vendredi 12 août 2011

-293°-


Initialement publié le mardi 27 juillet 2010

Après mon rendez-vous chez l'orthodontiste, et après avoir mangé une salade de fruits improvisée, j'ai pris la route pour Louvain-la-neuve avec mon grand-père, celui-ci ayant pris soin de munir son véhicule d'une remorque. En effet, les murs de ma chambre étant à présent gris comme je le voulais, il était temps de la meubler, et ce à l'aide des meubles noirs se trouvant dans mon ancien kot, le nouveau étant déjà meublé. Emportant les meubles, j'en ai également profité pour reprendre toutes les affaires que j'y avais autrefois déménagées. En fermant définitivement la porte d'entrée, j'ai ressenti un certain soulagement. En y repensant, les moments passés dans ce logement ne m'inspirent aucune nostalgie. Mise à part ma petite chambre dont j'ai fait un véritable cocon selon mes goûts, le reste du décor m'est toujours resté étrangement peu familier. Peut-être est-ce parce qu'il s'agissait d'une colocation, peut-être est-ce parce que mes relations avec les cohabitants s'est dégradée, toujours y est-il que je ne m'y suis jamais vraiment senti chez moi, comme si je pénétrais à chaque fois le terrain d'une tierce personne dont l'aménagement ne me plaisait guère. Mais, je ne regrette rien, le regret ne faisant pas partie de ma nature. La vie étant faite d'innombrables choix, je ne comprends pas les personnes qui dépensent leur énergie à songer aux opportunités ratées, et je préfère concentrer mon attention sur la réalisation des choix les plus adéquats pour atteindre l'idée que je me fais de la vie.

Ayant imprégné dans l'esprit l'été dernier au cours duquel j'ai passé un temps génial en compagnie d'Abir, je suis déterminé à ne rien regretter au terme de celui de cette année et donc de l'égaler, voir même de le dépasser. Manquant de sommeil, et ayant passé la journée à sauter d'un point à l'autre, la fatigue commençait à se faire ressentir lorsque je suis arrivé à Bruxelles vers 21h. Après avoir mangé dans un restaurant chinois cette fois, nous sommes rentrés chez Abir pour passer une autre soirée tranquille, qui s'est cependant prolongée jusque 2h. Pendant qu'Abir parlait avec son chéri, je poursuivais la lecture fraîchement entamée du premier tome de Twilight, Fascination. Le lendemain, après un passage au consulat marocain, où je me suis senti légèrement tache parmi tous ces magrébins, nous sommes allés dans le centre. Nous promenant autour de la Grand place, nous nous sommes sentis touristes dans notre propre pays. Devant le nombre de touristes que la ville n'a de cesse d'attirer, j'ai réalisé que ma propre capitale valait peut-être tout autant que les grandes mégalopoles. Et que ce pays, dont je projette de m'exiler au plus vite, n'est peut-être pas dénué d'intérêt. Après qu'Abir ait acheté deux grosses sucettes dans cette boutique pleine de sucreries et autres biscuits, sucette que nous avons savourés un peu plus tard, nous nous sommes dirigés vers la rue neuve. Nous sommes passés chez COS, magasin dont je pourrais m'habiller exclusivement (du moins, si j'en avais les moyens), pour ensuite monter au 4e étage de la galerie afin d'y déjeuner au Lunch Garden. Là, Abir m'a fait part de ses regrets à elle, regrets concernant des actes dont les conséquences, comme c'est si souvent le cas, ne peuvent pas être effacées, quoique l'on fasse, peu importe les remords que l'on exprime. Dans une bijouterie, Abir s'est laissée séduire par un petit solitaire, façon d'éloigner les prétendants ignorants tout en conférant à ses doigts aux ongles rose bonbon une élégance intemporelle. L'après-midi étant bien entamé, nous sommes allés au Musée du costume et de la dentelle à l'occasion d'une exposition sur la mode des années 60, ou plutôt sur la façon dont la libération féminine caractérisant cette décennie s'est traduite dans la mode, autre preuve que cette dernière est toujours l'expression des moeurs d'une époque et d'une société. Cette expression se faisant dans les années 60 par l'apparition de couleurs tranchantes portées pour n'importe quelle occasion alors qu'auparavant elles étaient codifiées; le port du pantalon, exemple le plus évident du surcroît de liberté pour la femme; ou encore ces manteaux aux volumes nouveaux qui ont été réinventés à l'infini durant les décennies suivantes. Une fois que nous avons regagné la voiture, il était temps que l'on se dirige vers la gare, afin que je suis chez moi à l'heure pour aller donner un quatrième et dernier cours particulier à Godechain. Une fois rentré, c'est avec une surprise et une curiosité énormes que j'ai ouvert un colis en provenance de Suisses, celui-ci contenant un petit accessoire porté également par une personne avec qui, en plus de partager une même sensibilité, je partagerai peut-être quelques jours en septembre...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire