mardi 15 novembre 2011

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Dimanche était le jour de l'excursion à Wuzhen organisée par notre université d'accueil, l'occasion de visiter cet "ancien water town" ensemble avec les Chinois de notre classe. Après ce que nous avons vu et vécu dans la région du Sichuan, nous avons pris l'intitulé "Culture shock road trip" avec le scepticisme nécessaire. En effet, après les crachats bruyants et incessants, les toilettes à l'état inimaginable et le manque d'hygiène corporelle auxquels nous avons été confrontés, nous savions qu'il nous en faudrait beaucoup pour encore nous choquer. Complètement à l'opposé, ce petit village nous est apparu comme très mignon et relaxant. Ses maisons en bois toujours habitées malgré la nature aujourd'hui largement touristique de l'endroit, la rivière traversant le village, les petits bateaux et leur système de navigation à l'aide d'une rame unique, les tissus bleus à motifs fleuris... Une chouette journée passée en compagnie de Sascha, Max, Maxence, Valentina et Felix, mais aussi Rachel, Sophie, Aida et Evelyn. Lorsque, de retour à Shanghai, celles-ci nous ont proposé de se joindre à elles pour aller manger au "Sichuan Folk" j'ai accepté avec enthousiasme. La raison à cela est que, tous les soirs, ce restaurant accueille une présentation d'un ancien art chinois, à savoir celui du changement de masque, une pratique traditionnelle de Sichuan consistant à changer de masque sans que les spectateurs ne s'en aperçoivent.

Le lendemain, j'ai décidé qu'il était temps que je refasse un passage chez le coiffeur. Direction le salon "Franck Provost" de South Shaanxi Road, afin d'optimiser mes chances de trouver un employé qui parle Anglais. Mon choix s'est avéré judicieux. Lassé de ces cheveux tendant au blond au moindre rayon de soleil, j'ai opté pour une coupe on-ne-peut-plus asiatique. Couleur brun foncé/noir, coupe courte sur les côtés, longue sur le dessus, avec mèche franche. J'étais plus heureux que jamais avec le résultat. Ce fut également l'occasion de réaliser que la donne suivant laquelle les employés travaillant dans les salons de coiffure sont tous gays est valable partout sur le globe. Au moment du payement, le styliste s'étant occupé de moi m'a gentiment tendu la carte de visite du salon (les cartes de visite sont, au même titre que le riz, quelque chose dont les Chinois ne peuvent se passer) avec inscrits à la main un nom et un numéro de téléphone. De quoi dessiner un sourire gêné mais sincère sur mon "nouveau" visage. Après avoir déjeuné au "Wagas" de West Nanjing Road, je me suis rendu au "Fake Market" avec Anne-Charlotte, arrêt obligatoire pour tout Européen/Américain de passage à Shanghai à en croire la population en sortant, chargée de gros sacs noirs. J'ai ainsi pu finaliser l'achat de souvenirs pour mes proches et mettre la main sur mon nouveau portefeuille adoré. J'ai quitté Anne-Charlotte en fin d'après-midi pour la retrouver dès le lendemain midi, à l'occasion de la visite de l'imposant "Shanghai Museum". Celui-ci rassemble tout le meilleur de l'art chinois, à savoir bronzes, sculptures, céramiques, peintures, sceaux, calligraphie, mais aussi jades, mobiliers et monnaies.

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