vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le samedi 6 août 2011

C'est un secret pour personne que le temps s'écoule à une vitesse folle. Seulement, il est des moments où cette réalité nous frappe davantage qu'à d'autres. Après une période que je considérais comme relativement tranquille, partagée entre amis et caisses du Delhaize, je me suis retrouvé à un tournant où soudain le temps semblait avoir pris les devants, me laissant derrière, tâchant tant bien que mal de suivre. Ca m'a frappé comme un coup de vent violent, de façon inattendue, sans le moindre avertissement: Le mois de juillet est écoulé. Commence dès lors le décompte, celui jusqu'à mon départ pour Shanghai. Un sentiment de ne pas m'être suffisamment imprégné de mes proches durant cet été rend cette donne terrifiante, c'est pourquoi je préfère l'obscurcir en maintenant mon esprit actif et en m'entourant autant que je le peux de ceux que j'aime.

Jeudi, après une autre série de 6 heures à la caisse, je me suis rendu à Bruxelles à la rencontre de Jérémy afin qu'on aille prendre connaissance de nos résultats au centre de dépistage. Sans surprise, ceux-ci se sont révélés être négatifs et nous avons pu profiter d'un repas convivial avec Pauline au Cheese Cake Café. Il devait être proche de 22:00 lorsque nous avons pris la route pour Néthen, Jérémy passant la nuit chez moi ce soir-là, soir qui marquait nos deux mois ensemble. Le lendemain matin, Jérémy prit la route pour la capitale afin de se rendre à son travail, et je m'apprêtai pour mon voyage vers Liège, mon jour de congé étant le prétexte idéal pour aller rendre visite à ma vieille amie Marilyne.

En renvoyant des amis de secondaires, on prend conscience de combien on a changé, combien on a évolué progressivement vers le stade d'adulte. Mais en revoyant Marilyne ce jour-là, ce constat était on-ne-peut-plus-évident. Installée dans un bel appartement non loin du centre avec son compagnon et son petit Luca de 9 mois, j'avais du mal à admettre que Marilyne avait toujours le même âge que moi. L'idée que notre vie puisse être déjà toute tracée à 22 ans m'apparaît comme horrifiante, mais Marilyne semble être vraiment heureuse aujourd'hui et donc je ne peux que me réjouir pour elle. D'autant plus que, autant on a grandi, autant notre amitié, bien qu'elle se soit faite plus lointaine, a toujours continué d'exister. On a profité d'une belle journée dans le centre, partagée entre shopping, dégustations et conversations, avant de se quitter et de se promettre de se revoir à mon retour de Chine, vérifier combien Luca aura grandi durant ces quelques mois figurant parmi les nombreuses raisons.

Samedi enfin, après une journée qui signait la fin de mon contrat de trois semaines chez Delhaize, on est passé prendre Emilie chez elle en rentrant, afin que l'on passe le restant du weekend ensemble. Outre quelque test en ligne en vue d'un stage potentiel chez Henkel, celle-ci a dès lors assisté aux préparatifs pour ma semaine à la cote belge avec Jérémy. Véritable soeur spirituelle, mon lien avec Emilie est tel que la simple présence de l'autre suffit pour embellir les moments les plus banals. Dimanche soir j'ai alors pris la route pour Nivelles, là où vit Jérémy avec sa maman. Une maman que j'ai davantage découverte au cours d'un repas thaïlandais et qui, je pense, m'a rendu encore plus amoureux de son fils.

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