jeudi 11 août 2011

-189°-


Initialement publié le lundi 8 juin 2009

Quelle est cette expression encore? Si vous ne vous occuppez pas de la politique, la politique s'occuppera de vous? C'est bien joli mais difficile d'y croire sans l'avoir vécu personnellement. Eh bien, aussi étrange que cela puisse paraître, j'en ai fait l'expérience. A l'examen de Droit de mardi figuraient parmi les questions l'une ou l'autre portant sur la commission européenne, telle que "Est-elle présidée par un Portugais?" ou "Louis Michel y est-il commissaire?". Je suis bien conscient que c'est honteux de ma part, mais je ne pouvais y répondre avec certitude. Nous y voilà, ne pas m'intéresser à la politique m'aura vallu 2 points en moins à mon examen.

Enrichi de cette expérience, j'ai commencé à m'ouvrir aux programmes des différents partis. Je l'admets, pas pour mon plaisir, mais parce que mon premier vote approchait. Entre la multitude de lettres reçues par courrier et la famille qui considère que les politiciens promettent énormément sans jamais rien faire, pas facile de se forger une opinion...
Dimanche j'ai appris que le vote se tenait à mon ancienne école, celle où j'ai passé mes primaires. Ayant gagné en années et en taille, ces lieux m'ont paru tellement différents de mes souvenirs. Comme si tout avait rétréci. C'était également l'occasion de revoir certaines anciennes institutrices, s'étant rendues au bureau de vote au même moment. Elles aussi paraissaient changées, au-delà des quelques rides en plus. Un monde entier que j'avais cristallisé dans mon esprit et qui, à présent, se dressait là devant moi. Peut-être ces lieux m'ont-ils paru si petits car, après toutes ces années, ma vision du monde s'est vue amplement élargie.

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