vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le mardi 29 mars 2011

Mon univers n'étant pas particulièrement excitant au cours de la semaine dernière, j'ai préféré me plonger dans celui de quelques autres personnages que moi-même. Parmi ceux-ci, "The Runaways", film biopic sur le groupe de rock 'n roll féminin des années 80 du même nom dont je suis sorti avec une obsession pour leur titre le plus connu "Cherry bomb". Poussé par cette "f*ck you attitude" retenue du film, et par les nombreuses soirées passées sur Skype avec John dernièrement, j'ai accepté l'invitation de ce dernier de le rejoindre à Liège dès vendredi après-midi.

Après avoir été accueilli à la gare par un John et une Alphy pleins d'entrain, nous sommes partis en direction du centre pour y rejoindre son copain Théo et sa colocataire Emy dans un petit bar où celle-ci semblait être une habituée. Quelques verres et quelques conversations tenues au creux de l'oreille plus tard, nous avons pris le bus en direction de l'appart de John. Là, d'autres breuvages nous attendaient et, avant qu'on ne le sache, nous étions en train de jouer à Guitar Hero tels de vraies stars de rock.

Le lendemain, après un réveil lent mais certain, nous avons pris le train en direction de Bruxelles. Un grand garçon aux piercings, une fille au style boho, un autre grand garçon au style rock, et un dernier qualifié à tort de fashion victim; je ne pouvais m'empêcher de croire que l'on formait un sacré groupe. Une fois sorti de la gare centrale, nous avons fait un arrêt rapide à un snack, avant de nous diriger vers un bar situé dans le quartier gay. Quatre bières plus tard, nous avons quitté le centre pour le Parc Royal afin d'y prendre quelques photos délirantes, mais surtout, pour y boire tranquillement avant de rejoindre le Bozar. A 20h précise, nous avons parcouru le hall d'entrée de celui-ci tout en exhibant nos bracelets mauves aux gardes. C'était un événement à ne pas manquer, et pourtant, si ce n'était pour John et Alphy, je n'en aurais probablement pas eu connaissance. Pendant une nuit entière, le Bozar ouvrait ses portes aux "night people" pour des activités alliant art et électro. La soirée a commencé par un concert de Jacaszek, groupe d'électronique dont j'ai particulièrement apprécié la performance. Celui-ci s'est suivi de l'exposition "Venetian and Flemish Masters" qui comportait quelques oeuvres magnifiques. Nous sommes alors sortis pour quelques autres boissons, avant de revenir au Bozar pour véritablement démarrer la soirée. Alors que le début était quelque peu lent, le Hall Horta transformé en boîte de nuit s'est progressivement chauffé aux rythmes des sons technos. Sur le devant de la scène, serrés parmi les nombreux visiteurs d'horizons divers, nous avons dansé jusqu'à la fin de la nuit. Ou du moins, jusqu'à la fin de l'événement, une fin qui est arrivée trop tôt. En effet, le changement d'heure ayant signifié pour la plupart une perte d'une heure de sommeil, signifiait pour nous la perte d'une heure de danse euphorique. C'est pourquoi, lorsque le DJ a arrêté de jouer à 4h, celui-ci a été confronté à l'opposition de ses sujets. Bien qu'il ait accepté d'encore jouer pendant quelques 15 minutes, nous nous sommes retrouvés confrontés à la donne suivante: 4h15, Bruxelles-centre, température extérieure avoisinant les 0° et pas de train avant 6h02. Nous avons donc décidé de nous rendre au Boys Boudoir, endroit dont nous savions que l'entrée était gratuite. Au sein de celui-ci, nous nous sommes encore retrouvés serrés, mais pas pour longtemps, puisque nous n'avons pas tardé à monter sur le podium situé dans le fond de la salle. Alors que nous dansions sur quelques tubes de Rihanna, entourés par quelques spectateurs dubitatifs, une pensée m'est venue: Comment se fait-il que l'on puisse se sentir tellement vivant, alors que la plupart de nos sens sont inhibés par l'alcool? Trop vite, l'heure de notre train a approché, et il nous a fallu mettre fin à cette nuit qui entrera dans l'histoire comme l'une des meilleures de mon existence.

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