vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le dimanche 11 juillet 2010

Vendredi je me suis rendu à Bruxelles pour un déjeuner. Un déjeuner en compagnie d'un jeune employé de l'entreprise de consultance en stratégie McKinsey & Company. Celui-ci m'a exposé son expérience au sein de celle-ci, il m'a expliqué comment tout a commencé avec un stage d'été, il m'a fait part de son vécu à Louvain-la-neuve en tant qu'étudiant. En quittant l'immense tour dans laquelle se situe leurs bureaux, mon intérêt pour cette entreprise, qui m'a contacté il y a plusieurs semaines alors que j'étais en examens, n'a fait qu'accroître. Je me suis donc concentré sur la rédaction d'une lettre de motivation en Anglais et sur la mise à jour de mon CV. A présent il ne me reste plus qu'à attendre, tout en sachant que la procédure d'obtention d'un stage y est rude. Car oui, seuls les meilleurs sont sélectionnés. Cela n'est pas sans me rappeler ma candidature aux écoles de commerces parisiennes qui avait été déclinée. Cela n'est pas sans lien également avec ce livre dont j'ai entamé la lecture, "Luxe oblige" qui, tout en exposant les stratégies spécifiques à ce secteur, rappelle bien que dans nos sociétés démocratiques dénuées de classes, c'est le mérite qui sert de hiérarchisation, l'acquisition d'objets de luxe en étant la manifestation. En permanence, nous sommes évalués. En permanence, il nous faut nous prouver. Et ce, tout en étant conscient qu'il y aura toujours meilleur que soi-même. C'est là le prix à payer pour espérer atteindre un certain mode de vie, celui-ci étant à des années lumières de mes origines, me laissant avec le sentiment que je commence avec un handicap.

Avec mes pensées dans le monde du travail, un monde d'adultes, tellement différent de celui des études, plein d'opportunités mais également de menaces, j'ai repris la direction de la capitale le lendemain pour y retrouver Louis. J'avais rencontré ce dernier il y a plusieurs mois mais par la suite le contact s'est quelque peu dégradé. Jusqu'à ce que la veille, tard le soir, celui-ci me recontacte et me propose spontanément de se revoir. Avec lui, mes pensées sérieuses et inquiétantes se sont vite évaporées, tant ce personnage est plein d'humour et de dérision. Et juste comme ça, en moins de temps qu'il n'en faut pour un claquement de doigts, on se demande pourquoi on a laissé de côté une telle amitié.

Dans une autre capitale, celle de la mode cette fois, les défilés de Haute Couture automne-hiver 2010-2011 ont eu lieu au cours de cette semaine. Parmi ceux-ci, Dior a retenu mon attention avec ses oeuvres inspirées directement de l'univers floral. Un univers aux couleurs flamboyantes qui apparaît à mes yeux comme une célébration de la vie. Justement demain je prendrai le Thalys pour Paris, ma vieille amie Mélanie m'offrant le gîte. Ce voyage me réjouit d'autant plus qu'il s'est décidé de façon inattendue, sans réfléchir.

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