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Initialement publié le mercredi 2 mars 2011

Il est facile de s'arrêter sur les maux qui accompagnent le statut d'étudiant. Les préoccupations que nous causent les divers travaux devant être gérés simultanément et ce en collaboration avec d'autres. L'impossibilité d'acquérir quelques objets désirables, tels que des pièces vestimentaires, du fait d'un emploi du temps non rémunéré. Le fait de devoir respirer le même air que celui de personnes dont nous aurions préféré qu'elles s'effacent en même temps que notre considération pour elles. Mais, en cette première semaine du mois de mars, j'ai préféré me concentrer sur les bénédictions que m'apporte cette vie estudiantine. La possibilité de partager du temps avec ma meilleure amie Abir, tant pendant les cours qu'après ceux-ci, la prise de notes étant suivie d'un tour chez Zara et un dîner au restaurant universitaire. Le soulagement lorsque l'épais brouillard couvrant cette chose nommée "mémoire" commence enfin à se dissiper grâce au soutien d'un professeur. La chance d'avoir l'un ou l'autre jour de la semaine dénué de cours afin de pouvoir le dédier à la découverte d'une nouvelle personne.

Son nom était Justin, 21 ans, Américain, et pour la première fois depuis un long moment, j'étais nerveux. Je n'en étais plus à mon premier rendez-vous, mais, je ne pouvais m'empêcher de penser à la rareté de garçons faisant preuve d'une telle gentillesse, sincérité et honnêteté. Alors que je regardai de plus près sa monture sortie tout droit de Mad Men, série dont il m'avoue être un fan inconditionnel, nous nous dirigeons vers le Bozar pour y visiter la rétrospective dédiée à l'artiste belge Luc Tuymans. Lors de notre promenade entre ces peintures pensées comme des photographies, je constate que ses références sont entièrement différentes des miennes, révélant un personnage mature et cultivé. Il est 13h lorsque nous quittons les lieux, je décide donc de l'emmener chez Exki. Autour d'un sandwich, il m'avoue entre autres choses apprécier mon initiative de tenir à jour à blog, ceci me flattant au plus haut point, malgré qu'il ne puisse en comprendre le contenu, étant donné qu'il ne connaît que l'Anglais. Quelques voyages en métro plus tard, nous aboutissons quelque part à Ixelles, à la recherche de quelques boutiques vintage qu'il avait trouvées sur le net. Nous en ressortons quelque peu déçu, mais, poursuivons notre balade citadine avec le sourire. Nous décidons de retourner dans le centre-ville et nous posons quelque part dans le quartier gay pour une crêpe. Après qu'il m'ait raconté davantage sur sa ville d'origine, je suis frappé par son émerveillement et son enthousiasme face aux découvertes que nous avons faites au cours de la journée. Derrière cette façade sérieuse se cache visiblement une personne à la joie de vivre exceptionnelle. Nous découvrons encore deux autres boutiques vintage par la suite où nous avons davantage de chance, Justin y achetant deux articles. Notre dernière halte est un magasin de CDs et vinyles, ce qui tombe bien, la musique étant probablement la plus grande passion de mon compagnon. Contrairement aux Belges qui ont tendance à jouer des jeux, Justin est très ouvert et n'hésite pas à me proposer une seconde rencontre dans les jours à venir. En somme, un "date" comme sorti droit d'un épisode de "Sex and the city", paraissant presque trop beau que pour être vrai.