vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le vendredi 30 juillet 2010

18h35, pas de Rutger. Me tenant contre un pilier devant la gare de Leuven, j'attends. Comme ça semble être la norme pour les gens orientés mode, il arrive en retard. Peu importe, son caractère bavard efface très vite mon agacement. Comme ça semble également être le cas pour cette catégorie de personnes, il paraît légèrement hautain dans certaines de ses paroles. Mais son humour et son petit accent pèse davantage. Après s'être promené un moment, on se décide à aller manger dans un restaurant de sushis. Au cours du repas, c'est encore lui qui meuble la conversation, celui-ci n'étant visiblement pas du genre à questionner l'autre. Au fur et à mesure, je me rends compte que nos trajectoires contiennent quelques parallèles évidents. Il évoque sa meilleure amie, avec laquelle il entretient une relation fusionnelle, celle-ci me rappelant bien sûr Emilie avec qui j'ai d'ailleurs passé l'après-midi à Wavre, après-midi au cours duquel nous avons dégusté une coupe de glace chez Carette et au cours duquel je l'ai convaincue d'acheter un top Esprit aux formes "Calvin Kleinesque". Il évoque ses questionnements relatifs à son avenir puisqu'engagé dans des études de droit tout en voulant véritablement travailler dans le secteur de la mode. Il évoque son amour pour les vêtements, en particulier ceux du magasin COS. Il évoque enfin sa tendance à parler de manière ouverte de sexe alors qu'en réalité sa vie sexuelle personnelle le préoccupe peu. Le seul point sur lequel nous semblons fortement différer est que lui, étant célibataire depuis une période considérable, est parvenu au stade où il se suffit à lui-même et où il ne recherche donc rien de particulier car satisfait avec sa situation actuelle. Personnellement j'y travaille mais je ne pense pas encore y être arrivé entièrement. Lorsque nous avons terminé de manger, je suis surpris lorsqu'il me propose d'aller boire quelque chose dans un endroit tranquille alors que la soirée est déjà bien avancée, m'assurant ainsi qu'il passe lui aussi une bonne soirée malgré mon relatif silence. Finalement la soirée se prolonge jusque 23h30, et lorsque l'on se quitte j'ai un bon sentiment quant à une éventuelle seconde rencontre, et ce malgré ses propos tranchés sur les relations. En attendant que l'on vienne me chercher, je me tiens devant l'endroit où jadis D. et moi échangions notre premier baiser. Aujourd'hui, la vue de ce lieu ne m'inspire plus de la nostalgie ou de la tristesse, simplement un souvenir lointain plutôt heureux, me confortant ainsi dans mon impression de tout de même progresser dans cette quête d'indépendance sentimentale.

Le lendemain, après une journée des plus tranquilles comme je n'en avais plus eu depuis quelques jours, ce qui n'est certainement pas pour me déplaire, je me rends pour la Xième fois à Bruxelles à la rencontre d'Abir. Après avoir mangé une pitta au Nil, restaurant égyptien où nous nous sommes rendus plus d'une fois, nous passons prendre un McFlurry avant de rentrer chez elle. Couché dans son lit somnolant pendant qu'elle est sur Skype, je réalise que j'ai atteint avec elle un stade de véritable complicité et de connaissance profonde de l'autre. Une familiarité qui elle seule permet de prendre plaisir à faire les choses les plus simples ensemble. Le lendemain, nous faisons un tour à l'Avenue Louise, nous mangeons au "Perroquet" et nous nous rendons au Shopping Westland. Une belle journée, davantage encore de part la présence du soleil et son caractère spontané.

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