jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le vendredi 28 août 2009

L'autre jour je regardais un documentaire sur la vie et l'oeuvre de Keith Haring, l'artiste connu pour ses personnages au trait noir. Mais il s'avère qu'il était bien plus que ça. Il était notamment gay, se sentait tel un noir coincé dans le corps d'un blanc, et il a été l'un des pionniers dans la démocratisation de l'art. Contrairement à son contemporain et ami Andy Warol qui a introduit des éléments du quotidien dans l'art, Keith voulait que l'art fasse partie de la vie quotidienne. Et pour y parvenir, il peignait sans cesse, sur tout support, que ce soit des façades dans le monde entier, ou tout objet qui croisait son chemin. Réalisant ainsi son ultime désir, à savoir que son oeuvre lui survive.
De tels documentaires m'intéressent beaucoup et il ne s'agit donc pas du premier que je regarde. Bizarrement, tous ces grands personnages du monde artistique, que ce soit la peinture ou la mode, partagent un point commun: un destin exceptionnel. Souvent il s'agit d'éléments qui leur échappent, tel que leurs parents ou les rencontres qu'ils ont faites. Devant de tels récits, je reste plein de questions. Car nous n'avons qu'une vie, et suite à cela, nous aimerions parfois que certaines choses aient été différentes. Car si l'on devait raconter mon histoire, que dirait-on de mon enfance, de mon éducation? Deux parents ouvriers, sans le moindre intérêt artistique. Un père médiocre, présent mais pas aimant pour autant. Une mère douée d'un grand amour mais avec une vision limitée sur le monde. Quant au décor de cette vie, un village perdu, habité par des personnes conventionnelles et bornées. Ce décor beaucoup ont dû y vivre mais ils sont parvenus à y échapper relativement tôt. Jusqu'à présent je n'y suis pas encore parvenu. Fort heureusement mon récit n'est pas encore terminé. La suite me réserve peut-être encore de bonnes surprises. Je l'espère.
Quant aux rencontres que j'ai faites, je n'ai pas à me plaindre. Il y a Frédéric, avec lequel j'ai passé le weekend dernier. Nous nous sommes retrouvés samedi soir, nous avons été manger au WOKE et nous avons regardé le film hors-du-commun "Crash" ainsi que "Sex and the city" (ça faisait quelques semaines que je ne l'avais plus vu, si si je vous jure) avant d'aller nous coucher et de poursuivre la découverte de l'autre (physique cette fois). Le lendemain nous nous sommes rendus à Bruxelles pour voir le dernier Tarantino, à savoir "Inglorious basters", et ce dans la magnifique salle Eldorado de l'UGC de Brouckere. Je l'ai adoré non seulement parce qu'il présente toutes les spécificités de l'oeuvre de Tarantino, mais surtout pour le génie de sa finale. Car comment ne pas avoir des frissons lorsque les flammes naissent dans ce cinéma où sont réunis tous les grands personnages nazis de l'époque, dont Hitler. Et comment ne pas être parcouru d'adrénaline en les voyant périr au sein de cette fumée dans laquelle se fond le visage de Shosanna (interprétée par la très talentueuse Mélanie Laurent) qui rit aux éclats, assouvissant ainsi le désir de vengeance partagé par nous tous.
Parmi mes rencontres il y a celle de Marilyne, qui elle remonte à bien longtemps. Nous n'avons pas l'occasion de nous voir souvent et pourtant, à chaque fois que nous nous retrouvons après plusieurs mois, il y a cette complicité, ce désir de se revoir au plus vite. Hier soir nous sommes allés manger dans un petit restaurant à Wavre, pour ensuite prendre une glace chez Carette. Le temps de se raconter les péripéties de notre vie depuis la dernière fois, ainsi que les événements à venir, tel que l'emménagement dans un nouveau kot pour lequel j'ai été acheter les meubles le même jour. Des meubles noirs dans une chambre aux murs blancs pour que le sentiment d'épuré prédomine sur celui d'enfermement.

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