vendredi 12 août 2011

-320°-


Initialement publié le dimanche 24 octobre 2010

Pour la plupart des étudiants de Louvain-la-neuve, cette semaine était dans le signe des "24h vélo". Pour ma part, elle était dans le signe de deux choses: Emilie et quelques profondes réflexions.

Après que nous nous soyons vus mardi, j'ai ressenti ce besoin bien connu d'avoir Emilie à mes côtés le plus de temps possible. C'est pourquoi, non sans que j'aie insisté, Emilie accepta de venir chez moi à Néthen mercredi soir. Après qu'elle m'ait raconté son entretien à l'hôpital Saint-Luc pour lequel elle avait bon espoir, nous avons passé la soirée devant nombreuses vidéos issues de la série hilarante "Le coeur a ses raisons". Le lendemain, nous avions tout juste le temps de regarder le très bon et très vieux "Taxi driver" avant de s'en aller pour prendre le train. A Ottignies, nos chemins se séparèrent: Emilie prit le train jusqu'à Rixensart pour rentrer chez elle, et je pris celui pour LLN afin de me rendre à l'un de mes rares cours de la semaine. La prochaine fois que nous nous vîmes fut samedi soir, et ce après un après-midi pluvieux passé à la capitale en compagnie de Soufian et son chéri de longue date que j'ai enfin eu le plaisir de rencontrer. Après une virée à la rue neuve pour de nouveaux écouteurs pour Soufian, nous nous sommes posés à "La maison des crêpes" pour une assiette au contenu sucré et quelques longues conversations. Deux heures après les avoir quittés, suite à un saut rapide chez moi pour apprendre que ce serait ma chambre qui serait prise en otage par les deux jeunes filles russes logeant chez nous dans le cadre de l'échange linguistique de Kevin, j'étais à Wavre, avec Emilie. Posés chez "Maxime", nous avons principalement libéré nos frustrations relatives à nos familles respectives, avant de rentrer chez moi pour visionner "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain". Après une courte nuit passée dans la chambre de Quentin, nous avons regardé un film dans lequel la Ville Lumière constituait le personnage principal plutôt que le décor, à savoir "Paris Je t'aime", pour ensuite partir pour une promenade forestière. Un moment exquis durant lequel nous nous sommes fondus dans la magnifique palette de couleurs automnales que la nature nous offre durant cette période de l'année, et suite auquel je me suis senti pleinement ressourcé.

Lorsqu'Emilie traversa la lourde porte d'entrée de ma maison, et que je me retrouvai seul, je repensai à ces quelques mots échangés récemment avec deux de mes ex, Damien et Julien. Devant l'insignifiance du contenu de ces messages (j'appris que l'un projetait d'aller en Afrique, tandis que l'autre était engagé dans une relation durable avec son chat), je ne pouvais m'empêcher de croire que l'entièreté de mon passé relationnel était cruellement dénué de signification. Tant de temps, tant d'énergie, tant de sentiments gaspillés, perdus à jamais, et pourquoi? Pour passer une autre soirée à songer ce qu'un certain S. ressent véritablement. La tentation était grande de porter tous mes espoirs vers la découverte d'un antidote miracle contre la solitude, plutôt que de continuer d'espérer de trouver cette connexion extrêmement rare avec un autre être. Mais, à la vue d'un couple comme celui formé par Soufian et Matthieu, complice, sincère, plein d'amour, je ne pouvais décemment me résigner à abandonner, ou encore à me contenter d'un amour pour les voyages, pour un animal à quatre pattes, ou pour tout autre substitut censé combler ce besoin inné de proximité.

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