jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le dimanche 21 février 2010

Après un choc, il faut reconstruire. Et cette reconstruction n'est possible que si l'on est prêt à passer à autre chose, à libérer certains souvenirs et émotions, à lâcher prise. Une partie de moi espérait toujours que d'une façon ou d'une autre, la situation s'arrange. Que le temps apporte changement dans cette situation. Je me surprenais à espérer voir apparaître son nom sur l'écran lorsque je sentais mon portable vibrer. Il fallait que je sois confronté à la réalité et je lui ai donc demandé de le faire. Dorénavant je peux à nouveau envisager l'avenir sans être pris de désespoir. Je peux à nouveau être, simplement être, sans que cela ne se résolve par des larmes. Et surtout, je peux rassembler les morceaux en vue d'être à nouveau entier. Car cette relation m'a rendu sensible à cette idée selon laquelle il faut nécessairement trouver une personne pour être comblé. Une idée qui contient peut-être une certaine vérité, mais à laquelle je préfère renoncer, car elle provoque en moi bien trop de névroses. Il faut que je parvienne à revenir à l'état qui était le mien il y a quelques mois, ou du moins, l'état dont je pense qu'il était le mien. A savoir qu'on ne peut compter que sur soi-même. Qu'il est profondément naïf de croire que quelqu'un va miraculeusement améliorer notre vie comme on le voudrait. Seul nous-mêmes sommes l'acteur de notre vie. Et toute attente que l'on se crée concernant l'autre est vouée à l'échec. Comme pour concrétiser ce nouveau départ, j'ai supprimé mon profil sur le site où l'on s'était rencontré pour en créer un nouveau. Si j'étais entièrement conséquent, je n'aurais pas pris la peine d'en refaire un. Je suppose que cela signifie qu'il reste encore en moi une faible lueur d'espoir, ce qui est rassurant.

Une personne a contribué particulièrement à l'amélioration de mon état cette semaine. Ou plutôt, sa présence y a contribué, celle-ci me permettant de me vider l'esprit, de cesser d'être moi-même, en ce sens que je planifie en permanence. De vendredi soir jusque samedi soir, j'ai donc passé des moments caractérisés par la spontanéité chez Emilie. Pas la moindre préoccupation à l'horizon lorsque je suis avec elle. Pour ensuite retrouver un petit frère rentré d'une semaine en Russie dans le cadre d'un projet linguistique. En plus d'être esthétique, la pierre à porter autour du cou qu'il m'a offerte protégerait l'aura contre les énergies négatives. Une petite attention suite à laquelle j'ai pris conscience que la maison n'est pas la même en son absence.

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