vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le mardi 24 mai 2011

L'année académique 2010-2011 est officiellement terminée, et avec cela prend fin l'ère des cours passés en compagnie de ma chérie Abir. Les rires entre deux cours, les clins d'oeil pendant les cours, les temps de midi ensemble, stagner quelques instants sur l'idée que plus jamais je ne vivrai de pareils moments me brise le coeur. Et pourtant, le temps passe, et tout ce que l'on aime prend nécessairement fin à un moment ou un autre. C'est pourquoi, après une matinée d'étude samedi, dans une tentative d'oublier mes chagrins, j'ai accepté l'invitation de John de me joindre à lui pour une après-midi à Bruxelles. Seulement, en descendant du train à Leuven en mode James Dean, j'ai découvert qu'il n'était pas seul. Outre Théo et Alphy, celui-ci était accompagné de Loïc et Sylvia, deux amis de Lyon dont je n'ai douté une seconde qu'ils seraient tout aussi géniaux que les deux premières personnes auxquelles John m'avait introduit par le passé.

Les deux Lyonnais n'ayant jamais vu la capitale de la Belgique, nous les avons fait visiter ce que celle-ci offre de meilleur: la Grand Place, Manneken Pis, la Galerie Agora, la Galerie Royale, la Cathédrale Saint-Michel et Gudule, le Mont des Arts, le Palais Royal, la Bourse... Une journée ensoleillée dont j'espérais que rien ne vienne y mettre un terme. Et visiblement, John ne voulait pas non plus que celle-ci se termine, ce dernier ayant insisté pour que je rentre avec eux à Liège. Incapable de dire non à ces amours, je me suis donc retrouvé dans le train en direction de Liège, pour un trajet dont les nombreux fous rires et délires en tous genres ont fortement réduit la perception de sa durée. Devant la scène formée par John en train d'étouffer de rire pendant que Théo essayait de le convaincre de ne pas révéler un secret dont j'étais complice, je n'arrivais pas à croire qu'en si peu de temps, j'ai pu construire une amitié si forte avec ces personnes.

En rentrant à l'appartement, John s'est mis à cuisiner, et nous avons profité d'un repas délicieux devant quelques émissions stupides. Un peu plus tard, nous avons utilisé le même écran pour visionner les photos géniales prises devant le Palais durant l'après-midi. Photos qui confirmaient mon idée selon laquelle nous formions un sacré groupe, à la photogénie certaine. La soirée s'est poursuivie jusqu'au moment où nous étions complètement exténués, entre 01:00 et 02:00. Je partageais la salle de séjour avec Loïc pour passer la nuit, et, malgré l'heure avancée, malgré qu'on devait se lever tôt, malgré qu'on se connaissait à peine, on s'est mis à parler ouvertement de sujets intimes tels que nos relations antérieures, nos rêves, nos espoirs, nos peurs... Me voilà en train de discuter avec quelqu'un sans tabous, en train de découvrir une personne vraiment intéressante, qui semble partager mon intérêt et ça, sans avoir fait le moindre effort pour y parvenir. Bien sûr, chanceux comme je suis, Loïc vit à Lyon et donc notre relation n'ira jamais plus loin que cette nuit d'échange intime (j'ai quelque chose avec les mecs vivants à distance, c'est dingue). Cependant, ce moment m'a persuadé du fait que je ne veux plus vivre d'autres dates à découvrir encore un Xième garçon. J'ai l'impression de les avoir déjà tous vus, plus aucun ne sort du lot, me fait vibrer. Au final, what's the point? Et puis, peut-être que ce que dit Rutger est vrai, tous ces rendez-vous créent des liens biaisés qui inévitablement mènent à rien, ma rencontre avec Loïc ayant fini de m'en convaincre, tant c'était naturel et facile. Donc, en ce début de période d'étude intensive, j'ai décidé que j'entrerais en hibernation prématurée concernant les rendez-vous, et que je me répèterais chaque matin cette connerie issue de la culture populaire selon laquelle il ne faut pas chercher, qu'il viendra tout seul when the moment's right.

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