mardi 9 août 2011

-70°-

Initialement publié le dimanche 26 août 2007

C'est décidé. Il faut que je lui dise. Au plus vite. Cesser de reculer cette annonce majeure. D'abord je lui dirai combien je l'aime. Combien elle compte pour moi. A quel point je suis content qu'on soit tellement proche. Que c'est bien pour ça que j'ai attendu si longtemps. Parce que je ne veux en aucun cas que ceci vienne affecter notre relation. Je lui dirai que je n'attends pas d'elle qu'elle le comprenne, encore moins qu'elle ne l'approuve. Moi-même j'ai eu du mal à comprendre, à assumer cette facette de moi. Mon seul voeux est qu'elle le respecte. Et j'espère de tout coeur que l'amour qu'elle me porte en restera inchangé. Je lui dirai que je ne me sens pas attiré par les filles. Non. Je me sens attiré par les garçons. Et ca ne change en rien qui je suis, je reste le fils qu'elle a toujours connu. Je lui dirai qu'elle ne doit pas s'inquiéter pour moi. Je me sens parfaitement bien tel que je suis. Pour rien au monde, je ne voudrais être différent. Je lui dirai qu'en aucun cas elle ne doit se culpabiliser. Elle a joué son rôle de maman à merveille. Tout en le faisant à sa façon. Je terminerai en disant que je l'aime. Parce qu'elle est ma maman. Tout simplement.

Une des raisons pour lesquelles je n'ai toujours pas avoué mon homosexualité à ma maman est que j'ai déjà eu des signes comme quoi elle est 'contre'. Des remarques comme quoi ce sont des malades. Comme quoi elle n'arrive pas à concevoir cela. En aucun cas. Entendre ça de sa maman alors qu'on est homosexuel... Ca fait mal. Très mal. De plus, elle ne s'en doute absolument pas j'ai l'impression. Elle ne cesse de me demander si je n'ai toujours pas de copine. Après elle me dit toujours que je trouverai une belle fille intelligente à l'université. Une fille aussi consciencieuse que son fils. A chaque fois que j'entends ça, je me détourne et je fais mine de ne rien entendre. Mais, comme pour me donner un peu d'espoir et de courage, il y a quelques jours, en pleine rigolade, ma maman a dit à mon frère que si un jour un de ses fils devait découvrir qu'il était gay, elle ne le rejetterait pas pour autant. Quel soulagement quand j'ai entendu ça. J'ai demandé à Quentin de le répéter tellement j'avais du mal à y croire (Quentin qui va bien, malgré le manque d'indépendance dû aux deux bras plâtrés).

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