vendredi 12 août 2011

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Initialement publié le jeudi 23 juin 2011

L'une des choses géniales en période de vacances, c'est que la vie semble subitement pleine de surprises. Jeudi, à 14.02 précise, n'ayant aucun plan pour la journée, j'ai proposé à Abir de se voir à la capitale pour un ciné. Les séances étant pour la plupart à 16.00, cela signifiait qu'il me fallait prendre le train de 14.19 afin d'arriver à Bruxelles vers 15.00. J'ai donc rassemblé mes affaires en un éclair, ai marché jusqu'à la gare en vitesse, et ai lancé un album de Caribou pendant que je reprenais mon souffle.

Alors qu'on contemplait les films à l'affiche, un personnage s'est avancé sur ma gauche, avant de se retourner et de s'approcher de moi. C'était Nahuel (!), un ami de secondaires que je pensais en Argentine. Voilà plusieurs années que je ne l'avais plus vu, j'avais tellement de choses à lui demander. A la place, j'ai mis mes questions de côté et on s'est promis de se voir cet été pour une urgente mise à jour. De retour aux affiches, Abir et moi nous sommes arrêtés sur "Midnight in Paris", film dont nous ignorions tout. On s'est dit qu'avec Paris et Woody Allen, on ne pouvait commettre de mauvais choix. Deux heures plus tard, on est sorti de la salle joyeux et léger, un air d'accordéon trottant dans la tête. Paris, les années 20, Marion Cotillard, Paris, ... Un véritable délice cinématographique, d'autant plus jouissif que l'on ne savait pas à quoi s'attendre.

Après un court trajet en voiture dans le trafic bruxellois parsemé de nombreux rires, nous étions à notre restaurant chinois préféré pour notre habituelle assiette de légumes variés au coco et curry. Pour quelqu'un pour qui les vacances venaient de commencer, Abir semblait avoir beaucoup de soucis. Pour ma part, ceux-ci semblent d'escompter magiquement lorsque je suis en sa compagnie. Ayant planifié notre prochaine rencontre, j'ai embrassé Abir devant la gare du midi, juste à temps que pour embarquer le train de 19.57, quelques secondes avant son départ.

Paris restera à jamais ma ville préférée, mais, pour l'instant, Bruxelles m'apparaît comme une alternative plus que suffisante. Une chose est sûre, je continue de rêver d'une vie cosmopolite, quelques mois à Shanghai répondant parfaitement à ce fantasme. Pas étonnant dès lors que je ne pense plus qu'à cela ces jours-ci, la date du verdict approchant lentement mais sûrement.

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