vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le lundi 26 juillet 2010

En saluant ma maman ainsi que mes grands-parents assis à la table (étant nos voisins, ceux-ci ont pour habitude de venir manger chez nous le dimanche midi),  je n'ai pu m'empêcher de remarquer le regard désapprobateur qu'ils semblaient me jeter. Voilà plusieurs semaines que j'ai ce sentiment distinct qu'ils ne m'apprécient plus, ou du moins mes sorties à la capitale et autres. Pourtant, rien n'a changé selon moi. Quentin, comme c'est la norme depuis qu'il a une moto, celle-ci étant aujourd'hui remplacée par une voiture, continue d'être absent en permanence, séjournant chez l'un ou l'autre ami. Mon attitude vis-à-vis de mes grands-parents n'a pas changé, malgré qu'il me soit de plus en plus difficile de supporter le comportement intrusif de ma grand-mère. Je ne pense pas non plus m'être davantage "émancipé", ceci ayant pu accroître les doutes de mon grand-père quant à mon homosexualité (ma grand-mère le sachant déjà par maman, ce que j'ai toujours considéré comme une grave erreur). Dans tous les cas, la vérité est que je m'en soucie peu. Plus le temps passe, et plus je me rends compte que je n'ai rien en commun avec ces personnes qui aimeraient que l'on reste cloitré chez soi. Plus encore, je n'en ai rien à faire de ce que n'importe qui peut penser de moi, comme ce N. qui m'a gentiment reproché de m'habiller de façon trop "gay". Je pense être quelqu'un de très compréhensif, et pourtant la fermeture d'esprit des gens m'est inconcevable, le milieu dont on est issu n'étant pas déterminant, comme le prouvent mes origines. Je ne suis pas une folle à la voie aigüe et à la gestuelle suggestive. Ma garde-robe ne contient aucun article rose. Je ne m'habille pas dans les rayons réservés au sexe féminin. Alors pourquoi les gens sont-ils incapables d'apprécier la diversité? Peut-être dois-je accepter la vérité, celle selon laquelle pas tout le monde n'est à la recherche de la beauté dans ce monde.

La raison de mon départ était le retour d'Abir dans le pays après plus de deux semaines passées au Maroc. Après tout ce temps, il était impératif que je la revois, car elle aurait plein de choses à me raconter, j'en étais sûr. Ce n'est qu'une fois avec elle que je me suis rendu compte combien celle-ci m'avait manqué. Elle est venue me chercher à la gare du midi et nous avons roulé jusque chez elle, rencontrant au passage de nombreuses affiches pour "Inception", film que j'ai été voir samedi soir avec Emilie et que j'ai a-d-o-r-é. Une fois chez elle, elle m'a fait le récit de son séjour aux nombreux rebondissements amoureux. J'étais tellement heureux de la voir à présent pleinement épanouie avec un garçon d'exception. Après de nombreuses déceptions, elle le mérite amplement. Et cela redonne un peu vie à ma confiance dans le fait de trouver un jour cet être complémentaire. Après avoir regardé "Clash of the Titans", nous avons pris la voiture pour aller manger dans un restaurant italien et nous déplacer ensuite jusqu'à l'Avenue Louise où nous avons fait un saut chez McDonald's pour le dessert. Encore une fois, quelques photos délirantes prises au passage, me rappelant combien on est stupide ensemble et combien on se marre. Une fois rentrés, Abir s'est connectée sur Skype pour entendre la voix de son nouveau chéri. Pensant initialement aller au You, ce plan est tomber à l'eau au cours de la soirée devant la fatigue d'Abir. Nous sommes donc restés devant l'ordinateur, passant la soirée en quelques sortes à trois. Le lendemain je prendrais le train relativement tôt pour cause d'un rendez-vous chez l'orthodontiste.

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