lundi 27 février 2012

-440°-


Que mon séjour à Shanghai y soit pour quelque chose ou non, je l'ignore. Toujours est-il que, plus que jamais, je voyage d'un point à l'autre, d'un coin de la Belgique au suivant.

Vendredi soir, après une semaine à Anvers, je me suis rendu à Liège, afin d'y célébrer le 21ième anniversaire de mon ami John. L'appartement qu'il partage avec son copain Théo est confortable, plein de charme et... parfaitement inadapté pour accueillir une vingtaine d'invités. Pourtant, la superficie limitée ne nous a pas empêchés de passer une bonne soirée. Comme si le manque d'espace avait aidé à surmonter la peur d'aller vers l'autre puisque, pour la plupart d'entre nous, le seul élément lieur était John lui-même.

Le lendemain, après une nuit trop courte, j'ai pris le train en direction de Nivelles à la rencontre de Jérémy. Ce dernier avait eu l'excellente idée de se rendre au cinéma pour y voir "The Iron Lady". Un personnage des plus inspirants, un thème touchant, une actrice d'exception... j'aurais pu en parler toute la soirée. Mais après le cinéma, direction le restaurant, en compagnie de sa maman, cette dame qui me donne vraiment l'impression d'avoir trouvé en Jérémy une seconde famille.

D'ailleurs, le jour suivant nos familles se sont rapprochées physiquement. Ensemble avec Jérémy et moi, Pascale est rentrée à Néthen pour y rencontrer tout le monde. Et une fois de plus, je n'aurais pu espérer meilleur déroulement. Une après-midi des plus sympathiques renforçant encore une fois notre sentiment de former un véritable couple, rendant les adieux d'autant plus déchirants, même si la séparation ne durerait que deux jours.

Mais avant cela, en ce lundi 27 février, il me fallait me rendre à Louvain-la-Neuve pour un travail de groupe dans le cadre du Séminaire d'accompagnement du stage. Un moment qui aurait pu être des plus déplaisants si ce n'avait été pour la présence d'Abir. Après avoir quitté les locaux de la LSM, nous avons été manger chez notre Italien préféré pour rattraper le temps perdu, notamment ce samedi après-midi qui nous avait été volé suite à son accident de voiture. La vérité est que ce qui a été perdu ce jour-là ne pourra jamais être récupéré et que mon amie continue d'en ressentir les conséquences.

On grandit, on entre dans le monde professionnel, on laisse derrière soi les cours, on tombe amoureux, on voyage, on rencontre de nouvelles personnes, on surmonte des épreuves. Les événements de la vie peuvent être à ce point bouleversants que l'on en arrive parfois à se demander qui l'on est. Parce qu'autant une personnalité peut être immuable, autant une personne peut changer. On est plus heureux, on est davantage prudent, on est moins naïf, moins téméraire, moins ignorant, plus ouvert, plus occupé, plus pragmatique... Confronté à un environnement en évolution permanente, impossible de rester le même. Alors on peut être terrifié à l'idée d'un jour ne plus se reconnaître, ou au contraire accepter cette donne. Parce que celui qui n'avance pas, forcément recule. Parce que pour certaines personnes, l'inertie est équivalente à la mort. Parce que malgré tout, les relations qui comptent, elles, continuent d'exister, encore et toujours.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire