vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le vendredi 13 mai 2011

C'est une chose inévitable dans la vie de chacun: Certaines personnes y entrent, d'autres en sortent, et extrêmement rares sont celles qui y restent. Les rencontres peuvent naître dans la rue, comme elles peuvent émerger suite à un parcours académique en commun, ou encore, un point de recherche similaire. De la même manière, les relations peuvent prendre fin pour divers raisons, distance géographique, aliénation de l'affection, ou divergence des perspectives. Le résultat est que notre base de données relationnelle n'a de cesse d'être mise à jour, ceci pouvant être vu comme triste ou au contraire, extrêmement excitant. Mais peu importe le camp où l'on se situe, l'un des meilleurs sentiments est celui de savoir que, quoiqu'il arrive, où que l'on soit, il est certaines personnes qui seront toujours là.

J'ai passé la journée de mardi à Mons, les raisons à cela n'était pas d'ordre touristique, mais bien d'ordre sentimental. Voilà deux semaines depuis que Jérémy et moi nous étions rencontrés pour la première fois, et pourtant, nos sentiments n'étaient pas plus près d'être sur la même hauteur. Oh combien de fois le cinéma ne nous a-t-il pas montré d'exemples où les sentiments des deux personnages sont parfaitement alignés, inconditionnellement réciproques, "Water for elephants" ne dérobant pas à cette règle. La réalité cependant peut être toute autre. C'est ainsi qu'autour d'un repas chinois à Uccle, sans protection fournie par quelque technologie de communication qu'il soit, vulnérables et nus, nous avons reconnu la distance nous séparant. Suis-je trop sélectif, ou est-ce que je manque de chance pour n'avoir toujours pas rencontré le bon? Toujours est-il qu'il m'a fallu établir que Jérémy ne l'était pas. Et juste comme ça, de celui ayant eu le coeur brisé, on passe au statut de celui ayant brisé un coeur.

Après ces adieux douloureux, j'ai passé les jours suivants avec la personne dont j'espère ne jamais me séparer, bien que je sache qu'un jour nos voies respectives nous mèneront vers des horizons différents. Voilà des semaines que je n'avais plus passé de temps exclusivement avec Abir et, en la rejoignant à Bruxelles ce mercredi-là, ça m'a frappé combien elle m'avait manqué. Heureux de simplement pouvoir passé du temps ensemble, nous nous sommes contentés de la compagnie de l'autre pour embellir cette journée. Déjeuner thaïlandais dans la Galerie Louise, (pas si brève) escale à l'ambassade turque pour l'obtention du Visa d'Abir, coupes de glace fruitées au cimetière d'Ixelles et promenade dans le Bois de la Cambre. Au-delà de nos t-shirts blancs assortis ce jour-là, nos états d'esprit continuaient donc d'être complémentaires, que ce soit à travers nos délires photo et vidéo, ou nos conversations mode, sexe et amour. Conscients que dans un avenir proche nos préoccupations estudiantines nécessiteraient l'entièreté de notre temps, nous avons décidé de mettre ce vendredi 13 à profit d'une seconde journée en tête à tête. Quelques heures de flânerie aquatique chez Océade, suivies de quelques parts de pizza chez Mamma Roma, soit une journée exempte de malheur, contrairement à ce que veut la superstition. Plus encore, une journée parfaite, dont le simple souvenir peut suffire pour retrouver le sourire.

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