jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le jeudi 13 mai 2010

Le temps écoulé

Je ne fuis que la fin
Je prolonge mon parcours,
Qui maintenant paraît si court
Je veux encore tracer mon chemin.

Je veux plus qu'un lendemain
Les grains tombent dans le sablier,
Même après une vie je ne veux pas m'en aller
J'aimerais retourner à l'âge où je croyais aux lutins.

Ma vie est passée,
Il ne reste plus que mes pensées,
Adieu ceux qui m'ont chéri,

Je pars trop tôt pour moi,
Le destin l'a choisi ainsi,
Je pars mais garde la foi.


Kevin E.

La vie est bel et bien trop courte. C'est pourquoi, mardi soir, après avoir présenté un premier examen de "Séminaire de stratégie d'entreprise" et assisté à un TP au cours de la journée, n'ayant rien d'intéressant en perspective, j'ai contacté mon ami sur LLN Luis. Il était déjà 20h passé lorsque celui-ci m'a invité chez lui, c'est pourquoi j'ai pris mes affaires avec moi. J'ai bien fait d'être prévoyant puisque la soirée s'est prolongée jusque 23h30. Le lendemain il a fallu que je me réveille à temps pour le cours de 8h30. En observant Luis toujours endormi, j'ai réalisé que je tenais là une belle amitié. Le manque de sommeil n'a cependant pas gâché ma journée. Au contraire, durant cette dernière véritable journée de cours de troisième année, j'ai vécu de nombreux moments de rire avec David, Xavier et Abir, que ce soit au restaurant universitaire sur le temps de midi, ou lors du TP de "Management humain" où j'ai été baptisé de "roi soleil".

Bientôt je quitterai définitivement LLN pour me consacrer à la préparation des examens, chez moi, entouré de ma famille. Une famille dont je redécouvre progressivement l'un des membres, à savoir mon petit frère Kevin. Au vu de notre relation qui s'est considérablement améliorée au cours de ces derniers mois, ainsi qu'à la lecture de ce sonnet issu de sa main, je me rends compte que son silence ne signifie pas pour autant qu'il est dépourvu de contenu. Et que malgré ses blagues permanentes sur les homosexuels, il atteint enfin une certaine maturité.

Parlant de famille, samedi soir j'ai été boire un verre avec Emilie. Mon éternelle confidente que je considère presque comme une soeur. Voilà deux semaines que l'on ne s'était plus vu, et l'on avait donc bon nombre de choses à se raconter. Difficile dès lors d'imaginer que l'on puisse ne pas se voir pendant un mois par exemple. Je vois que mon potentiel départ vers Paris la préoccupe. Pour ma part, je refuse d'y penser, étant donné qu'il ne s'agit que d'une éventualité, inutile de s'infliger ces considérations qui seront peut-être en vain. Pas ce soir en tout cas, puisque je vais voir "Shutter island" en sa compagnie.

La vie est bel et bien trop courte. Trop courte pour se préoccuper du comportement infernal d'une grand-mère. Trop courte pour penser aux résultats d'un entretien. Trop courte pour songer à ce qui se déroule dans le fort intérieur d'un certain garçon. Et parfois même trop courte pour s'arrêter et s'interroger sur nos sentiments.

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