vendredi 12 août 2011

-325°-


Initialement publié le mardi 9 novembre 2010

Devant un samedi après-midi entièrement vide d'activités planifiées, je décidai de ne pas me noyer dans mon ennui et d'agir. Après un bref saut sur le site du Bozar, je marchai jusqu'à la gare pour sauter dans le train en direction de Bruxelles. L'exposition qui m'intéressait étant libre d'accès, le contenu de celle-ci fut quelque peu maigre, mais non dénué d'intérêt pour autant. Alors que les autres visiteurs semblaient captivés pour mon jeans généreusement déchiré, j'étais absorbé par les oeuvres de l'artiste belge Wim Delvoye empreintes de références à la religion, catégorie d'art qui, j'en suis sûr, rencontre un plus grand succès depuis que Riccardo Tisci est à la tête de Givenchy. Après m'être promené aux alentours de la gare centrale armé de mon reflex numérique, je décidai d'aller me réchauffer à l'aide d'une soupe chez Exki. Bien sûr, je m'y retrouvai entouré de couples, du moins, à l'exception d'une femme d'âge mûr qui semblait expliquer avec enthousiasme le contenu de son journal à un compagnon imaginaire assis à sa table. Je me contentai pour ma part du "Vogue Hommes International" en guise de compagnie et me perdis dans mes pensées, des pensées dans lesquelles je songeai que ma vie future aurait définitivement lieu au sein d'un décor cosmopolite. Une fois dans le train du retour, où la compagnie était surabondante cette fois, je m'assis en face d'un jeune homme habillé de la tête aux pieds en gris au visage enfantin extrêmement attachant, alors que de l'autre côté de la banquette, un véritable enfant se laissait aller à quelques coloriages aux associations surréalistes. A hauteur de ma gare, plutôt que de descendre comme je l'aurais fait habituellement, je restai assis jusqu'à la gare de Wavre afin d'y rencontrer Emilie. Une fois rentré de ma soirée à la brasserie "Chez Maxime" durant laquelle Emilie m'a raconté tous les détails de son boulot nouvellement acquis, je découvris un détail pour le moins surprenant: Le jeune homme assis à côté de celui qui avait attiré mon regard durant tout le trajet de train avait en réalité utilisé son livre pour masquer le fait que son regard était attiré vers moi. Bien que j'aurais espéré que ce soit son voisin en gris qui soit venu vers moi sur gayonline.be quelques heures après notre voyage, cette nouvelle a dessiné un grand sourire sur mon visage, puisqu'elle apportait la preuve que des rencontres improbables peuvent vraiment arriver n'importe quand, n'importe où.

 Dimanche soir ensuite, j'ai eu l'énorme plaisir de retrouver les "Desperate Housewives" à l'occasion du lancement de la saison 6 sur RTL-TVI, tandis que lundi, avant le cours de "Contrôle de gestion", j'ai eu le plaisir de retrouver Abir pour prendre la température de sa relation. Alors que celle-ci semblait atteindre progressivement le stade du gel, l'interaction entre les deux jeunes hommes assis devant nous dans l'auditoire paraissait des plus chaudes. Après les cours, nous nous sommes encore promenés dans le centre commercial et nous avons été manger au restaurant universitaire avant de nous quitter. Mais les adieux ne seraient que de courte durée puisque le lendemain, je me rendrais à Bruxelles dans le courant de la soirée, afin que mercredi matin nous puissions nous rendre aisément à un entretien dans le cadre de notre projet de "Corporate Social Responsibility". Cependant, pour l'instant, je ne pensais nullement aux problèmes environnementaux causés par certaines entreprises, mais bien au  fait que, contrairement à ce que je pensais à priori, il y a bel et bien des homosexuels éparpillés dans ce pays. Alors pourquoi faut-il qu'un dénommé Travis avec lequel je partage visiblement de nombreux points communs vive dans un pays différent du mien? Autant il est infiniment attentionné, autant ma frustration ne connaît pas de limites face à cette situation, en ayant eu mon compte de la longue distance avec Mr. Le Sosie d'Alexander Petrovsky.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire