jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le samedi 8 mai 2010

18h35, arrivée à la gare du Nord, sac de voyage sur l'épaule. Deux longs trajets en métro plus tard, je suis sous la Tour Eiffel. Etant trop tôt pour le rendez-vous avec Julien, je décide d'aller boire un verre dans une brasserie. 21h, je l'aperçois sur la place Trocadéro. Blazer, skinny jeans, sac à main, exactement comme je l'imaginais. Je m'approche de lui, on se fait la bise, c'est comme si je le connaissais effectivement depuis tout ce temps. Pas de surprise, le contact est naturel. On prend le métro en direction de ce petit restaurant végétarien qu'il a repéré. Après le repas, nous allons rejoindre deux amis à lui dans le marais. Un verre est suivi d'un autre, Julien et Rémy prolongent la soirée jusque bien tardivement. Il est 2h30 lorsque nous montons dans un taxi en direction de son appartement. Dans l'ascenseur, ses lèvres s'approchent des miennes. Son appartement est petit mais charmant. La décoration ne laisse aucun doute quant à l'identité du locataire. Quelques mots sont échangés. Je n'arrive toujours pas à croire que je sois là. Je m'endors dans ses bras.

Le réveil est difficile pour Julien. Pas étonnant après tout l'alcool qu'il a consommé la veille. Il est 11h lorsque celui-ci est enfin prêt pour que nous prenions le bus. Première halte: Colette. Nous nous arrêtons dans une brasserie pour une salade et nous dirigeons ensuite vers les Galeries Lafayette afin de me procurer quelques-unes de ces bouteilles Coca Cola light dessinées par Karl Lagerfeld. Après un tour dans les Galeries Lafayette Homme, ainsi qu'au Printemps homme, direction le centre d'examen. J'attends dans le couloir avec d'autres jusqu'à ce que j'entende "Gerrit **** est-il déjà là?". Une grosse demi-heure plus tard je ressors sceptique. Je vais boire un ice tea dans une brasserie. Je suis envahi de désespoir. Ca n'a pas été catastrophique, mais... Je pense que c'est foutu. Je prends le métro jusqu'à Trocadéro. Je me promène le long de la Seine, j'ai besoin de me changer les idées. Finalement je rentre à l'appart en passant par un traiteur chinois. Julien ne rentrant pas avant 23h du boulot, je prépare mon examen de mardi. Alors que je suis sur MSN, celui-ci frappe à la porte. Il essaye de me rassurer en pointant le fait que la durée de mon entretien est un bon signe. On parle, ou plutôt il parle, et je me sens sombrer dans un sommeil profond.

Je me lève, je me prépare, je range mes affaires et je vais chercher de quoi déjeuner au supermarché du coin alors que Julien se réveille doucement. Nous allons faire du shopping aujourd'hui. J'ai envie de passer chez Uniqlo, boutique absente en Belgique. Je suis quelque peu déçu. Quelques boutiques plus tard, on se dirige vers le marais pour d'autres. On s'arrête notamment chez COS, où Julien et moi achetons la même marinière. On passe par les Halles, et l'on se dirige progressivement vers le Louvre. On cherche le salon de thé Cador (où Carrie mange des pâtisseries, un grand chien à ses côtés), mais, dépourvu d'adresse, on ne le trouve pas. On décide de rentrer à l'appartement. Ne voulant pas risquer de rater mon train, je ne tarde pas à le quitter. L'adieu est bref, sans grandes émotions. La nuit dernière nous n'avons pas dormi entrelacés. Et les baisers de la première nuit n'eurent pas de suite. J'en conclu donc que l'alcool en est le seul responsable. Est-ce que je ne lui plais pas? Ou alors ne veut-il pas prendre le risque de s'attacher à moi tant que je vienne pas vivre à Paris avec certitude? Déçu, oui, je le suis un peu. Mais je sais aujourd'hui que l'on ne peut compter que sur soi-même et donc j'y étais préparé. Ce qui compte c'est que je ne me sois pas déçu moi-même. J'ai fait tout mon possible durant cet entretien, je peux vivre sans regrets. Et puis, j'ai été agréablement surpris par mon indépendance dans cette grande capitale.

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