vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le samedi 19 mars 2011

Et enfin les journées remplies de cours et projets en tous genres cèdent la place à la détente. Le weekend n'aurait pu mieux commencer puisqu'en route vers la maison nous avons fait une courte halte chez Emilie. La soirée du vendredi, tout comme la matinée du lendemain, nous avons profité des joies de ne faire absolument rien, si ce n'est flâner devant l'écran télévisé ou celui de l'ordinateur. Un peu après qu'Emilie soit montée dans le train pour Wavre, je suis monté dans celui pour Bruxelles. C'était une journée magnifique. Une nouvelle fois, de la même manière que la nature répète chaque année son cycle, à l'arrivée des premiers signes du printemps, on se sent revivre. Le bleu profond du ciel redonne couleur à nos journées. Les rayons du soleil boostent notre joie de vivre. L'éclosion des fleurs nous rappelle la beauté cachée dans chaque jour. Nous avons décidé d'en profiter en buvant un verre sur une terrasse dans le quartier gay. Mathieu et Soufian était comme dans mes souvenirs: mignons, ouverts, pleins d'humour. Plus tard dans la journée, autour d'un repas chez Quick, Soufian a plaisanté sur le fait que je finirais par devenir hétéro à force d'être aussi blasé concernant les hommes. Outre le fait qu'il ne s'agit pas d'une donne que l'on peut changer comme sa coiffure, Soufian a soulevé un élément intéressant concernant l'homosexualité: Contrairement à son antipode, celle-ci n'est couverte d'aucune attente. Il n'y a pas de voie toute tracée, pas de règle implicite disant qu'une fois atteint un certain âge, il faut se poser et avoir des enfants. Et ça, cet élément de liberté entière par rapport à l'écriture de son histoire, c'est plutôt génial. Mais, là encore, les choses restent relatives. D'être hétéro n'empêche nullement d'avancer en contre-sens du courant. C'est une des choses que j'apprécie tellement chez Abir, elle ne laisse aucun stéréotype guider sa vie et n'hésite pas à affirmer ses positions anticonformistes. L'autre jour par exemple, elle m'a partagé cet avis selon lequel les relations amoureuses seraient fondamentalement inutiles. Les amitiés, les vraies, nous apportent du bien-être et du soutien. Que nous procurent les romances en plus? La possibilité de libérer nos pulsions sexuelles? Une certaine garantie de ne pas finir ses jours seul (là encore, rien n'est moins sûr)? Peut-être faut-il se demander si tout le mal que l'on s'inflige compense ces maigres arguments, nos amitiés nous apportant quant à elles que des bienfaits. (...) Et puis l'on croise un couple comme Mathieu et Soufian, et l'on se dit qu'une telle intimité vaut peut-être de surmonter quelques obstacles.

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