jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le vendredi 30 avril 2010

Dans un monde où tout semble affiché au grand jour, où les tabous se font de plus en plus rares, où des sujets autrefois interdits deviennent monnaie courante, il est étrange de constater que certaines personnes s'obstinent à se cacher.

Lorsque l'autre jour, alors que j'étais allé m'asseoir au soleil durant la pause, ce garçon dont Ayina m'avait appris l'orientation sexuelle s'est avancé en regardant dans ma direction, je lui ai spontanément jeté un sourire. Et pourtant, aucune réaction de sa part. Quelques instants plus tard, lorsque David est venu me saluer, je lui ai expliqué cet événement mineur. Ce dernier m'a alors partagé qu'il n'aurait jamais pensé cela de ce garçon se tenant à quelques mètres. Pour ensuite me dire qu'apparemment une personne sur dix était homosexuelle, et que donc il devait y en avoir beaucoup dont on ne le soupçonnait pas. Une personne sur dix... Soit la distribution de ces individus n'est absolument pas uniforme dans la population, soit ceux-ci vivent de manière entièrement renfermée, ne répondant même pas à un sourire lorsque celui-ci leur est présenté sur un plateau.
D'autres personnes, plutôt que de s'effacer soi, décident de cacher leurs émotions. Se sentir seul par exemple, alors qu'il s'agit d'un sentiment des plus universels, que peu de gens n'osent l'admettre ou se l'admettre. Par manque de courage? Dans tous les cas, lorsqu'un garçon en parle ouvertement, cela apparaît alors très rafraîchissant et honnête. Puisque, au contraire, il est des garçons qui optent résolument pour le silence plutôt que d'ouvrir leur fort intérieur (voilà plusieurs jours que j'attends une réponse de mon Parisien).

Personnellement ça fait longtemps que j'ai pris la décision de ne plus me cacher.
C'est ainsi que cette semaine, entre deux cours, je suis passé au Quick prendre une glace pour la déguster assis à la fenêtre. Seul. Et que j'ai été manger un délicieux repas au WOKE. Seul as well. Cessons de se voiler la face et admettons la vérité: Men are bullshit. Il est un temps dans la vie où il faut apprendre à se suffire à soi-même. Et c'est exactement ce que j'ai fait.
Fini également de cacher mes envies. Mercredi soir, après avoir spontanément invité Luis à nous rejoindre Abir et moi au restaurant universitaire, nous avons été boire un verre en terrasse pour ensuite se rendre au kot. Une idée m'est alors venue: Nous devrions tous sortir en boîte gay ce dimanche. Aussitôt dit, c'était réglé.

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