vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le jeudi 14 octobre 2010

Photo par Moineaute

Alors que nous nous promenons le long de cette route appelée "La vie", bon nombre de personnes viennent croiser notre chemin. Disposant aujourd'hui d'un studio génial dans lequel je me sens parfaitement chez moi, j'ai le loisir de faire ce que je veux, quand je veux et avec qui je veux.

Dimanche soir il s'agissait d'Emilie. Après avoir dégusté un milkshake chez Quick, nous nous sommes rendus à la séance de 22h30 de "Uncle Boonmee", séance à laquelle nous étions les seuls conviés. Gagnant de la Palme d'Or, titulaire de nombreuses éloges, je m'attendais à un chef d'oeuvre. Et pourtant... ce film regorgeant probablement d'innombrables symboliques insaisissables pour le commun des mortels ne m'a nullement touché, si ce n'est pour ces silhouettes noires aux yeux rouges vifs, l'une des visions les plus terrifiantes que j'ai jamais pu vivre, Emilie partageant mes accélérations de rythme cardiaque devant ces images.
Mardi il s'agissait de David. Ne s'étant plus vus depuis juin dernier, les sujets de conversation ne manquaient pas, entre le déroulement de cet été et celui de la rentrée, David ayant opté pour l'économie plutôt que la gestion. Le temps de midi partagé fut bref, mais suffisamment long pour que je puisse constater qu'il n'avait changé en rien.
Mercredi il s'agissait d'Abir à l'occasion du déjeuner, suivi par une séance shopping avec Sovanna. Ce que celle-ci avait de particulier c'est que nous ne cherchions nullement des articles pour soi, mais bien pour ma maman, le 13 octobre signant son anniversaire. En un temps record nous avons trouvé le cadeau idéal: un peignoir rose et un pyjama, le tout "Hello Kitty", personnage qu'elle affectionne particulièrement. Sovanna est alors rentrée avec son chéri, alias mon frère, et je suis rentré pour terminer ce "personal manifesto" pour le cours de "Corporate Social Responsibility", avant de retourner dans le centre à la rencontre d'une nouvelle personne. Son nom était Bram, 20 ans, étudiant en philosophie et droit à Leuven. Dès le départ, il avait clairement dit qu'il s'agirait d'une rencontre strictement amicale, et c'est effectivement le caractère que celle-ci a pris. Ne s'étant jamais rendu à LLN, j'ai eu le privilège de jouer pour guide, ce rôle ne me correspondant absolument pas puisque ne connaissant que très peu le produit et n'ayant aucune envie de le vendre tant je le déplore. Un repas de cuisine italienne s'est suivi d'une nouvelle promenade et bientôt il lui fallu monter dans son train, non sans que l'on se promette que je l'emmène en boîte gay à Bruxelles, alors que lui m'y emmènerait à Leuven.

Le lendemain, après six heures de cours de Marketing, suivies par une soirée consacrée à la rédaction presque entière de la dissertation de mon petit frère suite à mon retour chez moi (somptueux cadeau d'accueil), je restai assis sur ma chaise de bureau à contempler le vide, à me perdre dans mes pensées. Qu'est-ce que toutes ces rencontres masculines m'apportaient véritablement? De nouvelles amitiés? Etant donné que l'entièreté de ces personnes ne vit pas dans ma proximité immédiate, je n'y gagne que très peu. De nouvelles expériences? Compte tenu de ce que celles-ci m'apprennent, je doute qu'elles me soient bénéfiques. En effet, la seule chose que j'en apprends c'est que l'être qui puisse m'être compatible reste absent. Que malgré mes efforts, les résultats de la recherche continuent d'être médiocres. Finalement, la situation a tout d'un paradoxe: Plus les rencontres se font nombreuses, et plus la fosse de la solitude se creuse.

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