jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le vendredi 12 mars 2010

Les relations. Elles peuvent prendre toutes sortes de formes. Amitiés, famille, amour, rencontres. Chacune d'entre elles étant caractérisées par une durée, une profondeur et un but propres. Ce qu'elles ont en commun, c'est qu'elles sont vécues par chacun d'entre nous. Peu importe que celles-ci soient inévitablement source de souffrance à un moment ou un autre, nous ne pouvons vivre sans. Au contraire, il semblerait que nos relations soient au coeur de nos vies, elles rythment nos existences bien plus que toute autre composante, et elles y apportent sens.
Les amitiés nous permettent de respirer, elles nous permettent de voir à nouveau clair. Ce sont elles qui nous relèvent, mais surtout, qui nous donnent le sourire et nous épanouissent. Ce sont les rayons de soleil dans le ciel nuageux. Les notes musicales dans le silence. Les touches de couleur dans le décor morose.*
La famille, celle que nous ne choisissons pas, mais que nous ne changerions pour rien au monde. Ces personnes routinières, avec leurs nombreuses imperfections, mais dont nous ne pourrions nous passer. Celles que nous détestons autant que nous les aimons.**
Et puis il y a l'amour... La meilleure et à la fois la pire de toutes les relations. Source du plus grand bonheur, et du plus grand mal. Rien de plus universel que le sentiment d'amour, et de la même manière, rien de plus universel que les souffrances de coeur. Face à lui, nous sommes tous égaux, tous aussi fragiles, tous dommageables. Il semblerait que, tout comme nous respirons tous, tôt ou tard, nous traversions tous cette phase de vide, dépourvue de toute perspective, durant laquelle nous ne pouvons rien si ce n'est nous laissé dévorer par la douleur, qui caractérise l'avènement du mot à cinq lettres. Les appels à l'aide, ceux que nous avons émis, ceux que nous avons reçu, devraient pouvoir nous convaincre que, finalement, nous ne sommes pas seuls. Nullement seuls. Nous sommes entourés de personnes qui nous ressemblent tellement sous certains points de vue. Peu importe les énormes distances physiques qui peuvent parfois nous séparer de celles-ci, nous pouvons nous sentir tellement proches d'elles à travers notre vécu. (...) Mais, d'un autre côté, rien ne vaut une proximité corporelle, une caresse, une odeur. Peut-être faut-il garder ceci à l'esprit: "Lovers are like buses, if you wait a little, another one comes along".***
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* C'est ainsi que, après avoir passé la soirée du mardi en sa compagnie, j'ai été voir une pièce de théâtre traitant de l'amour avec Luis le lendemain. Une apparition rafraîchissante dans mon quotidien, avec laquelle aucune question ne se pose. Juste deux personnes qui se tiennent compagnie occasionnellement, et ça fait du bien. De la même façon, j'ai passé beaucoup de temps avec Abir cette semaine, une amie d'une valeur inestimable.
** En rentrant d'un cours particulier donné à un jeune enfant qui s'était chamaillé avec son petit frère en ma présence, j'ai bien observé mes frères et ce que j'ai vu m'a donné le sourire. Dieu merci nous sommes passés outre ce stade de disputes et insultes permanentes, pour qu'aujourd'hui nous poussions véritablement communiquer et s'apprécier à notre juste valeur.
*** Même si le temps parvient à cicatriser la plaie, la cicatrice reste elle bien présente. Et il n'existe aucune forme de chirurgie qui puisse l'effacer. L'unique chose qui puisse s'opérer est le temps, qui l'enfuit lentement au plus profond de nous-mêmes, afin qu'elle ne ressurgisse qu'à fréquence de plus en plus faible. Mais, jamais elle ne disparaît. Et un élément, aussi anodin soit-il, peut toujours la faire remonter à la surface. Alors, plus de douleur, mais un moment, tel un arrêt du temps, durant lequel il faut se concentrer sur sa respiration.

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