dimanche 12 février 2012

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Et soudain, on semble plongé dans le scénario d'un drame hollywoodien. Pourtant, la semaine avait débuté de façon exemplaire. Mardi soir, comme à son habitude, Jérémy est venu chez moi pour une autre soirée de tendresse et d'amour. Le remède idéal pour éviter la routine des soirées en semaine. Le lendemain, à Louvain-la-Neuve, à 20:00 précise, j'ai rencontré Maxence et Charlotte, mes deux amis belges de Shanghai. C'était étrange d'être à nouveau réuni avec ces personnes qui faisaient partie de cette réalité lointaine qu'est Shanghai; comme rencontrer des personnages que l'on se souvient avoir vus dans un vieux rêve. Une chose est sûre, il s'agit d'amitiés qui durent au-delà de ce séjour partagé, justement parce que l'on a vécu ensemble cette expérience inoubliable. Vendredi soir enfin, j'ai entamé le weekend en compagnie d'Emilie avec laquelle j'ai enfin été voir "The Girl With The Dragon Tattoo", film qui a pu me captiver tout au long de ses 158 minutes.

Samedi s'annonçait comme une journée idyllique. A l'occasion de la visite du copain d'Abir, nous avions prévu de visiter la capitale en double tandem. La Grand-Place, Manneken Pis, le Parc Royal, et d'autres endroits encore, suivi d'un bon dîner en l'honneur de l'anniversaire de Faouzi. Mais, un événement imprévu est venu compromettre notre projet. Un chauffard sans conscience a croisé le chemin d'Abir et, en l'espace de quelques secondes, celle-ci s'est retrouvée à l'hôpital plutôt que sur la route vers l'aéroport pour y prendre son cher et tendre. Quelques secondes à peine, et la vie peut basculer entièrement. En entendant Abir en pleures à l'autre bout du fil, j'avais l'impression d'être secoué autant qu'elle l'avait été. Immédiatement, ma maman et moi avons pris la route pour Charleroi et ensuite Namur. Abir nous fait le récit de l'accident, elle semble aller bien. En dépit de ce mauvais tour du destin, il semblerait qu'elle ait eu beaucoup de chance. Mon amie est sauve.

Et parallèlement à tout cela, un conflit paraissant sans issue avec Jérémy. Des divergences dans le caractère qui semblent s'être muées en obstacles infranchissables. Des attentes restant sans réponse qui poussent l'un à prononcer les mots de la fin. Je n'interromps cependant pas mon intention de le voir. Assis côte à côté sur son lit, place au dialogue. Très vite, on se rend à l'évidence: l'amour est là, la complicité est là, alors pourquoi se bat-on? Quelques instants plus tard encore, un coupable apparaît: les non-dits. Et avec ça, tous les nuages disparaissent et un ciel bleu refait surface. Jérémy et moi sommes différents à plus d'un point de vue, mais, qu'est-ce que l'on s'aime. Et qu'est-ce qu'il m'aime. Une telle quantité d'amour, une telle intensité dans les sentiments, ne se rencontre probablement qu'une fois au cours d'une vie. Ainsi, j'ai tout de même eu droit à une fin de weekend idyllique. Des moments qui s'écoulent que trop vite.

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