jeudi 11 août 2011

-260°-


Initialement publié le samedi 27 mars 2010

Tout comme nos MP3 et autres iPod qui disposent aujourd'hui d'un mode permettant d'écouter nos chansons dans un ordre aléatoire, sautant instantanément de notes douces et mélancoliques vers des tubes dansants, nos existences semblent se dérouler en mode "shuffle"...

Un instant nous considérons sérieusement l'hypothèse qu'il existe là-haut une force qui se plaît à nous torturer, tant certaines situations apparaissent ridiculement mal placées. Il peut s'agir d'une chanson peu connue que notre ex nous avait fait découvrir autrefois et dont nous avons juré de ne plus jamais l'écouter, bien qu'on l'ait adorée, car celle-ci a pris une signification particulière; chanson que l'on entend ensuite subitement à la radio, rouvrant ainsi tout aussi brusquement l'ancienne plaie causée par la rupture. Une plaie qui peut également être remise à vif suite à la réception d'une carte postale que notre ex nous avait envoyée durant son voyage et qui nous parvient des semaines plus tard, celle-ci prenant dès lors l'apparence d'une bombe émotionnelle lancée sur nous, son contenu étant entièrement dépassé.
Le suivant, on se dit que les cieux sont à l'écoute de nos prières car le projet qui nous tient à coeur s'exhausse progressivement. Il peut s'agir d'un projet d'étude à l'étranger par exemple, projet qui se concrétise une fois de plus lorsque l'on apprend que l'on est accepté pour un entretien.

Un instant nous nous perdons dans des considérations noires, celles-ci faisant de nous des fantômes errant sans perspectives. Ainsi, les soirées passées seul sont propices aux questionnements, aux doutes. On se demande pourquoi certaines choses se sont produites de la sorte. On aimerait pouvoir retourner au point de départ. Et puis, on reste souvent coincé sur la question "A quoi bon?".
Le suivant, on se retrouve entouré d'êtres proches de notre coeur en compagnie de qui on passe des moments géniaux, repoussant ainsi les ténèbres au loin. Il peut s'agir d'un mardi soir avec Sovanna et Quentin, durant lequel nous allons manger dans un cadre superbe pour ensuite rentrer au kot pour regarder le très beau "The holiday" dont je ne me lasse pas. Ou encore il peut s'agir d'un samedi à Namur avec Emilie, au cours duquel nous passons chez Pizza Hut, nous faisons du shopping et nous nous arrêtons au cinéma pour voir "Alice au pays des merveilles".

Un instant nous nous retrouvons entièrement vidé, las de tout, si ce n'est de quelques chansons reflétant à merveille notre état de désespoir. A titre d'exemple, citons l'évidente et sublime "Breathe me" de Sia, ou encore "Ten miles from you" de Infernal, des chansons qui saisissent de façon incroyable les sentiments de tristesse et de solitude.
Le suivant, on se dit que ce sont dans des éléments minuscules que la vie nous prouve qu'elle vaut la peine d'être vécue. Après son long sommeil, l'éternel cycle se répète, la nature se réveille, le printemps refait apparition et apporte avec lui une douceur dans l'air que l'on aimerait pouvoir saisir en respirant pleinement les rayons de soleil se posant sur nous.

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