Ca y est. Elle est au courant. Quel soulagement. Enfin je suis débarassé de ce malaise constant. C'était hier soir. Elle lisait encore un de ses romans à l'eau de rose dans son lit. C'était l'occasion rêvée pour aller lui en parler. 22h. Je n'arrive pas à quitter ma chambre pour me diriger vers la sienne. 22h15. J'essaie de me calmer à l'idée de se qui est sur le point de se passer. En vein. J'ai tellement peur. 22h30. Je suis pétrifié. Pas moyen de faire ces quelques pas jusqu'à sa chambre. Finalement j'attends qu'elle s'endorme et je vais déposer sur sa table de nuit la lettre que je lui avais soigneusement préparée.
Le lendemain je ne voulais pas me réveiller. Pas faire face à cette journée. Pas faire face à ce moment inévitable. Il était prévu qu'elle m'amène à Louvain-la-neuve. A partir du moment où elle est descendue de l'escalier, j'ai eu cette impression qu'elle évitait que nos regards se croisent. J'avais un très mauvais présentiment. Une fois dans la voiture, elle a commencé à en parler. Ouf. Elle m'en parle. Le pire aurait été qu'il y ait le silence. Difficile de qualifier sa réaction. Ni bonne, ni mauvaise. Elle est sceptique. Elle ne pense pas que "c'est moi". Elle pense toujours qu'un jour je tomberai peut-être amoureux d'une fille. Elle ne veut pas le croire. Peu importe. Ma seule crainte était qu'elle me rejette ou qu'elle m'aime moins à cause de ceci. Elle m'a assuré que quoique je fasse, elle m'aimera toujours. C'est tout ce qui compte.
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