vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le jeudi 30 décembre 2010

De plusieurs façons, ce Noël aura été différent des autres. Pour commencer, il aura été le plus blanc de tous ceux que j'ai connu, tant des quantités invraisemblables de neige sont tombées récemment, créant une atmosphère d'autant plus réjouissante que l'on sait qu'elle sera éphémère. Ensuite, et surtout, ce Noël aura été différent parce que je ne me suis fait aucune idée préconçue le concernant. Je me suis rendu compte que pour bon nombre de choses, que ce soit la gent masculine ou les fêtes en famille, le secret est de ne se forger aucune attente, le déroulement des événements n'y correspondant jamais, provoquant dès lors de violentes désillusions. Le meilleur que l'on puisse faire est vivre les événements pleinement au moment où ceux-ci se déroulent, et ce sans les avoir vécus une première fois mentalement. Malheureusement, il ne s'agit pas là d'un élément contrôlable, mais bien d'une attitude naturelle, pouvant provenir d'une plus grande sagesse, ou d'un esprit encombré par d'autres préoccupations d'ordre académique par exemple. En réalité, peu importe la source de cette sérénité nouvelle, autant j'ai passé un agréable Noël en famille, autant je prends à la légère les quelques approches virtuelles (me reviennent systématiquement à l'esprit les paroles ironiques de Soufian, ce dernier déclarant qu'à l'approche des fêtes et du froid, les garçons sont naturellement plus enclins à la proximité).

Le caractère serein de cette période est peut-être lié à la relative légèreté du programme de préparation aux examens, le nombre de ceux-ci étant moindre par rapport aux années de bachelier. J'ai dès lors eu le loisir de me rendre à Bruxelles mardi afin d'y passer l'après-midi avec un Nathan des plus bavards. Rien d'étonnant à ce qu'il se transforme en véritable moulin à paroles au cours de notre visite de l'exposition "L'Orientalisme en Europe, de Delacroix à Kandinsky" au Bozar, tant celle-ci s'inscrit dans son domaine d'expertise, mais j'ai été agréablement surpris de voir que tout au long de la journée, que ce soit durant nos promenades dans le centre-ville, ou lors de notre arrêt chez Exki, son comportement était révélateur d'une aise authentique, signant ainsi le début potentiel d'une amitié précieuse. Aux alentours de 18h, il a pris le chemin vers Liège, alors que je m'en allai rejoindre mon amie précieuse originaire du Monde Orient. Avec Abir, nous sommes allés manger dans notre restaurant égyptien préféré, avant de faire une halte chez McDonald's pour le dessert, l'occasion de quelques moments de complicité et de fous rires ("Elles sont fraîches vos noix?"). Ainsi donc, nous ne sommes pas encore au bout de nos peines, mais le soleil ne cesse pas de briller pour autant. Ce qui nous attend par la suite n'en sera que d'autant plus savoureux.

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