vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le dimanche 14 novembre 2010

Comme le dit l'édito du Vogue Hommes International, la société dans laquelle nous vivons nous impose un modèle dans lequel prime la beauté, et surtout la jeunesse. Un modèle auquel il est tentant d'adhérer tant nous préférons rester dans le déni plutôt que d'affronter la vérité lorsqu'il s'agit de l'avancée de l'âge. Pourtant, nul ne peut nier les aléas du temps, car tôt ou tard, directement ou non, ceux-ci s'imposent à nous. Par exemple lorsque la vie de l'animal de compagnie qui nous a accompagné durant toute notre enfance vient à toucher sa fin, nous rappelant que cette époque est elle aussi définitivement révolue, perdue à jamais. Par la même occasion, un tel événement nous rappelle qu'avant la fin, il y a une longue descente misérable, cette dernière risquant d'être celle gravée dans notre mémoire, alors que c'est l'existence exubérante précédent à cette étape qui devrait continuer à vivre dans nos souvenirs.

Alors que Quentin restait à la maison songeant à ce projet stupide de jouer avec les aléas boursiers du temps, je préférais m'évader de celle-ci pour, au passage, ne pas devoir affronter les effets du temps sur notre chat. Après un mercredi après-midi en compagnie d'Abir à Bruxelles pour voir l'excellent "The Social Network", samedi après-midi, même décor, même amie, mais pour une activité différente. Il est rare que l'agenda de mon équivalent de la Bible contienne des passe-temps culturels ayant lieu en Belgique, c'est pourquoi, lorsque telle mention est faite, je me fais un devoir d'y assister, même si cela signifie sortir mon trench pour gravir la pluie. "Gilbert & George" se tenait au Bozart, or, chose que nous ignorions, les caisses y ferment à 16h30, ce qui signifiait qu'Abir et moi devions revenir sur nos pas et trouver un plan b pour notre fin d'après-midi. Puisque la pluie n'avait de cesse de tomber, nous avons opté pour le "Westland shopping" à Anderlecht, où Abir a craqué pour deux gilets en maille Zara. L'épisode shopping nous ayant ouvert l'appétit, nous sommes allés à  notre restaurant égyptien préféré, le "Nil". Malgré que la ville ait l'aspect d'une gigantesque baignoire, malgré que notre escale culturelle ait dû être reportée à la semaine prochaine, nous avons tout de même passé un bon moment grâce à la qualité de nos conversations.

Une autre personne avec laquelle les rapports comptent davantage que le décor est Emilie. Dimanche, en début d'après-midi, les plans ont encore une fois dû être revus, cette fois en raison des inondations dont la ville de Wavre n'est pas restée épargnée. Plutôt que d'aller "Chez Maxime" donc, nous sommes allés dans une autre brasserie, où nous étions entourés de seniors, pour se rapporter mutuellement les événements de la dernière semaine. Car, autant je suis devenu un adepte des communications par technologie interposée par la force des choses, en particulier dernièrement de part de longues soirées passées à converser avec Travis (non sans sentiment de déjà-vu),  autant Emilie maintient son statut de novice par rapport à celles-ci.

I don't see nothing wrong with feeling like I don't belong anywhere but here...

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