vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le samedi 2 octobre 2010

Photo par Moineaute

Autant mes études semblent se dérouler exactement comme je le désire, lorsqu'il s'agit d'ambitions professionnelles, j'ai déjà, plus d'une fois, dû faire face à une porte fermée. Récemment encore, il m'a fallu apprendre que l'agence de mannequinat "Dominique models" (qui avait déjà décliné ma candidature par le passé), ne pouvait répondre à ma demande. Seulement, aujourd'hui, je suis capable de gérer les rejets avec sérénité. C'est pourquoi, en me rendant à mon entretien avec le gérant d'une société spécialisée dans les emballages et les boîtes dans le secteur de la mode en vue d'un stage d'été, je suis resté quelque peu sceptique et détaché. Ma surprise et mon incrédulité furent dès lors d'autant plus grandes lorsque je l'entendus dire que tout semblait en ordre dans mon CV et ma lettre de motivation et que donc un stage était parfaitement envisageable. Bien sûr, tant qu'aucun papier n'aura été signé, je maintiens une part de mon scepticisme, mais, tout de même, une part en moi ne pouvait s'empêcher de se réjouir que cet homme serait mon potentiel futur employeur. En parlant d'employeur, Vincent, le responsable caisse du Delhaize, semble appeler à devenir davantage à l'avenir, ce dernier exprimant son envie pour qu'on devienne amis, ce qui n'est pas pour me déplaire. Malheureusement, la rencontre que nous avions prévue vendredi après-midi est tombée à l'eau, mais, ceci m'a laissé le loisir de voir Abir le lendemain qui venait de traverser un océan pour nous revenir. Un après-midi habituel autour de l'Avenue Louise: le menu 3 délices chez Pizza Hut, la visite de quelques boutiques, et la séance de 17h15 à l'UGC Toison D'Or. "Going the distance", avec la géniale Drew Barrymore, en plus de beaucoup nous avoir fait rire, nous a touché au plus profond de nous-mêmes car le sujet ne nous est pas étranger, en particulier pour Abir qui, j'en suis sûr, a dû penser à sa moitié tout au long du film. Autre chose habituelle, la prise de quelques photos, mais cette fois à l'aide de mon reflex armé de son nouvel objectif, celui-ci ayant définitivement charmé la demoiselle à mes côtés. N'ayant pas les mêmes cours ce quadrimestre, nous ne serons plus autant assis côte à côte derrière les banquettes. Mais, comme nous avons pu le voir à l'écran, rien n'est une fatalité et ceci ne doit pas signifier que l'on se verra moins, simplement à d'autres occasions.

Plus tard, je me suis mis à réfléchir aux éventualités et au caractère aléatoire de l'existence humaine. Si Kevin n'avait eu Max parmi ses amis, et s'il n'avait pas pour coutume d'inviter ses amis pour de longues soirées sur sa XBOX360, je n'aurais eu connaissance de cette société d'emballages "mode" et ne l'aurais donc jamais considérée pour y entreprendre un stage. Si Abir, après avoir renoncé à Solvay, n'avait décidé sur un coup de tête de s'engager dans les mêmes études que moi, je n'aurais jamais connu cette jeune fille formidable. Si je n'avais eu de blog sur cowboys il y a déjà plusieurs années, je n'aurais jamais fait connaissance avec Julien et je ne serais probablement pas la personne que je suis aujourd'hui. Si Emeline et Arnaud n'avaient décidé de prendre le cours de responsabilité sociétale en Anglais, je ne l'aurais pas envisagé et n'aurais ainsi jamais aperçu ce garçon que j'ambitionne d'aborder au prochain cours. Si D. n'avait eu ce voyage en Birmanie prévu de longue date, ma vie sentimentale aurait peut-être été toute autre et je n'aurais perdu de ma naïveté initiale. Si je n'avais été déçu par certains personnages au cours de ma vie, je n'aurais sûrement pas été aussi indépendant et n'aurais jamais appris à apprécier la solitude. Et enfin, si la journée à Paris en rhéto n'avait été maintenue à Basse-Wavre, Kevin n'aurait pu me ramener le Vogue et son supplément à l'occasion de son 90e anniversaire.

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