jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le dimanche 1er novembre 2009

Hier soir, le 31 octobre, comme le veut la tradition, tous les enfants ont sorti leur déguisement préféré du placard, ont demandé à papa et maman de s'appliquer pour le maquillage et ont emporté un sac pour accueillir les sucreries à venir. Alors qu'il faisait sombre, ils ont été sonné aux portes dans l'espoir de voir se dessiner une expression d'horreur sur les visages de ceux qui leur ouvrent. Et donc ceux-ci ont mimé d'avoir eu peur à la vue de ces petites sorcières et petits fantômes. Ce que ces enfants ne savent pas, c'est que leurs artifices macabres ne sont point source de peur pour les grandes personnes. Non pas parce que celles-ci n'ont peur de rien, mais bien parce que leurs sources de peur sont toutes autres. Des sources qui sont plus profondes et qui ne se rangent malheureusement pas dans un placard.
Nous sommes hantés par la peur d'être seul. Une peur d'autant plus forte que l'état de solitude est indépendant de notre volonté. Nous ne cessons donc jamais d'espérer que cette personne qui puisse nous combler entre dans notre vie. Et lorsque le soleil s'est couché, nous nous tournons vers nos amis pour qu'ils nous tiennent compagnie.*
Nous avons peur de passer à côté de certaines choses, de rater certaines opportunités qui plus tard pourraient nous donner des regrets. Nous voyons la vie comme une série de chemins et nous ne cessons de nous demander si le chemin que nous nous apprêtons à prendre est le bon. Car nous sommes conscients qu'une fois engagé, nous ne pouvons plus faire marche arrière, le temps ayant emporté ce que nous aurons laissé derrière nous.**
Nous craignons plus que tout l'étape finale de notre existence. Ou plutôt celle de l'existence de nos proches. Dans les moments les plus sombres, nous nous rendons compte de la fragilité de la vie humaine. Celle-ci ne tient qu'à un fil, un fil qui peut se rompre à tout moment et qui nous laissera alors démuni et vide, si ce n'est pour des larmes.***
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* Cette semaine pour la première fois nous avons passé plusieurs soirées ensemble au kot, Aline, Ayina et moi. Bien que nous ne faisons que parler, ces moments ensemble sont une source incroyable de bien-être. Tout comme la visite de Sovana les mardi soirs ou la compagnie d'Emilie les samedi soirs dans une brasserie.
** Suite aux décisions que prennent certaines personnes autour de moi, je suis en pleine réflexion et recherche pour effectuer mon master dans une école à Paris. Bien que les démarches ne soient pas toujours faciles, je me dois d'essayer.
*** Le 1er novembre, jour de la Toussaint, nous allons visiter les tombes de nos parents en famille. Aujourd'hui il ne s'agit que de parents lointains que j'ai à peine connu, mais je ne peux m'empêcher de penser au fait qu'un jour cela sera différent.

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