vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le samedi 27 novembre 2010

23 novembre 2010, date longuement anticipée à laquelle la collection Lanvin pour H&M serait lancée. Ne souhaitant pas me mêler à la folie qui semble régner  au lancement de telles collections, je n'y ai volontairement jamais assisté par le passé. D'autant plus que, côté hommes, les articles ne sont que rarement susceptibles de provoquer un rush d'adrénaline, ou alors, ceux-ci sont vendus à des prix excessifs. Seulement, cette fois, j'ai décidé d'aller voir les choses par moi-même. Non en tant que fana hystérique attendant l'ouverture à 8h de l'une des boutiques sélectionnées pour sauter sur n'importe quel  article portant une étiquette "Lanvin <3 H&M". Mais bien en tant qu'acheteur prévenu souhaitant toucher les matières par moi-même et mettre, peut-être, la main sur une belle pièce. J'ai donc sauté dans le train de 7h41 afin d'arriver à Bruxelles une heure après l'ouverture des portes. Ma démarche s'est révélée être la bonne, l'étage des hommes étant toujours relativement bien achalandé en marchandise, alors que les clients s'étaient faits plus rares. Impossible d'acquérir la fameuse paire de lunettes aperçue dans la campagne publicitaire, tous les exemplaires en ayant apparemment été réservés, par contre, j'ai trouvé un pantalon classique bleu marine parfaitement à ma taille, celui-ci pouvant être porté bien après que l'excitation autour de ce projet se soit dissipée, contrairement aux pièces tape-à-l'oeil. Après avoir quitté la rue neuve serein, les clientes de sexe féminin n'ayant pas ce luxe, leurs achats ayant tout d'un véritable périple, je me suis donc assis chez Exki pour boire un chocolat chaud en compagnie de mon superbe sac dessiné par Alber Elbaz, en attente de l'ouverture du Bozar. Là encore une fois, j'ai eu le loisir de me plonger dans l'univers de "Gilbert & George" aussi profondément que je le souhaitais puisque j'étais le premier à visiter l'exposition ce jour-là. Parmi les médailles, les drapeaux anglais, les figurations du Christ, le tout sur fonds urbains à l'aide de nombreux procédés de symétrie, mon élément préféré était sans le moindre doute les branches d'arbres dont l'intégration à ces vitraux modernes de grande taille était des plus réussie. En somme, une matinée parfaite en solitaire, à l'exception de l'absence de témoin du comportement de l'un des employés du Bozar ne laissant nul doute quant à ses pensées me concernant.

Tout  au long de la semaine, j'ai continué à savourer les bienfaits de la vie en solitaire. Que ce soit mercredi, journée entièrement libre d'obligations, au cours de laquelle j'ai été louer la très belle adaptation du conte "Where the wild things are". Ou alors vendredi après-midi, lorsque Quentin et Sovana ont quitté mon studio, après y avoir passé la nuit suite à une soirée arrosée. Ce n'est qu'une fois vendredi soir venu, à la veille du weekend, que la solitude se transforme subitement en fardeau difficile à porter. Car on se retrouve dès lors devant deux jours exempts de cours, durant lesquels l'on est censé passé des moments géniaux. Or, la réalité est que l'on n'a personne avec qui les partager. On cherche alors à se consoler par tous les moyens possibles. On se tourne vers une amie dans l'espoir qu'elle puisse égayer notre quotidien, alors qu'en vérité celle-ci ne ressent pas les choses de la même manière. On s'en remet à une personne dont nous avions juré de ne plus jamais la contacter, tant celle-ci ne nous correspond pas. Ou encore, on continue d'entretenir des conversations virtuelles avec un être dont on se sent proche, alors qu'on sait pertinent que ceci ne mènera qu'à davantage de souffrance.

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