jeudi 11 août 2011

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Initialement publié le mercredi 19 mai 2010

Il est des périodes qui répondent à des règles propres. Bientôt nous rentrerons dans la période du blocus qui est probablement la plus contraignante de l'année. Mais avant cela, il est une période étrange, à savoir la semaine qui précède celui-ci. Celle où l'on n'étudie pas encore de façon ardue parce qu'on sait que nos révisions devront être interrompues pour quelques cours. Celle où l'horaire ressemble à un gruyère, laissant apparaître seul l'un ou l'autre cours isolé. Celle où l'on prend conscience que l'année est écoulée, que les moments devenus routiniers au cours de ces derniers mois disparaîtront à jamais.
Ayant cela à l'esprit, on vit alors ces derniers cours comme les ultimes instants d'une vie, pleinement. C'est ainsi que mardi, un cours de "Séminaire de Stratégie d'entreprise" (auquel nous étions coincés pour assister aux présentations de nos collègues étudiants) qui s'annonçait être terriblement ennuyant, est devenu un moment de détente grâce au Vogue de mai et ma chérie Abir avec laquelle j'ai notamment été manger pendant la pause. Ou encore, mercredi, après un cours d'informatique consacré aux questions des étudiants et après avoir progressé dans un projet pour ce même cours ensemble avec d'autres, j'ai passé un temps de midi des plus agréables avec David. Bizarrement ce personnage silencieux et quelque peu renfermé se montre des plus ouverts dès lors où je me retrouve seul avec lui. Probablement qu'il a simplement besoin de se sentir écouté pour parler, sentiment qu'il me semble possible de lui communiquer puisque, assis sur les marches de la Grande place, celui-ci m'a entre autres comté son passé amoureux.
C'est alors que je me suis rendu compte qu'au final, hétéro ou homo, homme ou femme, nous sommes tous égaux face à l'amour. Tous tout aussi incertains, perdus et endommagés. Et malgré que nous connaissions les douleurs provoquées par cet état, nous ne cessons jamais d'espérer pouvoir trouver l'amour. Car, aussi belle soit-elle, notre existence semble toujours manquer quelque chose en son absence.

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