jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le mercredi 15 octobre 2008

Le temps passe à une telle allure. Le travail s'accumule à une telle vitesse. Trouver un moyen d'être avec ceux que l'on aime n'est donc pas toujours chose aisée. Mais ces efforts en vallent la peine et sont nécessaires, car sans la présence de ces personnes, la vie tourne vite au noir. Je me suis donc organisé tant bien que mal pour que samedi soir et dimanche je sois libre de tout travail, de sorte que je puisse être avec Emilie. Un mini-weekend passé à deux comme on en n'avait plus eu depuis plusieurs semaines.
Emilie fait tout son possible pour venir à mon studio presque tous les mardis, et c'est génial. Rien de mieux que de passer la soirée à converser avec elle après une longue journée de cours. Mais, malgré ces soirées passées ensemble, ça m'a fait un bien fou que de retrouver notre complicité la durée d'un petit weekend. Il nous est déjà arrivé plusieurs fois de nous demander pourquoi on s'entendait tellement bien, alors qu'on a du mal à se trouver des points communs. En repensant à nos soirées passées ensemble, je me rends compte qu'on en a au moins deux: la musique et le cinéma. Mais, à vrai dire, le nombre d'éléments qui nous unissent m'importe peu.Ce qui m'importe par contre, c'est la force du lien qui nous uni. Et puis, il est bien connu que les opposés s'attirent.

D'un côté, il y a ces personnes sans lesquelles on ne peut vivre, dont la présence nous fait un bien immense. De l'autre, il y a ces relations que l'on entretient parce que l'on y est contraint. Où l'envie de voir l'autre est entièrement absente mais que les circonstances sont telles qu'il le faut. C'est ainsi que dimanche après-midi, moi, ainsi que ma famille, avons été invité chez mon oncle à l'occasion de son déménagement. Et bien sûr, ses filles, mes cousines, étaient parmi les invités. Pendant toute l'après-midi je me suis demandé comment était-ce possible d'être à ce point différent d'autres membres de sa propre famille. Et comment était-ce possible que les filles avec lesquelles j'ai passé plein de moments heureux plus jeune pouvait aujourd'hui me sembler tellement étrangères. Je suis bien conscient qu'entre elles et moi, je suis celui qui a changé. J'ai muri alors qu'elles sont restées fidèles à elles-mêmes. Et justement, leurs défauts que je ne voulais pas admettre auparavant sont à présent parfaitement clairs à mes yeux. Aujourd'hui, je vois avec clarté le monde qui nous sépare, qui n'a cessé de grandir depuis plusieurs années. Heureusement, ce dimanche après-midi était une exception. Heureusement, je n'ai plus à les supporter qu'à de rares occasions. Car le temps est chose tellement précieuse que c'est véritablement du gaspillage que de le passer avec des personnes pareilles.

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