénavant, je m'orienterai exclusivement vers le secteur pour lequel je semble définitivement prédestiné, à savoir la mode.