jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le jeudi 15 avril 2010

Il est de ces jours où l'annonce d'un certain événement provoque l'évaporation de toute couleur. Soudain, tout tourne au noir. Ma grand-mère paternelle est décédée hier. Bien que nous n'ayons jamais été très proches d'elle, il s'agit d'une figure qui nous a accompagné tout au long de notre enfance. Lors de nos communions par exemple, lorsque toute la famille était réunie. Au nouvel an, à Pâques, à la Saint-Nicolas, et puis un dimanche soir ici et là. Soudain nous nous rendons compte que notre enfance a filé à une vitesse folle, et que nous nous rendrons plus jamais dans sa petite maison où elle nous proposait autrefois des fruitellas. A 85 ans, elle a vécu une longue vie et elle ne semblait plus pouvoir profiter de ses journées. Peut-être est-ce cette pensée qui permet à mon père de se tenir fort en ces moments difficiles. Bouleversés, je pense que c'est ce qui décrit le mieux comment se sentent mes frères et moi, parce que notre 'boma' est la première personne de notre famille que nous voyions sur base régulière qui ne vivra plus que dans nos souvenirs.

Et puis il est de ces jours où tout reprend couleur. La nature est définitivement réssuscitée, le soleil brille à nouveau pleinement, l'air est imprégné de cette odeur tant caractéristique des premiers jours de printemps. Armé de mon appareil de photo, j'ai été arpenter en vélo les environs, pour profiter pleinement de cette beauté naturelle. Peut-être également pour revivre ces tours en vélo que nous faisions enfants avec notre maman. Car, au fond, ne sommes-nous pas tous des adultes perpétuellement à la recherche de souvenirs d'enfance?

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