jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le dimanche 9 novembre 2008

Chaque jour je vois mon orchydée se fâner un peu plus. Petit à petit, je vois la vie s'échapper en elle, ses fleurs tombant une à une. De la même façon, je me sens fâner moi aussi. Les raisons en sont diverses. D'abord il y a les études bien sûr, qui recquiert une grande part de mon énergie. Une énergie qui n'est pas inépuisable et que j'ai de plus en plus de mal à restaurer. Plus on avance dans le temps et plus je me sens affaibli. Parce que chaque jour de la semaine, sans exception, il faut travailler. Et bien que je dorme assez, mon métabolisme reste fatigué. Ensuite il y a le changement de saison qui emporte avec lui des heures précieuses de luminosité. A cause d'un horaire chargé, nombreuses sont les journées qui se terminent au-delà de 18h. Résultat, en sortant de l'auditoire, la pénombre s'est déjà installée. Et ce manque de luminosité n'a rien de bénéfique, que du contraire.
Alors que faire pour tenir bon? Que faire pour ne pas sombrer? On a recours aux choses qui, en temps normal, nous procurent une sensation de bien-être. Ces choses étant pour certains d'entre nous de nouveaux achats. L'achat d'un nouvel album pour combler les moments de silence (Ladytron - Witching Hour), l'achat de notre série favorie pour s'évader l'instant de quelques soirées (Desperate Housewives - Saison 3), l'achat d'un nouveau parfum pour s'accompagner d'une aura agréable pendant les longues journées (Gucci by Gucci pour homme). Une autre façon encore de se ressourcer est de faire un tour chez le coiffeur. Tant de façons de se faire plaisir dans l'espoir de retrouver la vitalité perdue.
Et quoi si après tout ça on ne se sent toujours pas mieux? Parce que quoique l'on fasse, tout nous ramène au même point: le sentiment de ne pas être à sa place. Parce qu'à la vision de notre série favorie, plutôt que de s'évader, on se rend compte à quel point notre vie manque de piment. Parce qu'à la recherche d'un parfum, on se rappelle combien ce monde nous attire. Parce qu'en se rendant chez son coiffeur dans le centre-ville, on voit combien la vie est excitante dans une capitale. Que faire alors? Agir. Mais bien souvent, on se trouve dans une impasse. Les circonstances sont telles qu'on ne peut s'échapper. Dans ce cas, le mieux à faire est de ne pas réfléchir sur son sort. Car comme l'a dit un homme sage un jour, ce n'est que parce que l'on réfléchit que l'on est malheureux.

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