vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le lundi 6 décembre 2010

Il semblerait que le froid glacial et la neige aient finalement trouvé un moyen de franchir mes barrières immunitaires, provoquant des maux de gorge et de tête insupportables. Et bien que ce soir-là j'ai considéré de rédiger mon testament pour m'assurer que ma garde-robe ne tombe pas entre de mauvaises mains, tant je ne représentais plus qu'une version misérable de moi-même, je refusais catégoriquement de me laisser abattre. Plutôt que de me déclarer vaincu, j'ai préféré nié ces détails sanitaires et poursuivre mes activités tels que je l'entendais. Vendredi donc je me suis rendu à Bruxelles pour un entretien avec une collaboratrice de "Wallonie Bruxelles Design/Mode" dans le cadre de notre projet de "Corporate Social Responsibility", alors que le lendemain je m'y rendais une nouvelle fois pour collaborer avec Abir sur la rédaction du rapport du dit projet. Après quelques heures de travail cependant, nous pouvions laisser place à la détente. Abir m'a donc gentiment conduit jusqu'au centre pour que j'y rejoigne Louis, ce jeune homme déjanté qui m'a beaucoup fait rire au cours de nos rencontres antérieures dénuées d'ambiguïté. Un milkshake et quelques blagues plus tard, j'étais à nouveau sur le chemin de la maison d'Abir, où j'ai passé la soirée à converser avec Mister Travis jusqu'à pas d'heure, avant de finalement m'endormir comme un bloc. Le lendemain nous avons travaillé à la finalisation du rapport, avant que je n'entame un long trajet en train jusqu'à la gare de Rixensart afin de rendre visite à ma chère Emilie.

Plus tard ce jour-là, je me suis mis à réfléchir aux nombreuses rencontres que j'ai faites au cours de ce début d'année académique, année dont il m'est difficile de concevoir que la première moitié sera déjà bientôt écoulée. Ces réflexions ne me sont pas venues de manière innocente, mais bien suite à quelques reproches à mon égard de la part de S. qui a découvert l'existence de mon blog. Bien que son avis ne m'importe nullement, tant nous avons des visions radicalement différentes,  le fait que ses paroles n'ont cessé de résonner en moi semble indiquer que j'ai moi-même des doutes quant à mes expériences passées. Je me répète alors que la raison de ces nombreux rendez-vous n'est absolument pas une recherche de divertissement ou de plaisir, ces rencontres étant dans la majorité des cas synonymes d'inconfort et de multiples questionnements. La raison pour laquelle je continue pourtant de m'infliger cela est que je refuse de renoncer à l'idée de trouver cette personne avec laquelle je pourrai partager cette même complicité que j'observe auprès des personnes que j'aime. C'est le seul élément absent dans ma vie et donc, plutôt que d'attendre que cette chose me vienne miraculeusement, comme certains veulent le faire croire, j'entreprends les actions nécessaires. Seulement, quand est-ce que pareilles démarches font de nous quelqu'un de désespéré plutôt que quelqu'un appréciant les nouvelles rencontres? Quand est-ce que la poursuite d'un idéal sentimental perd de son charme et se transforme en une forme de prostitution émotionnelle?
Heureusement, je peux compter sur mes proches pour m'aider à résoudre ces questionnements, Abir me rappelant qu'on ne dispose que d'une seule jeunesse, tandis que Travis m'indique que la recherche perpétuelle d'une pièce manquante est parfaitement logique tant que l'on n'a pas mis la main sur celle-ci. Ainsi donc, S. est sorti définitivement de ma vie (non sans me menacer de prendre des mesures pour non respect de sa vie privée), événement que je déplore d'autant moins qu'un autre mâle y a fait son entrée. Son nom est Achilles, il a 3 mois, il s'est affranchi de ses parents Golden retriever, et il est probablement le mâle le plus mignon et le plus craquant que j'ai jamais connu. Un cadeau de Saint-Nicolas apprécié par toute la famille.

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