jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le mardi 2 septembre 2008

J'arrête. Je n'en peux plus. Encore une fois, je ressors déçu et blessé d'une histoire avec un garçon. Encore une fois, ce sont mes espoirs et mes projets qui volent en éclats. Encore une fois, c'est sur mes joues que déferlent les larmes. Quoique... C'est ce qui est censé arriver, mais je n'y arrive même plus. Je ne sais même plus pleurer suite à une déception sentimentale. Ce n'est rien de surprenant après toutes celles que j'ai déjà vécu. J'imagine que la barrière que je construis autour de mon coeur après chaque rupture est devenue telle qu'on ne peut plus me toucher au fond de celui-ci. Mais ce n'est pas pour autant que ça fait moins mal. Après tant d'histoires dénuées de fin heureuse, je devrais être plus malin. Mais je remarque qu'à chaque fois, je retombe dans le panneau. Les mecs sont des menteurs et je suis l'être humain le plus naïf qu'il soit. Les ingrédients parfaits pour une fin douloureuse de mon côté. Mais aujourd'hui c'est fini. Je ne me laisserai plus piégé. Mon coeur était déjà verrouillé mais je ressortais la clé bien trop souvent. A présent, la clé restera bien où elle est. Cachée au fond d'un placard. Les mecs n'y pénétreront plus de sitôt. Parce que s'il y a bien une chose que j'ai apprise, c'est qu'ils n'en valent pas la peine. J'ai cru longtemps qu'être gay signifiait plus qu'une simple orientation sexuelle. Qu'être gay était synonyme de prendre soin de soi, aimer le shopping, être sensible, et sincère. Mais je le vois aujourd'hui. L'un et l'autre n'ont aucun lien. Les gays, ce sont tout simplement des mecs qui aiment d'autres mecs. Ou encore, des hétéros déguisés. Et tout comme la plupart des hétéros, ils sont stupides, sans scrupules et dénués de sentiments. Voilà la triste réalité avec laquelle je dois apprendre à vivre. Ca me fait mal que d'écrire ça, mais au fond, il n'y a que la vérité qui blesse. Je commence à voir mon homosexualité comme une malédiction. Ca ne l'est peut-être pas d'autres, mais ça l'est dans le monde dans lequel je vis. Mais je refuse de me montrer vulnérable ou désespéré. C'est pourquoi, la clé restera bien cachée. Peut-être qu'un jour, un mec d'exception pourra la trouver.

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