mercredi 7 septembre 2011

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Je ne vais pas mentir. Samedi j'avais le cafard. J'avais rêvé de Jérémy la nuit précédente, et j'ai passé toute la journée à penser à lui et tous mes proches restés en Belgique. Et puis le soir, plutôt que de sortir dîner avec les autres, je suis resté à l'appartement et je lui ai parlé sur Skype. Et j'ai réalisé que j'étais en train de rater l'une des plus belles opportunités dans ma vie. Tout bien réfléchi, je suis en train de vivre une expérience vraiment unique, qui ne se reproduira probablement plus jamais. Alors quel gâchis que de passer mon temps à penser à ce qui se passe à quelques 9000 kilomètres d'ici. A partir de cet instant, j'ai pris conscience qu'il me fallait savourer chaque jour au maximum. Voilà déjà deux semaines que je suis à Shanghai, et, au fur et à mesure que je m'adapte au rythme de la ville, ma perception du temps n'ira qu'en s'accélérant.

Dimanche nous nous sommes tous rendus au campus pour le second enregistrement à la Shanghai Jiao Tong University, les Shanghaiens considérant ce jour de la semaine comme n'importe quel autre, ce qui me convient parfaitement. A cette occasion, ils nous ont introduit le cours de Chinois qui, bien qu'exigeant, me tente beaucoup. De retour à l'appartement, un installateur est passé pour qu'on ait enfin le wifi, et le soir j'ai dîné à l'appartement grâce aux quelques courses que nous avions été faire chez Carrefour. Ajoutons à cela ma toute première lessive, et je pense pouvoir dire que je commence à trouver ma place ici.

Lundi après les cours, Megan nous a emmené Melody, Anne-Charlotte et moi-même dans un restaurant japonais traditionnel où l'on a mangé dans un petit salon privé à une table à hauteur du sol. Très chouette. L'après-midi j'ai enfin pris le temps de visiter un endroit parmi les innombrables merveilles que recèle la ville. Il s'agit du "Yuyan Garden", un jardin construit au XVIe siècle, emblématique de ce que tout jardin chinois est censé contenir: rochers aux formes fantastiques évoquant des montagnes, étang rappelant mers et lacs, cours d'eau, bonsaïs. Aux alentours de 22:00, j'ai pris le métro pour rejoindre tous les autres au "Zapata's" où, pendant une heure, les filles recevaient des margaritas gratuites, alors que les mecs devaient se contenter de bière.

Les jours suivants nous avons commencé à sentir la pression relative à la présentation de groupe de vendredi. Pression qui s'est vue accrue dès lors où l'on a compris qu'il n'est pas chose aisée de travailler ensemble avec les Chinois, que ce soit de part leur méthode de travail différente ou le manque de compréhension réciproque. Moyennant un peu de bonne volonté, on peut cependant collaborer de façon sereine et je n'ai donc eu aucun problème à partager un "hot pot" (restaurant où l'on cuit soi-même ses ingrédients dans une petite marmite) avec Maxence, Massimo, Cody et Melanie mardi soir.

1 commentaire:

  1. Je crois qu'il est tout à fait normal de penser à ce qu'il se passe chez soi lorsqu'on ne s'y trouve pas. Surtout les premiers temps. Et puis, je crois surtout qu'il est normal d'avoir besoin de passer du temps (même virtuel) avec celui que tu aimes...
    Mais c'est vrai que tu vis quelque chose d'exeptionnel, d'unique même... Ca serait bête, comme tu le dis, de passer à côté de moments inoubliables. Même si ça n'est pas facile de laisser ton ''monde'' en Belgique tourner sans toi.
    Bref, je te le redis : Profite un maximum.
    (Magnifiques photos, en passant. Ca donne envie...)
    <3

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