jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le lundi 15 septembre 2008

Lundi 15 septembre. Pendant plusieurs semaines, j'ai redouté cette date. Parce qu'il était gravé dans mon esprit que je rentrais ce jour-là. Seulement, il y a quelques jours, j'ai appris que je ne commençais que demain. J'ai donc droit à une journée de congé supplémentaire. Mais mon esprit, lui, a déjà pris un nouveau départ.

Samedi j'ai passé une journée bien remplie. Je suis allé à la commune, j'ai acheté un four à micro-ondes, j'ai fait quelques derniers achats chez Ikea, je suis allé faire quelques courses et enfin, j'ai déménagé des affaires dans mon studio. A la fin de la journée, j'étais exténué. Mais je n'étais pas le seul. Car, malgré son rhume, ma maman m'a accompagné toute la journée. A l'approche de mon déménagement, je me rends compte qu'elle est la seule personne qui va véritablement me manquer. Nombreux sont ceux qui diraient que c'est logique, tout le monde aime sa maman. C'est vrai. Mais je ne l'aime pas seulement pour ça. Elle est bien plus qu'une maman. Elle fait bien plus que jouer son rôle. Elle est de ces mamans qui donneraient leur vie pour leurs enfants. Elle est de celles qui sont prêtes à tout sacrifice pour leur bonheur. Elle est de celles qui ont un amour inconditionnel et infini. Et je me rends compte que je ne le lui dit pas assez. Que je suis parfois odieux sans raison envers elle. Une chose est sûre, je l'aime beaucoup. Mais peut-être est-ce vrai ce que l'on dit, parfois s'éloigner permet de mieux aimer. De réaliser le vide qui règne sans cette personne.

Entouré de mes quelques bagages, c'est encore une fois le pseudo de ce blog qui décrit le mieux comment je me sens. Une partie de moi est excitée à l'idée de ce tournant dans ma vie. Je vais vivre dans ce petit endroit que j'ai décoré à ma guise, dans lequel je serai seul maître à bord. Une autre partie, plus petite, pense à ce que je laisse derrière moi. Un foyer où j'ai vécu de nombreuses années. Mais au plus j'y réfléchis, au plus j'y vois clair. Je retrouverai ce foyer toutes les semaines. Non seulement le weekend, mais également le mercredi si j'en ressens le besoin. Et donc au plus j'y réfléchi, au plus je me dis qu'il n'y a pas de raisons de s'inquiéter. Que du contraire, je devrais me réjouir. Ce soir, je dormirai dans un autre lit que celui que j'ai connu toutes ces années. Et une partie de moi se dit que, finalement, le changement est bon.

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