vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le samedi 7 mai 2011

Mardi j'ai passé l'après-midi entière en compagnie de Jérémy. Et je me sentais bien. Après son départ par contre, c'était retour aux activités académiques. Car, bien que les cours se fassent de plus en plus rares, la plupart d'autres eux ayant atteint leur terme, ce n'est pas pour autant que les préoccupations estudiantines ont pris fin. Qu'il s'agisse d'un dernier travail de groupe dont on voit difficilement la fin, ou de travail que l'on décide de traiter de façon anticipée, l'agenda semble ne jamais se vider. Dès lors, on peut finir avec l'impression qu'il ne nous reste plus d'énergie ou de volonté pour traiter nos soucis davantage personnels, intimes.

Le souci dans les relations c'est que l'on n'est jamais seul, on est toujours en présence de deux protagonistes ou plus. Et lorsque ces deux acteurs ne sont pas sur la même longueur d'onde, les véritables problèmes commencent. Peu importe que chacun soit ouvert concernant ses intentions et ses sentiments. Peu importe que chacun passe un bon moment lors des quelques réunions. Qu'on le veuille ou non, notre coeur peut prendre une direction opposée à celle indiquée par notre cerveau. Bien souvent, les rôles se départagent alors de la façon suivante: Il y a celui qui considère le "je t'aime", et il y a celui qui considère tourner le dos à un avenir ensemble.

Chanceux ou maudit, j'ai déjà vécu l'histoire des deux points de vue. Et, dans le récit actuel, c'est celui du briseur de coeur que je semble adopter. Il est tentant de croire que le personnage dans ce camp est forcément le méchant, ce dernier sortant indemne du combat, alors que l'autre hérite de toutes les blessures. Mais, en réalité, les choses ne sont jamais aussi simples que dans les contes. En particulier lorsque, incapable de s'ouvrir à l'autre, on tire la conclusion que la personne est incapable de s'ouvrir à qui que ce soit. Pourquoi l'origine du problème serait-elle nécessairement à chercher chez celui qui renonce? Ou encore, pourquoi faudrait-il absolument désigner un coupable?

La vérité est que, à partir du moment où l'on est deux dans l'histoire, et que chacun est honnête, les responsabilités ne peuvent être que partagées. Chacun des acteurs veut poursuivre dans la même direction, vivre d'autres entrevues remplies de sourires et de complicité. Ce qui nous en empêche est la signification de ces instants pour l'un et l'autre. Alors que pour l'un, leur sens est on ne peut plus clair, pour l'autre, des éléments tels qu'un emploi du temps chargé ou des questionnements personnels, en rendent le sens incertain. Dès lors, dans la mesure où les deux parties sont consentantes, faut-il poursuivre les rencontres, ou s'agit-il d'égoïsme de la part de l'hésitant?

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